You are my hope (Pv avec Samuel Langster)

Invité

La mort m'avait frappé alors que je m'y attendais le moins. Je sentais une certaine mélancolie, un besoin nécessaire de me souvenir des choses mais de là, à ce que je puisse mourir, il y avait un grand fossé. Bref, je me retrouvais dans ce lieu. Personne ne semblait savoir que Sylar avait pris le contrôle. Le système de la peur allait se mettre en place. Toutes les personnes qui étaient présentes pour moi allaient souffrir, voire même être tuées. Il allait se débrouiller pour effacer toute trace de ma famille. Ce n'était qu'une question de temps avant qu'il ne découvre tous mes secrets. En étant maintenant passé de l'autre côté, j'avais comme un poids qui venait de retomber de mes lourdes épaules. C'était horrible de dire ça. Seulement, quelque chose me manquait et c'était ma famille. Ma fille, mes fils allaient souffrir comme jamais. Ce à quoi je pensais, c'était que je n'avais même pas réussi à corriger mon erreur avec Taylor au point que Michael ne me connaîtra jamais. Je pensais au mal que j'avais pu faire à toutes ses femmes au cours de ma vie mais ce qui me restait graver en mémoire était Raphaëlle. On s'était connus il y avait peu de temps mais le destin avait voulu que je sois séparé d'elle. Elle me manquait déjà. Je voyais un banc, j'étais assis dessus. Une jeune femme était également là. En arrivant de plus près, je pouvais constater le miracle. C'était elle, c'était Megan. Elle était là, juste devant moi. Je courrais auprès d'elle et je l'embrassais comme un fou. Elle m'avait terriblement manqué. J'étais le plus heureux des hommes. Elle m'attendait depuis tout ce temps.

Nathan : Tu m'as manqué, terriblement manqué. Cette scène où je te vois en train de m'abandonner est restée à jamais graver dans ma mémoire. Je n'ai jamais cessé de penser à toi. Je t'aimais comme un fou. Tu avais vu le meilleur en moi et tu avais pu le ressortir. Dis-moi ce qui t'es arrivé. Je voudrais savoir la vérité.

Megan : Mon coeur, je voudrais te dire que tu m'as terriblement manqué et te voir en train de te détruire m'a fait beaucoup de mal. Tu avais des moyens de t'en sortir comme une famille et des enfants. J'ai vu pour Taylor et j'ai vu récemment pour Raphaëlle. J'ai vu le regard que tu pouvais lui lançer de temps en temps. C'est ainsi que tu me regardes maintenant. Mais là, il était question plus de t'aider dans l'histoire à y voir plus clair, à aider notre monde à ne pas sombrer sous Sylar.

Nathan : Mais comment ?

Megan : Je vais t'emmener, je vais t'aider à atteindre l'esprit de quelqu'un.

Je ne me posais pas de questions et je me laissais guider par cette jeune et toujours aussi magnifique jeune femme. Je rentrais dans un tout autre monde. Elle me montrait le chemin et me faisait signe d'y aller. Je ne voulais pas l'abandonner mais le devoir passait avant tout. J'avançais. Tout était si différent. Rentrer au sein même d'un esprit, jamais, je n'aurais pensé pouvoir le faire et pourtant, Megan m'avait montré la voie. Elle restait toujours merveilleuse. Elle ne voulait pas venir. Je ne savais pas où est-ce qu'elle m'entraînait mais je la suivrais jusqu'au bout du monde. En continuant, je commençais à voir une silhouette et j'avais l'impression que c'était Sam.

Nathan : Sam ? Est-ce que c'est toi ? Pourquoi tu te retrouves ici ? Je suis en tout cas si content de te voir. Tu m'as manqué mon ami.

Je le serrais dans mes bras en guise de bonjour. Je ne pensais pas me retrouver dans cette situation. Est-ce qu'il était mort lui aussi ? Non, je ne pouvais le croire mais une chose était sûr, c'était que Megan m'avait conduit vers lui. Elle me connaissait bien. Un ange, elle était devenue un ange qui veillait sur moi.

Light Of The Assassin

Cette scène horrible se redessinait dans ma tête, comme si je la vivais une nouvelle fois. Ce début de traumatisme ne s’était guère enfui, bien au contraire. Il était resté en sommeil dans mon esprit, ne demandant qu’à sortir, et il avait décidé de le faire ce soir, tandis que je ne demandais qu’à dormir

Ce cercle de feu m’influençait encore, tandis que je me retrouvais face à ce même Richard que j’avais affronté encore récemment. Je revoyais notre combat, toutes ces fois où le sang avait coulé. La dernière blessure subie à cause d’un tir de Richard m’avait éjecté au sol, et je ne parvenais pas encore à m’en relever parfaitement, même si j’étais encore en vie. À ce moment-là, Richard s’était approché de moi, en riant. Cette blessure-là, même non mortelle, amenait sa satisfaction, comme s’il s’y attendait depuis le départ. En riant, de plus en plus, il brandissait quelque chose à laquelle je ne m’étais pas attendue, et j’avais pu comprendre avec le temps qu’il s’agissait de l’erreur que j’avais commise, avant de subir le pire. Cet objet, il l’avait dans ses mains depuis le départ, mais pris par concentration par les coups qu’il me portait, je ne l’avais pas remarqué. Il s’agissait là d’un mécanisme d’activation pour une bombe, bombe enterrée à quelques centimètres de nos deux corps. En appuyant sur un seul et unique bouton, il allait activer une lourde explosion, accentuée par ce cercle de feu que j’avais moi-même crée.

