Quand j’ouvrais les yeux, je vis alors que la situation avait énormément changé. Celui qui voulait m’emmener demeurait désormais sur le sol, et Taylor était là. Elle était ici, mais pourquoi ? Comment cela se faisait-il ? Je ne comprenais plus rien. J’avais été enlevé par un type, enfermé dans une cellule, et là elle était là. Mais que faisait-elle ici ? Avait-elle des ennuis tout comme moi ? Est-ce qu’ils la considéraient aussi comme spéciale ou bien étais-je le seul à être enfermé dans cette situation pénible ?

- Mais…mais Taylor ? Mais que fais-tu ici ? As-tu été enlevée toi aussi ?

Certaines personnes commençaient à arriver et furent bloqués par un mur de feu, que je venais de forger avec ma tête. Ceci ne fut pas réellement simple, mais j‘avais quand même réussi. Nous avions l‘occasion de nous enfuir, et nous devions la prendre, maintenant.

- Tant qu‘ils ne savent pas quoi faire, partons d‘ici, car si on s‘éternise dans cet endroit, ils nous enfermeront encore.

*Enfin ils risqueront peut-être de ne pas faire cela pour moi, puisque je suis important pour eux, enfin à priori.*

- Allons-y, maintenant !

*Mais sur le sol…des clés*

- Attend, j‘ai une idée.

En effet, quand j’avais su forger le mur de feu, un des idiots avait laissé glissé un trousseau de clés correspondant à toutes les cellules qui suivaient celle de Taylor. Je le pris entre mes mains, et détachais toutes les clés les unes après les autres, avec une astuce bien à moi. Tant qu’à faire, vu que nous prenions la fuite, il fallait le faire dans les règles de l’art. Je renforçais le mur de feu avant de me retourner vers Taylor.

- Cela m‘étonnerait qu‘ils s‘attendent à ça. Partons en courant tant que nous le pouvons encore.

Nous partions en courant, peu à peu, et je jetais les clés de chaque cellule, les unes après les autres, sous chaque porte, afin de permettre à tous les occupants de s’enfuir tout comme nous.

Enfin, nous arrivions à l’extérieur de l’endroit, et sa situation ne me surprenait pas. Tout était comme mon rêve, mais les types qui étaient là, eux, ne s’y trouvaient pas… On était en mauvaise posture. Utiliser nos pouvoirs, surtout maintenant alors que n’importe qui pourrait assister à la scène, n’était pas une bonne idée.

*Un miracle…il nous faut un miracle…*

Je fermais les yeux…et voilà la réalisation à l’identique de ce qui s’était passé dans mon rêve. L’orage commençait à venir, il suffisait de l’entendre à mesure que les impacts tombaient. Dès que je souhaitais avoir un miracle, cet orage venait, mais quel était le rapport sérieusement ?

J’avais Sam juste en face de moi. Nous étions deux sur la même galère. J’avais toujours peur. Je me demandais bien comment le gouvernement avait-il pu avoir Sam dans ses filets. Je pensais réellement qu’il y avait de l’espoir pour Nathan lorsque j’étais dans cet hôpital mais ici, ce n’est plus le cas. Je suis tout simplement perdue. Sam ouvrait ses yeux. J’étais heureuse de le revoir. J’espère que cet individu serait hors d’état de nuire. Ce qu’il me semble curieux, c’est que l’individu qui s’en prenait à Sam pense que mon ami avait quelque chose. Je me demandais bien ce que c’était mais là, le plus important était de sortir d’ici. Il était visiblement surpris de me voir. Il me demandait ce que je faisais ici et si j’ai été enlevée moi aussi. Il a vu juste. Même si je voulais sauver ce ou ces personnes, j’ai été capturée. J’aurais dû être plus prudente.

Taylor : J’ai reçu un message avec un code au début incompréhensible mais j’ai pu découvrir une liste. Je ne savais pas s’il y avait une ou plusieurs personnes à délivrer car le nom du destinataire était assez spécial. Je préfère mieux ne pas le prononcer afin de ne pas la ou les discréditer. En venant jusqu’ici, j’ai été capturée et emmenée dans cette cellule de malheur du gouvernement. Par contre, j’espère que pour toi ça va et que ce surveillant de malheur ne t’a pas fait trop de mal.