Et ce fut ce qui arrivait. Le repaire de Richard partait en fumée, mais je m’en sortais. J’étais en cours de guérison juste avant l’explosion, à cause du coup de feu de Richard. La lumière m’avait en majeure partie préservé d’une explosion, qui était censée me couter la vie. Je venais de survivre à deux notions de pires successives : une balle en pleine tête, puis une explosion en proximité de la bombe en question. Encastré sous des décombres, je parvins à m’échapper en donnant un grand coup avec mes jambes, pour me relever, et m’asseoir près d’un rare pan de mur encore intact. Entouré par l’incendie liée à l’explosion, je demeurais gravement perturbé par ces évasions successives de la mort, tandis que je guérissais encore de mes dernières blessures. Cette guérison allait prendre un peu de temps pour s’achever complètement.

À la différence de la réalité, personne ne venait vers moi. Je demeurais seul, enfermé dans mon traumatisme. Il s‘agissait là de la torture réelle d‘un cauchemar. Je restais coincé dans ce monde virtuel tant que je dormais. Sauf que là, alors que je n’étais pas encore entièrement guéri, la structure même de mon cauchemar changeait. Nathan y était intégré, mais pourquoi ? Pour quelle raison se trouvait-il ici ?

Là, c’était officiel, je ne comprenais plus rien…

Il était là, réellement là, et il me serrait en plus dans ses bras ! Mais pourquoi ma tête s‘amusait-elle à me torturer à ce point-là.

Même dans ses bras, j‘étais perturbé, et je ne pus pas m‘empêcher de les quitter. Ce geste n‘avait rien contre Nathan, bien au contraire, c‘était juste que je ne comprenais pas les raisons de sa présence dans mon rêve, alors qu‘il n‘était pas là lors de la scène initiale.

- Nathan ? Mais…je ne comprend pas…Tu n’étais pas…et là…tu es là…ça n’a pas de sens…ça ne s‘est pas passé comme ça…et là ça change…

Je retournais vers le sol, assis au même endroit, un visage choqué par deux choses désormais. Les larmes venaient même pour chuter de mes yeux, tandis que mon visage était enfermé dans mes mains.

- Tout est perturbé…tout se modifie…tout s’ajoute…tout s’enlève…je ne comprend pas… je le combats…je chute au sol…le repaire saute alors que je suis encore dedans…je me retrouve seul…seul et toujours seul…sauf que là ça change…le cycle de la vie a déjà changé pour moi et voilà que ma tête me rend dingue…mais pourquoi des choses qui n‘existent pas…pourquoi d‘abord supprimer ma sortie de ces décombres…pourquoi me laisser seul…pourquoi ajouter Nathan alors qu‘il n‘était même pas là…c’est impossible…impossible…je ne comprend rien…

J’étais en train de craquer, de sombrer dans un même état de mutisme que la dernière fois, et c’était réellement grave.

Invité

Notre monde ne devait pas céder sous Sylar. Megan pensait à ça. D'ailleurs, elle voulait sauver ce monde. Elle croyait plus en l'humanité de chacun d'entre nous que moi. Elle était un ange et d'ailleurs, elle en est devenue un aujourd'hui toujours aussi magnifique. Cependant, je n'aurais jamais pensé qu'elle m'aurait envoyé vers Sam. Il est mon ami, un grand ami que je considère même comme mon petit frère. Elle me surveillait. Elle était là comme mon ange gardien et aujourd'hui, elle nous aidait à nous retrouver. Peut-être que c'était la dernière fois que je le voyais avant le grand saut. Mais était-il au courant de mon sort ? Je l'ignorais totalement mais j'avais besoin de le prendre dans mes bras, me sentir comme si j'étais encore de ce monde, que je ne l'avais pas encore quitté. Pourtant, c'était ce qui était arrivé et je n'avais pas encore craqué, pas encore réalisé totalement tout ce que j'avais perdu. Megan était ce que je voulais le plus au monde mais je perdais encore plus. Mes enfants, mes amis, ma femme. Cette réalité commençait à me frapper mais je ne devais pas craquer, pas maintenant. Je devais garder mon sang-froid, pour lui. Même dans cet état, j'étais incapable de penser à ma situation. Il était surpris de me voir et je pouvais le comprendre. Il avait même du mal à parler tellement que sa surprise était grande. Pour lui, je n'étais pas là et ensuite, j'étais là, ce qui n'avait aucun sens, cela ne s'était pas passé comme çà et là, ça changeait. Je ne comprenais pas mais ensuite, je me disais que mon entrée dans son esprit devait être la cause de ce qu'il ressentait. Je me sentais coupable.

Nathan : Je sais que cela peut te surprendre que je me retrouve ici devant toi mais les choses ont beaucoup changé. Je ne sais pas comment t'expliquer la manière dont je suis arrivé ici. Je ne sais pas d'ailleurs si tu pourrais me croire mais tu peux te dire une chose, c'est que je suis là.

Il semblait être véritablement choqué. Je ne savais pas si j'avais pu au moins lui apporter du réconfort mais je souhaitais qu'il aille mieux car ce qu'il pouvait l'attendre risquait d'être difficile. Je ne savais pas si quelqu'un d'autre aurait pu supporter ma visite. A vrai dire, je ne le savais même pas pour Sam. C'était Megan qui avait choisi. Je me fiais à son jugement. Il me disait que tout était perturbé, tout se modifiait, tout s'ajoutait, tout s'enlevait et qu'il ne comprenait pas. Il précisait qu'il combattait, qu'il chutait au sol, que le repère sautait alors qu'il était encore dedans. Quoi ? Non, il était mort comme moi ? Non, je ne pouvais penser à ça !!! Ensuite, il disait qu'il s'était retrouvé seul, tout seul et toujours seul sauf que là, ça changeait, le cycle de la vie avait déjà changé pour lui. Je ne comprenais pas, j'étais un peu perdu. Il me précisait que sa tête le rendait dingue. Il se demandait pourquoi il voyait des choses qui n'existaient pas, pourquoi d'abord supprimer sa sortie de ses décombres, pourquoi le laisser seul et pourquoi ajouter par la suite moi alors que je n'étais même pas là. Sam avait dû subir quelque chose de terrible et je n'étais pas là. Pourquoi Sylar m'avait-il tué ? Pourquoi ? Je laissais des personnes importantes à mes yeux en train de souffrir. Tout était de ma faute. Il ne comprenait rien mais j'allais devoir expliquer pourquoi ma présence. Je n'avais pas d'autres choix mais comment lui annoncer que je n'étais plus qu'un esprit, qu'une âme partant pour le jugement, à savoir l'enfer ou le paradis. Je le rejoignais près du sol et je restais près de lui.