J’aurais dû mieux prévoir les choses et me dire que les agents de sécurité sont mieux entraînés. Je pouvais remarquer que certaines personnes allaient arriver. Je n’avais pas entendu l’alarme. Elle devait sûrement être silencieuse. Cependant, ce que je pouvais voir c’est qu’il y avait un mur de feu. Je n’arrivais pas à le croire mais pourtant, c’est bien ce qui se passe. En regardant Sam, je pouvais remarquer que c’était lui à l’origine. Sam me disait que tant qu’ils ne savent pas quoi faire, nous devions partir d’ici car si on s’éternisait sans cet endroit, les agents allaient nous enfermer encore. Il avait raison.

Taylor : Tu as raison, nous devons nous sortir de cet endroit de malheur.

Il nous propose de partir. J’allais donc le suivre. On commençait donc à partir mais Sam s’arrêta net. Je le voyais en train de ramasser quelque chose. Il se relève et je pouvais remarquer que c’était des clés. Il avait une idée. Il détachait toutes les clés les unes après les autres. Je voyais bien qu’il avait une manière propre à lui de les détacher. Je regardais un peu partout et je pouvais remarquer que le mur était plus impressionnant et dense. Il se retourne vers moi. Il affirmait que cela l’étonnerait qu’ils s’attendent à ça. Il pense que nous devrons partir en courant tant que nous le pouvons encore. Je faisais signe comme quoi j’étais d’accord avec lui. On partait en courant. Sam jette peu à peu les clés les unes après les autres sous chacune des portes. Il voulait donc que tout le monde puisse sortir. C’est une excellente idée. J’admire Sam. On arrive à l’extérieur des bâtiments. Il y avait de la compagnie. Utiliser le pouvoir en public était comme si on donnait raison à ce gouvernement. Il y avait des personnes n’ayant pas de pouvoirs dans ses bâtiments. On devait faire attention. A ce moment-là, Sam fermait les yeux. Je ne comprenais pas ce qui pouvait bien se passer. Soudain des orages étaient en train de tomber. Les impacts étaient vraiment violents. Que se passait-il ?

Taylor : Sam, que se passe-t-il ?

J’espère en savoir plus mais je me demande quelles seront les conséquences de cet orage si dévastateur.

*Un miracle ou bien une coïncidence ? Comment puis-je y croire ?*

Les yeux plongés dans l’obscurité de la fermeture, mon corps se tenait ici, à l’extérieur de l’endroit, qui avait été notre prison à Taylor et à moi. Cette souffrance était terminé, car nous étions à l’extérieur, mais pas encore complètement, car nos bourreaux étaient à l’extérieur, avec une volonté de nous arrêter qui frisait la démence. L’orage devenait violent avec les impacts qui tombaient non loin de nous, enfin surtout non loin des personnes qui nous voulaient du mal. J‘en pouvais plus de ces personnes, et je ne voulais qu‘une chose, qu‘elles s‘en aillent, pas forcément qu‘elles meurent, mais qu‘elles ne puissent plus nous faire du mal… Taylor venait de découvrir ce qui faisait partie de ma vie, ces orages que je caractérisais comme un souhait. Dans ma tête, tout sonnait comme un miracle, car je souhaitais juste un miracle, quelque chose capable de nous sauver la vie, et ces orages venaient à chaque fois, je disais bien à chaque fois.

Je ne comprenais pas encore le rapport entre les orages et le feu qui se trouvait déjà dans mon esprit, car les deux choses demeuraient exactement différentes pour ma part, et c‘était complètement insensé.

Le temps passait, et les orages continuait. Taylor voulait savoir ce qui se passait en cet instant, mais je ne lui répondais pas tout de suite. Un peu après, j‘ouvrais enfin les yeux. Les orages cessaient juste après leur ouverture. J‘étais essoufflé, ce qui était logique. J‘observais la mesure des impacts, que j‘avais probablement provoqués à moi seul. Mais…d‘autres personnes arrivaient, et celles-ci nous voulaient aussi du mal…Oh non !

J‘allais vers elles, pour tenter de les contrer, ce que je commençais à faire, en les combattant. Je m‘en sortais bien, pour l‘instant. Je disais bien, pour l‘instant, car ceci ne durait point. L‘un d‘entre eux me blessait, au bras droit. Le sang coulait, et la douleur était très forte, vraiment très forte. J‘en criais pour être honnête.

*Mais il est malade ce type !*

J’étais au sol, et ce type était au dessus de moi, alors que je souffrais. Je voulais réclamer de nouveau un miracle, mais j’avais peut-être pas assez de force pour le faire. Le miracle, les orages, tout me perturbait.