Nathan : Je ne pourrais supporter de savoir que tu serais mort dans cette explosion Sam, c'est d'après ce que je suppose d'après tes dires justement. Comment serait-ce possible ? Tu es quelqu'un de tellement exceptionnel et je suis sûr que tu pourrais faire des merveilles. J'ai toujours eu confiance en toi, c'est quelque chose qui ne changera jamais. Tu dois te penser fou mais tu ne l'es pas. Je suis bien là, bel et bien là même si ce que tu as vécu ne m'incluait pas dans l'histoire. J'ai pour ainsi dire avec de l'aide rentré dans ton esprit. Je sais, cela pouvait te paraître dingue mais je voulais te voir, j'avais besoin de te voir et on a exaucé mon voeu. Je te demande pardon pour ce que j'ai fait, pour t'avoir mis dans cet état. Je ne le souhaitais en aucune façon.

Je n'avais pas la force de lui avouer la vérité. S'il n'était pas au courant, comment pourrait-il réagir et surtout, que ferait-il face à Sylar ? Je ne voudrais pas qu'il lui arrive la même chose qu'à moi.

Light Of The Assassin

Seule et perdue, ma conscience ne ressemblait qu’à une coquille instable, qui avait perdu sa place dans ce monde. Je croyais que tout allait prendre fin en un instant, me trouvant proche d’une bombe qui allait tout réduire en cendres. Les corps humains à proximité ne pouvaient pas survivre, sauf s’ils pouvaient s’échapper en un instant, et il s’agissait d’une chose que je ne pouvais pas faire. Aucune téléportation, aucune super-vitesse, je n’avais aucun pouvoir capable de me faire évader de cet endroit avant qu’il n’explose. Peu importe l’issue, j’étais condamné à rester proche de cette bombe. Scientifiquement parlant, et même logiquement parlant, mon corps entier aurait du exploser en mille morceaux, ne devenant qu’un bazar à l’image de morceaux de viandes étendus sur le sol. En théorie, je n’aurais pas du échapper à cela, mais au fond je ne savais pas ce qui avait pu se passer. Je me rappelais de l’explosion, de son énergie qui envahissait mon corps, mais la suite était floue. Impossible de savoir comment j’avais pu survivre à une chose pareille, surtout si cette chose aurait du conduire à ma perte. Ces événements étaient gravés dans mon esprit pour ce dont je me souvenais, mais la nature floue de ma survie me perturbait. Ma conscience n’arrivait plus à se fixer sur la base solide du cycle de la vie, car je ne savais plus ce qu’il pouvait bien signifier. Il commençait par la vie, se terminait par la mort, mais même les morts logiques n’arrivaient plus à me faire quitter ce monde ! J’avais d’abord survécu à une balle en pleine tête, et voilà maintenant que je survivais à la proximité même d’une bombe ! Illogique ! Absolument illogique ! Tout ceci n’avait aucun sens, et cela ne faisait que m’enfermer dans un mutisme immense, qui me plongeait peu à peu dans la folie, une folie qui pourrait me perdre si je ne trouvais pas un moyen de l’anéantir par moi-même.

À cause de mon état, même la présence de Nathan paraissait irréelle. Il n’était pas la cause de ma folie…non…mais quelque chose qui n’existait pas. La scène initiale, je savais comment elle s’était produite, et Nathan n’était pas là. Parmi toutes les fois où j’avais pu observer cette scène forger la trame de l’un de mes cauchemars, elle était à l’identique, à chaque fois. Nathan n’était jamais venu…jamais…mais là il était là…réellement réel voulant même me serrer dans mes bras dans la représentation de cette scène terrible. Je n’y croyais absolument pas. Tout ceci paraissait irréel, impossible, au point que je m’en sente fou, terriblement fou. Cette perturbation de l’âme pouvait détruire n’importe qui, et c’était en train de me détruire. Même si je parvenais à vivre ma vie à l’extérieur de mes rêves, la nuit me brisait. Très souvent, cette cassure se réveillait et me faisait souffrir, car je savais que l’explosion m’avait changé. Cette survie impossible m’avait prouvé que je ne connaissais pas tout de moi, et que j’avais encore beaucoup de choses à apprendre sur qui j’étais, mais également sur qui j’allais pouvoir devenir. Il était clair que je n’étais plus sûr de rien, et cela me pétrifiait…de plus en plus…et c’était de pire en pire…de pire en pire…si seulement tout ceci pouvait s’arranger pour moi.

Pourquoi cela ne pouvait-il pas se dérouler d’une meilleure façon ? Pourquoi ne pouvais-je pas me sentir mieux ? Pourquoi devais-je encore terminé dans la folie parce que j’avais pu ressusciter, survivre à un gros badaboum qui aurait du envoyer chaque parcelle de mon corps aux oubliettes ? Pourquoi n’étais-je tout simplement tranquille ? Allez, bon courage Dieu, répond à ces questions ! Avise-toi à y parvenir, et là ce serait la preuve de ma définitive folie car, d’une part, Dieu existerait, et d’autre part, mes croyances seraient devenues stupides, quoiqu’elles l’étaient déjà à cause du bouleversement du cycle de la vie à l’intérieur de mon organisme… Bon sang, mais que disais-je ? Que disais-je dans tout ce fouillis ? Je ne savais même plus ce que je disais, et ce n’était pas en me grattant la tête quatorze fois, et en tournant dans le sens des aiguilles d’une montre, que cela allait s’arranger. Cela n’allait jamais pouvoir s’arranger…

- C’est impossible…je ne peux y croire…tu n’étais pas là…c’était certain…tu n’étais pas là…j’étais seul face à lui quand tout a explosé…et toi tu n’y étais pas…tout a changé…c’est incompréhensible…largement incompréhensible…cela me perturbe énormément… j’aurais du mourir Nathan…j’aurais du mourir dans cette explosion…quelques centimètres me séparaient de la bombe…quelques simples et infimes centimètres…c’est inhumain ce qui se passe…l’immortalité n’est pas censée exister quand même…sauf si ça aussi ce n’est plus pareil…et là je ne comprendrais définitivement plus rien…je t’en prie…dis-moi que je ne suis pas cinglé…que le monde n’est pas devenu cinglé autour de moi…que je vais pouvoir m’en sortir…enfin dis-moi quelque chose de positif…parce que là j’ai du mal à croire en quelque chose de concret…car je ne sais même plus ce qui peut être concret…je suis perdu….trop perdu…

Ce choc terrible me détruisait et laissait mon cœur en plein désarroi…ne ressemblant qu’à des miettes, des pièces manquantes d’un puzzle impossible à compléter…Cette absence de mort avait quand même détruit quelque chose en moi, car je ne parvenais plus à me fixer dans ce monde. J’étais perdu, trop perdu.

Au fond, je gardais quand même espoir de pouvoir remonter la pente, m’en sortir, et comprendre ce qui avait pu se produire, mais j’avais peur qu’il ne puisse pas arriver. Cette explosion était claire, mais ma survie restait floue. Je ne savais pas comment j’avais pu m’en sortir, alors que tout ceci était clairement défini comme une chose impossible, quelque chose qui n’aurait même pas du se produire en théorie. Je gardais ma tête enfermée dans mes mains, tout en craquant. Toute cette histoire demeurait beaucoup trop compliquée…je ne la supportais qu’à peine. Je me trouvais sur le fil du rasoir de quelque chose de très dangereux : la folie. Cette chose, à elle seule, pourrait me détruire, mais je n’avais plus de force. Je ne parvenais pas à m’en sortir…c’était très difficile…

Le fait de savoir que Nathan était entré dans ma tête amenait beaucoup de questions en moi, des questions que je ne me serais probablement jamais posé, enfin je le pensais jusqu’à maintenant. Je le sentais près de moi. Il m’avait rejoint près de ce sol que je ne quittais pas. Ma tête était même limite à exploser à la longue. Plus je craquais, plus je me détruisais…

- Mais je ne sais pas comment cela a bien pu se produire ! criais-je soudainement avant de m’emprisonner encore dans ce choc, ces larmes qui déchiraient mon cœur.

Pendant de longues secondes, je craquais, avant de retrouver la force de reprendre la parole, même si mon discours demeurait brisé par le choc et par la fragilité de ma voix.

- Tout ce que je sais…enfin la seule chose dont j’ai conscience…c’est que je combattais…un cercle de feu autour de moi…je maitrisais la situation jusqu’à chuter au sol…il m’avait tiré dessus exprès pour cela…il s’agissait d’un moyen pour me distraire…que je ne puisse pas remarquer la suite…ce pire…cette chose…ce truc qui aurait du me tuer…cette espèce de truc que j’aurais du remarqué…que j’aurais du arrêté…mais je n’ai pas pu le faire…j’aurais du pourtant…mais c’était impossible sur le moment…probablement un malheur qui m’était destiné…enfin je le crois…

Je pris quelques temps pour respirer avant de continuer, car les cassures de mon discours accéléraient mes paroles…m’épuisaient.

- La bombe…elle était là…elle était juste à mes pieds…enterrée bien avant notre combat…il avait prévu ce plan depuis le départ…la seule solution pour tuer…tuer quelqu’un qu’il n’arrivait pas à tuer…mais ça ne m’a pas tuer quand même…alors que cela aurait du le faire…la logique aurait été ma mort…mais ce n’est plus logique…la logique s’est enfuie au profit d’une absence de logique…quelque chose qui me fait du mal…j’ai survécu à l’explosion…une bonne chose d’accord…mais la vie et la mort…je ne les comprend plus.

*j’en peux plus…*

- Je me crois fou à la longue…cette histoire m’a détruit…ce n‘est pas de ta faute si je suis dans cet état…c‘est…c‘est seulement moi…mais quand même…beaucoup de choses m‘intriguent tout de même…c‘est comme ta présence…tu es là…bien réel…enfin si je le comprend bien… disais-je alors que je tentais d’essuyer mes larmes, mais elles tombaient toujours en nombre. Elles refusaient d’arrêter la cadence de leur chute…comme pour me torturer.

- Et maintenant…il faudrait que je crois…en espérant que je le puisse…au fait que tu es là…dans ma tête…et que tu serais entré dans mon esprit avec l’aide de quelqu’un…avec le vœu de me voir…ça paraît insensé. Et puis…même si je te crois…pourquoi me faire entrer dans mon esprit…alors que d’autres moyens existent pour me parler quand même…cette pénétration m’intrigue…