Ce type pouvait très bien me faire encore plus souffrir, et moi je ne risquais pas d’être assez fort pour me défendre face à lui. J’étais mal…

*Oh non…*

La sortie n’est plus très loin à présent. Je me dis qu’à présent nous allons enfin pouvoir reprendre nos vies. On devra être très prudent après ce qui est arrivé car les autorités vont sûrement nous rechercher par la suite. Je ferais en sorte que Sam ne soit plus inquiétant par ses agents de malheur. D’ailleurs, il avait les yeux fermés. Je peux être sûr d’une chose, c’est que je laisserais éclater ma colère envers les responsables. Mon père comme Nathan devront prendre bien garde à eux. Je peux dire qu’avec ses orages, nous étions en sécurité. Finalement, il ouvrait les yeux et je pouvais constater que les orages avaient cessé. Mon dieu ! Sam contrôlait finalement ses impacts. Je n’arrivais pas à le croire. Il était bien essoufflé. Cependant, d’autres agents de la sécurité étaient en train d’arriver. Sam se dirigeait vers ses personnes pour tenter de les contrer. J’assistais à cette scène. Il s’en sortait très bien. J’étais vraiment étonnée. D’autres personnes venaient vers moi. Avec la colère qui était en train de m’envahir, je les attaque directement de face. J’arrivais à en neutraliser plusieurs même si le combat au corps à corps n’était pas mon domaine de prédilection. Mais en regardant comment Sam allait, j’assistais à une scène horrible. L’un d’eux le blesse gravement au bras droit. Le sang coulait de manière abondante. Il criait et je m’inquiétais pour sa santé. Finalement, je vais devoir utiliser ma capacité afin de neutraliser ses gardes. Sam se retrouve au sol et l’un des agents se trouvait au-dessus de lui. Je me dirige immédiatement auprès de mon ami en levant les mains. Je m’inquiétais de ce que les personnes sans pouvoir pouvaient penser de moi mais maintenant peu importe. De toute façon, je suis déjà considérée comme une fugitive. Je me retrouve près de cet homme qui tentait de faire du mal à mon meilleur ami. J’expulse cet agent à terre. Il n’arrive pas à se relever. J’avais donc bien visé. Je me tournais vers Sam et j’essaye de le relever sans pour autant le faire souffrir davantage.

Taylor : Sam, je suis là maintenant. Ce type ne te fera plus souffrir. L’important, ce n’est plus maintenant la prudence envers les personnes qui n’ont pas de capacité dans ce bâtiment. Par contre, nous devons sortir d’ici. Ils ne doivent pas nous retenir toi comme moi et même tous ses prisonniers. Tu dois te relever afin de leur montrer qu’ils n’ont aucune ascendance sur nous. Je vais t’aider du mieux possible.

Encore des agents du gouvernement ! Je me rends compte qu’ils ne comprennent jamais. En blessant Sam, ils ont augmenté ma colère et ils paieront de cette erreur. Je lève de nouveau mes mains et atteint mes ennemis. La seule chose à savoir était si Sam allait pouvoir tenir jusqu’à la porte.

Taylor : Est-ce que tu es capable de tenir jusqu’à la porte ? Tu peux me le dire tu sais. Je m’adapterais pour notre sortie.

Je me demande ce qu’il va pouvoir me dire après tout ça. Je priais pour que l’on se sorte en vie de cet enfer.

*Je souffre…*

A terre, le bras ensanglanté et dominé par mon ennemi, je demeurais en danger, dans un grand danger. Le type au dessus de moi pourrait très bien me faire subir tout ce qu’il voulait, absolument tout, et c’était bien cela qui me faisait peur. J’étais effrayé, et tout pouvait m’arriver. Je fermais mes yeux, en maximisant mon espoir pour tenter de survivre à cette histoire, et l’espérance se manifestait à voix haute, par l’image de Taylor. Je pouvais enfin ouvrir les yeux sans peur. Cette dernière avait en effet expulsé le type avec l’aide de son pouvoir. Taylor se tournait vers moi et essayait de me relever sans me faire souffrir, mais je criais quand même. Ce type ne m’avait pas loupé.

*J’en peux plus…il m’a fait trop mal…*

- J’ai trop mal…il m’a vraiment pas loupé ce type bon sang…

Je regardais les types qui étaient encore debout en cet instant, et ma peur n’était plus présente.