Invité

Sam semblait bel et bien perturbé et je me disais que c'était en grande partie de ma faute, de mon intrusion. La dernière chose que je voulais, c'était qu'il souffre et c'était malheureusement le contraire. Sam restera l'une des personnes les plus importantes de ma vie, comme un frère que je voudrais protéger de toutes mes forces mais dont maintenant, je ne pourrais plus faire. Sylar avait tout anéanti sur son passage. Des images de ma mort me revenaient sans cesse en tête me rappelant ainsi l'horreur que j'avais pu subir. Je devais rester concentrer sur mon objectif. Sam devait pouvoir aider les autres mais avant tout, je devais l'aider. Même le fait de l'avoir serré dans mes bras ne changeait rien pour lui. Je le voyais en train de sombrer et cela me faisait horriblement souffrir me faisant prendre conscience du futur monde dirigé par Sylar. J'avais bien envie de l'envoyer en enfer. Il avait réussi à tout me prendre, enfin pratiquement tout. Je craignais pour ce qu'il me restait et il était possible que Sylar cherche à effacer toute trace de moi. Sam serait en danger comme beaucoup d'autres. L'état de Sam se dégradait. Il me disait que c'était impossible, qu'il ne pouvait y croire, c'était certain, car je n'étais pas là. Il m'avouait qu'il était seul face à moi quand tout avait explosé et que moi, je n'y étais pas, que tout avait changé, c'était incompréhensible, largement incompréhensible et que cela le perturbait énormément. Je pouvais comprendre. Il me disait qu'il aurait dû mourir dans cette explosion. Quelques centimètres le séparaient de celle-ci, simple et infime même centimètres. Il me disait même que c'était inhumain ce qui se passait. Il m'expliquait que l'immortalité n'était pas censée exister sauf si cela changeait. Seulement, il ignorait le pouvoir de ma fille. Il ne comprendrait définitivement plus rien. Il me suppliait de lui dire qu'il n'était pas cinglé, que le monde n'était pas devenu cinglé autour de lui, qu'il allait pouvoir s'en sortir, enfin de lui dire quelque chose de positif parce qu'il avait du mal à croire en quelque chose du concret. Il était perdu, trop perdu. Je ne pouvais m'empêcher de verser une larme mais je devais vite me rattraper.

Nathan : Je sais que cela te perturbe mais je n'étais pas là au moment où tout ce qui t'es arrivé a eu lieu. C'est un miracle Sam. Tu as réussi à t'en sortir et c'est la meilleure chose qu'il soit arrivé à ce monde. L'immortalité, ou plutôt une certaine notion d'immortalité existe. Ma fille a ce don qui lui procure cette sensation. Tu n'es pas cinglé Sam. Le monde, lui par contre, risque de changer en très peu de temps. Tu vas en tout cas t'en sortir. Tu as toutes les personnes qui sont importantes pour toi qui pourront t'aider. Tu pourras remonter la pente, j'en suis sûr. Tu as de la force en toi même si tu ne le penses pas.

J'essayais au mieux de le rassurer mais je ne pouvais lui mentir tellement que ma situation était en train de me revenir en mémoire. Je me rendais compte de ce que je gagnais mais également de ce que j'allais perdre et cela me déchirait le coeur. Il avait sa tête enfermée entre ses mains. Il craquait et moi, j'étais impuissant, réellement impuissant. J'étais près de lui. Il criait. Il ne savait pas du tout comment cela avait-il pu se produire. Il replongeait dans sa folie. Après quelques minutes, il me disait que tout ce qu'il savait, enfin, la seule chose dont il avait conscience c'était qu'il combattait. Il y avait un cercle de feu autour de lui. Il maitrisait la situation jusqu'à chuter au sol. Il lui avait tiré dessus exprès pour cela. Il précisait que c'était un moyen de le distraire, qu'il ne puisse pas remarquer. Cette chose, ce truc aurait pu le tuer. Il aurait dû le remarquer, l'arrêter mais il n'avait pas pu le faire. A mon avis, il devait s'en vouloir mais il avait fait tout ce qu'il fallait. Il pensait que c'était impossible sur le moment, probablement un malheur qui lui était destiné, selon lui. Il prenait le temps de respirer. Il était au plus mal. Il expliquait que la bombe était là, elle était juste à ses pieds enterrée bien avant leur combat. Celui qui était face à Sam avait prévu ce plan depuis le départ, la seule solution pour tuer, tuer quelqu'un qu'il n'arrivait pas à tuer, c'était Sam mais cela ne l'avait pas tué quand même alors que cela aurait dû le faire. La logique aurait été sa mort mais ce n'était plus logique. Elle se serait enfuie au profit d'une absence de logique, quelque chose qui lui faisait du mal. Il avait survécu à l'explosion, une bonne chose mais la vie et la mort, il ne comprenait plus rien. Je n'aimais réellement pas le voir ainsi. Il se croyait fou à la longue. Cette histoire l'avait détruit mais selon lui, ce n'était pas de ma faute s'il était ainsi. C'était simplement lui mais quand même beaucoup de choses l'intriguaient. C'était par exemple ma présence. Il expliquait que j'étais là, bien réel, enfin s'il comprenait bien. Il essuyait ses larmes mais elles tombèrent toujours autant. Par la suite, il me disait que maintenant, il faudrait qu'il me croit, en espérant qu'il le puisse, au fait que je sois là, dans sa tête et que je serais entré dans son esprit avec l'aide de quelqu'un, avec le voeu de le voir, cela paraissait insensé. Ensuite, il me disait que même s'il me croyait, pourquoi le faire entrer dans son esprit alors que d'autres moyens existaient pour se parler quand même. Cette pénétration l'intriguait. Je savais que le moment était arrivé. Cela me faisait verser quelques larmes mais je devais me montrer fort, réellement fort.

Nathan : Je te remercie de ne pas m'en vouloir. Ce qui t'es arrivé Sam est tout simplement extraordinaire. Tu as réussi à t'en sortir et j'en suis très heureux, plus que tu ne l'imagines en fait. Tu mérites d'apporter quelque chose à ce monde, une humanité qui lui manquait terriblement. Tu as vécu quelque chose de simplement horrible et j'espère que celui qui t'a fait subir cette épreuve paiera pour ses crimes. Mon dieu, que c'est dur, de te le dire....

Je devais reprendre mes esprits, prendre une grande respiration.

Nathan : Voilà, je n'ai pas eu la même chance que toi de vivre. Si je suis ici, c'est parce que j'ai été tué par mon pire ennemi. Il s'est fait passer pour mon frère. Je pensais que Peter était là pour que l'on parle de ce qui m'était arrivé et du fait qu'il m'avait sauvé la vie d'un agresseur mais je me trompais. Son amour pour lui, enfin ce que je ressentais encore même si je ne le montrais pas, m'avait perdu. Cela me fait souffrir de vous quitter, de vous quitter tous. Je pensais avoir un espoir, celui de vivre enfin pleinement ma vie après tous ses doutes et le fait de vivre un enfer constamment. Sylar m'a tout pris en quelques secondes, même pas. Personne ne se doute que je ne suis plus de ce monde et ils vont tous être en danger. Il a pris ma place et bientôt, il va connaître tout de ma vie, mes moindres petits secrets. Il risque de s'en prendre aux personnes qui comptent le plus pour moi, que j'aime par-dessus tout. Je voulais avoir l'occasion de dire un au-revoir et de prévenir du danger réel. Ma fille est maintenant sans parents car je ne sais même pas où se trouve sa mère. Mon frère va être seul et en plus, il pourrait subir les assauts de mon père, de retour parmi nous. Mon père, combien de fois je l'ai détesté et combien de fois, je l'ai porté en héros. Je ne sais même plus quoi ressentir pour lui. Mes deux fils Simon et Monty, que je n'ai même pas eu l'occasion de voir souvent et ils me manquent terriblement. Je prie au moins pour qu'Heidi puisse prendre soin d'eux loin de Sylar. Mon dieu, je suis tellement désolé pour Taylor par rapport à ce que je lui ai fait subir pendant toutes ses années. Je voulais connaître mon fils Michael mais cela ne se fera pas. Ils doivent être loin de mon conseiller. Ziva et Elle, deux jeunes filles que j'affectionne particulièrement et que je considère comme ma famille, vont être seules. Elle ne doit pas tomber entre ses griffes et j'espère que Ziva saura trouver la force de continuer.

Je voulais le meilleur pour eux et je commençais à craquer, je ne pouvais plus tenir.

Nathan : Alex, mon meilleur ami, un frère pour moi, je lui en ai fait voir de toutes les couleurs, il m'a bien connu avec mes déboires, avec mes soucis familiaux et pourtant, il a été un exemple, un modèle pour moi. Je voudrais tellement qu'il puisse trouver sa voie. Il doit prendre soin de Taylor et de Michael. Je sais qu'il a été meilleur que moi. Toutes ses femmes que j'ai pu faire souffrir, je suis désolé. En plus, je ne te l'avais même pas dit. Je ne savais même pas si tu avais lu les journaux mais je m'étais marié. La jeune femme qui t'avait sauvé la vie au manoir, je ne sais pas si tu t'en souviens, mais c'est elle ma femme. Raphaëlle m'a permis de me transformer, de voir la vie sous un autre angle. Je commençais à être heureux mais j'ai comme l'impression que je suis maudit. Je ne pourrais pas vivre ce bonheur alors que je l'aime. La savoir triste, en danger, me rend fou et je sais que ce sera de ma faute. Et toi Sam, mon dieu, je suis tellement désolé de te faire ça. Tu es comme un frère pour moi, un confident. Tu m'as montré ce qu'était de croire en l'humanité, aux personnes qui se trouvaient autour de nous. Tu m'as montré le monde tel qu'il devrait être : une beauté.

Mes larmes commençaient à être plus nombreuses. Je devais maintenant parler de comment je suis arrivé ici.

Nathan : Je voulais prévenir du danger, de ce que ce monde allait subir sans moi. Même si cela ne compense pas tout ce que je vais perdre aujourd'hui, j'ai réussi à venir jusqu'ici grâce à Megan. Au manoir, j'étais torturé par un évènement qui avait bouleversé ma vie à jamais et c'était sa mort. Elle avait été assassinée sous mes yeux. Elle avait réussi à faire de moi un homme meilleur mais c'est sa mort qui avait fait de moi cet homme torturé, en proie à me venger et à trouver la vérité. Elle voulait m'aider, elle voulait apporter son aide à ce monde. Je l'ai retrouvé et elle est restée toujours aussi magnifique, comme dans mes souvenirs.

Seulement, je devais apporter mon message, quelque chose me laissant une dernière trace dans ce monde mais c'était tellement dur.

Nathan : Je vous aime tellement, plus que vous ne l'aurez jamais imaginé. Je n'avais pour ainsi dire jamais l'habitude de dire ce que je ressentais mais ma famille, mes amis, vous représentez ce que j'ai de plus cher et je suis capable de tout pour vous venir en aide. Même Sylar avait reconnu ma capacité à faire passer les autres d'abord. Je suis désolé, tellement désolé, j'aurais voulu voir un monde meilleur mais je n'aurais jamais réussi. Par contre, je sais que toi, tu peux. Tu peux montrer à tout le monde que Sylar a pris ma place. Il ne doit pas en profiter. Tout le monde doit résister. L'ironie du sort, c'est que mon conseiller qui chassait les spéciaux va devenir maintenant l'ennemi public n°1 ou 2 selon les envies de Sylar. Il faut réunir toutes les personnes pouvant l'anéantir. Mais soyez prudents. Je t'en prie, prends-soin de ma famille, de mes amis.

Et voilà que je craquais au point d'en pleurer. Je ne tenais plus, c'était fini. J'avais réussi à tout dire, à tout expliquer. Maintenant, je me demandais bien comment il allait réagir. Même si ce n'était pas de ma faute à la base, là, son état allait être en fonction de cette révélation.