- T‘as raison…il faut qu‘on s‘en aille. Rester ici plus longtemps ne fait qu’aggraver le risque que nous prenons déjà. Ils peuvent nous tuer si on s’éternise ici… Je ne sais pas si je serais capable de tenir, mais il faut que je tente le coup. Il faut vraiment que je tente le coup.; disais-je en étant essoufflé par ma blessure, et endolori par ma souffrance.

Je n’en pouvais plus, mais je tentais ma chance, dans le but de tenir encore debout, et de ne pas m’écrouler sous le poids de la souffrance trop lourde. Je ne voulais pas faire subir ça à Taylor, mais la force de l’hémorragie était quand même intense. Je n’arrivais pas à l’arrêter seul.

- Je vais essayer de tenir, car il faut que l’on sorte d’ici…

L’enfer de mon rêve s’était réalisé, mais il y avait bien une chose que je ne comprenais pas du tout. Le type qui m’avait parlé dans mon rêve, où était-il ? Pourquoi cette partie-là ne s’était-elle pas réalisée ? Le côté prémonitoire de mon rêve n’était peut-être pas si fiable que ce que je croyais au départ…

Avec le sang qui était tombé, je ressentais ma tête en train de tourner et ma vie se troubler. Je ne me sentais pas très bien, ce qui était logique à la vue de ce qui m’arrivait. Avec la chute d’autant de sang, aucun être humain ne pouvait tenir debout sans subir les effets de l’hémorragie.

*Reste éveillé…je t’en supplie…*

La douleur de mon bras me faisait tourner la tête, au point que ma vue se brouillait, et me laissait dans un état inquiétant. Je pouvais tomber à chaque instant, mais je tentais de tenir le coup, en pensant à elle : Taylor. Elle était mon amie, et elle se battait pour que l’on puisse s’échapper, alors que je demeurais sur le côté, à souffrir dans mon coin. Au fond de moi, je voulais être à sa place, et me battre comme il le fallait et, au lieu de cela, je devais être destiné à m‘inquiéter pour elle, sans rien faire.

Après l’avoir appelée plusieurs fois, Taylor prit la décision de me rejoindre, en laissant un agent derrière elle. Dans la précipitation, elle faisait exploser les voitures qui étaient près de la grille lorsqu’elle avait pu passer à l’extérieur. Les agents étaient désormais piégés, et ne pouvaient plus nous attraper. Cette action me soulageait, car on pouvait enfin sortir de cet enfer, et penser à notre résurrection, enfin…

J’étais au plus mal et Taylor m‘aidait à me relever, afin que je puisse m‘appuyer contre elle. Elle me positionnait sur l’épaule qui n’était pas touchée, ce que je pouvais comprendre.

- Je vais le faire Taylor…je vais tout essayer pour rester conscient, et me maintenir éveillé. Je te fais confiance…comme toujours. Jamais je ne pourrais me méfier de toi.

A l’extérieur, Taylor regardait un peu partout autour d’elle dans le but de trouver une voiture. Elle en trouvait une au bout d’un moment, suffisamment grande pour nous deux. Avec son pouvoir, Taylor fit voler en éclats la vitre arrière du véhicule afin de l’ouvrir. Elle me soutenait afin de m’aider à m’allonger, dans le but que je puisse me trouver dans la meilleure position possible. Peu après, elle fit de même pour parvenir sur le siège du conducteur.

- Taylor...merci.

J’avais beaucoup de mal à tenir réveillé, car j’étais épuisé par la douleur de mon bras, mais ceci coupait toute envie de souffrir. Je n’avais plus envie de crier, et cela faisait du bien. Je ne pouvais pas m’empêcher de compter les instants où je parvenais à rester éveillé, et pleinement conscient de ce qui se passait autour de moi.

Les minutes s’écoulaient, les unes après les autres, et mes yeux valsaient réellement, beaucoup trop vite. La voiture roulait enfin, et je n’avais pas fait attention à ce que Taylor avait fait pour y parvenir, uniquement parce que je valsais beaucoup trop pour en avoir conscience. Je n’en pouvais plus.

Sans avoir conscience de ce qui me rendait dans cet état, je vis mes yeux se fermer tout seul, sous le coup de l’épuisement. J’avais perdu beaucoup trop de sang. Déjà, j’avais pu parvenir à me maintenir éveillé aussi longtemps, pour éviter mon corps de lâcher sous la pression, mais je n’allais pas pouvoir le faire éternellement. Je ne me faisais pas d’illusion. La preuve, je m’étais endormi.