Light Of The Assassin

Ma conscience, à elle seule, s‘était enfermée dans un labyrinthe duquel elle n‘avait pas encore envie de sortir. J‘étais comme pétrifiée dans une folie, une carapace de douleur qui n‘avait pas envie de me laisser tranquille, pas pour le moment. Ce flou dans ma résurrection avait brisé quelque chose, et je n‘arrivais pas encore à en guérir. Me fixer dans ma nouvelle vie, en ayant conscience que même cette extrémité ne me tuait pas, n‘était pas quelque chose de simple…loin de là, sachant que je n‘arrivais pas encore à accepter le fait que je survivais à quelque chose, dont je ne devais…en théorie…absolument pas être capable de m‘échapper. Si la logique avait suivi son cours, cette explosion aurait du me tuer, car comment un corps pouvait se réunir et guérir après une telle épreuve. Je n’avais aucun bouclier…aucun…j’avais tout reçu, de plein fouet. Mais j’étais là…ma présence était encore entière, même si ma conscience ne l’acceptait pas. Il s‘agissait là d‘une incompréhension qui allait probablement durer éternellement.

Je craquais…ma peine était véritablement immense, car tout me hantait. Je n‘étais pas simplement ici pour m‘apitoyer sur mon sort, car je le subissais encore. Mon corps ne demandait qu‘à fermer les yeux, pour tenter d‘oublier…mais je n‘oubliais. À peine mes yeux pouvaient se fermer, que des images de ce qui s‘était produit revenaient. Je revoyais la bombe en train de sauter, et moi me trouvant juste à côté. Après…le flou…et après ma résurrection. J‘observais la scène avec les mêmes détails que dans mes souvenirs.

Et je criais…

- Bon sang, mais laissez-moi tranquille ! Je connais cette explosion ! Je sais ce que j’ai vécu ! Je ne veux plus le vivre ! Arrêtez ça ! Laissez-moi ! Bon sang…mais pourquoi faites-vous une chose pareille….pourquoi moi…

Mais ils ne me laissaient pas tranquille. Allais-je au moins pouvoir cesser de craquer…allais-je pouvoir vivre en paix…je ne le savais pas…

Pourtant, il s’agissait de ce que je souhaitais. Depuis tout ce temps, je souhaitais être heureux, vivre en paix en aimant sincèrement une personne : Rachel… Mon cœur battait pour elle à présent, je ne voulais plus la quitter, et c’était mon souhait le plus cher : une vie heureuse, humaine, avec la tendresse des émotions traversant mon âme. Ce masque du passé, je ne voulais plus le garder. Il était temps de changer de vie, de vivre mon existence en étant heureux, et je pouvais songer à ce changement rien qu’en pensant à elle.

Mais pour vivre ceci pleinement, je devais sortir ce cauchemar de mon esprit. Mais…je n’y arrivais pas encore. Peut-être que le soutien était la meilleure solution pour moi, qui sait ? Nathan le symbolisait peut-être en se trouvant ici. Rachel l’était également. C’était ça.

Je devais m’ouvrir, trouver la clé de mon cœur et de mes émotions pour parler de ce traumatisme. Ma voix était la solution, du moins je l’espérais.

- C’est un miracle…un intense miracle…je le sais…mais pourquoi…est-ce que cela fait aussi mal…pourtant autant de douleur…pourquoi me laisser dans cet état…mais pourquoi…pourquoi…pourquoi…cela m’épuise…autant de flou dans un souvenir…je n’en peux plus…à l’intérieur de ce cauchemar…je suis seul…il n’y a personne…personne…je suis seul avec ma douleur…seul sans personne… jusqu’à présent personne n’était venu…à part toi maintenant…la seule exception c’est maintenant…alors que je la demandais depuis si longtemps…on m’a peut-être entendu avec le temps…enfin j’espère que c’est vraiment un cadeau…non pas la face cachée d’une malédiction…j‘entends toujours parler des ailes de l‘immortel…cela me fait peur…j‘ai peur Nathan…

Comment ne pas dévoiler ma peur, surtout quand je vivais une chose pareille ? C’était impossible… Je devais le dire…car c’était vrai.

J’avais entendu cet appel des ailes de l’immortel pendant longtemps avant de vivre le pire en présence de Richard. Je ne l’avais plus entendu depuis…mais bon…je ne me pensais pas délivrer. La dernière fois, c’était la même chose. Je l’avais entendu, un long moment, avant que cela cesse pour laisser place à du vide. Je me croyais libéré, mais c’était un tort. La voix était revenue deux jours plus tard, avant ma rencontre avec Richard.

Toute cette histoire me faisait peur.

- Pourquoi t’en vouloir à toi…pourquoi te croire responsable…pourquoi rejeter la faute sur toi…alors que ce n’est pas de ta faute…ce n’est pas toi…c’est juste moi…juste et simplement moi…je perd la tête…je ne cesse pas de la perdre…c‘est comme si je n‘ai pas le choix…comme si tout était prévu d‘avance…que tout laissait prévoir un tel état pour moi… c‘est inattendu et douloureux à la fois…

Mais qu’allait-il dire ? Qu’allait-il me dire de si grave ?

Rien…mais absolument rien ne laissait présager une telle nouvelle…

Nathan venait de m’annoncer une nouvelle terrible équivalent à un immense coup de poignard à l’intérieur de mon cœur. S’il était venu dans ma tête, c’était parce qu’il n’avait aucun autre moyen pour me parler. Il était devenu un esprit car il avait trouvé la mort dans des circonstances cruelles. Il avait été assassiné. Ma voix venait de s’envoler en un instant… J’étais…en quelque sorte…sous le choc d’une telle nouvelle. Jamais je n’aurais pu prévoir une chose pareille…

Les paroles que Nathan me disait étaient tellement belles, que je le voyais craquer… Il en souffrait…

Ce qu’il me disait, à mon sujet, me touchait énormément. Je ne pensais pas qu’il me voyait d’un si bon côté, me considérant même comme un frère ou bien un confident. Même dans des circonstances aussi terribles…il me surprenait, mais il s’agissait d’une bonne surprise, probablement de la seule que j’allais avoir dans cette scène, enfin je le supposais.

- Nathan…je t’en supplie…dis-moi que c’est une mauvaise blague…j’ai déjà subi beaucoup de choses en rapport avec la mort…et même l’absence de mort…alors pas encore une…pas encore…je t’en supplie.

Je n’arrivais pas encore à y croire, comme si je refusais l’évidence, de me faire à l’idée que ce que Nathan venait de me dire était la stricte vérité, aussi douloureuse qu’elle pouvait être. J’étais encore dans le flou de l’ignorance. Je croyais que tout ceci était faux…un mauvais rêve dans un autre, et que j’allais voir Nathan une fois réveillé, pour de vrai…

Mais c’était faux, et je devais le garder à l’esprit. Nathan m’avait dit la vérité…

Il était mort…

Mais comment ? Comment pouvais-je avoir la force d’unir la mienne avec celles d’autres inconnus pour combattre un seul homme ? Je n’en avais pas le courage…pas encore… Je pouvais dévoiler la supercherie, dire que Sylar avait pris la place de Nathan…mais le combattre ? Non…je ne le pouvais pas encore…pas encore…

Et là je sursautais, tout à coup, un choc qui me faisait aller en arrière, m’éloigner légèrement de Nathan…mais c’était une chose que je n’avais pas contrôlé…

Ma voix revenait à ce moment-là…et là il était clair que la mort de Nathan paraissait réellement présente dans mon esprit. J’avais accepté la réalité, mais elle était dure. Ma seule explosion m’avait détruit, mais cette nouvelle allait aider ce choc à s’accentuer, de pire en pire…

Cela n’allait jamais s’arranger…et ma douleur explosait à voix haute.

- Cela ne se peut pas ! Cela ne se peut pas ! Tu ne peux pas être parti…tu ne dois pas t’en aller ! Il ne peut pas avoir fait ça ! Non…non…non ! Pas toi…

Je craquais…

- Nathan…je suis enfermé dans cette douleur…l’explosion a brisé quelque chose dans ma tête…et je n’arrive pas encore à m’en remettre. Je peux avouer la vérité…dire que ce n’est pas toi…mais…je ne me sens pas capable de me battre… J’ai perdu quelque chose…la logique je crois…je ne comprend plus mon pouvoir…je ne sais même plus si je suis capable de mourir…

J’osais enfin le regarder dans les yeux, une douleur flagrante affichée sur mon visage. Ces émotions fortes n’étaient pas prêtes à s’en aller. Elles étaient présentes, probablement pour rester…

Pauvre moi…

- Mais…mais…je ne veux pas te dire au revoir ! Je ne veux pas que tu t’en ailles ! Tu ne dois pas t’en aller Nathan ! Ce n’est pas juste… Si la justice était réelle, tu serais encore là…mais la cruauté l’a précédé…je trouve cela horrible…le monde ne peut pas être rempli de beautés, en laissant place à des choses aussi horribles…ce sang…ce sang n’aurait pas du couler…

*ouh là…qu’est-ce qui m’arrive ? Un étourdissement…mais ce n’était pas le réveil…c’était un problème…je n’allais pas sortir de mon rêve. Quoi encore ? De quoi s’agit-il ?

- Ces morts…ces absences de morts…ça détruit une conscience…

Et cela venait de détruire la mienne…

Que m’était-il arrivé ? Pourquoi maintenant ?

Cet étourdissement venait de me faire chuter, mais je ne touchais pas le sol, probablement grâce à Nathan. Les yeux fermés, dans un état incompréhensible, j’étais enfermé dans une scène horrible, qui se répétait encore et encore…

L’explosion. Je voyais cette horreur, ce crime qui ne m’avait pas tué.

Invité

Sam allait de plus en plus mal et je me disais que c'était moi le fautif, le seul et unique. Je savais que Sam voulait me rassurer mais je savais la vérité. Cette intrusion n'arrangeait pas les choses. Je me demandais même ce qui se serait bien passé si je n'étais jamais venu. Il craquait littéralement. Il était vraiment malheureux. Je détestais le voir ainsi. Cela me faisait souffrir. Soudain, il criait que l'on devait le laisser tranquille. Il connaissait cette explosion. Il savait ce qu'il avait vécu. Il ne voulait plus le revivre. Il ordonnait que cela s'arrête, qu'on le laisse. Il se demandait pourquoi on lui faisait vivre une chose pareille. Près de lui, je devais lui montrer que j'étais présent, qu'il pouvait compter sur moi et le fait d'annoncer cette nouvelle si terrible allait avoir de lourdes conséquences. Sam disait que c'était un miracle, un intense miracle, il le savait, mais il se demandait pourquoi est-ce que cela lui faisait aussi mal, pourquoi autant de douleurs, pourquoi le laisser dans cet état. Je savais qu'il avait beaucoup de questions mais j'étais incapable d'y répondre. Le seul moyen était de le rassurer. Cela l'épuisait. Il y avait selon lui autant de flou dans un souvenir. Il n'en pouvait même plus à l'intérieur de ce cauchemar. Il se sentait seul. Il n'y avait personne. Il était seul avec sa douleur, seul sans personne. Personne n'était venu à part moi. Mon dieu, j'allais le faire souffrir et cela me faisait mal rien que d'y penser. Selon lui, la seule exception c'était maintenant alors qu'il la demandait depuis si longtemps. On l'avait peut-être entendu avec le temps, enfin, il espérait que c'était vraiment un cadeau non pas la face cachée d'une malédiction. Il entendait toujours parler des ailes de l'immortel, cela le faisait très peur. Il m'avouait cette peur. Je devais lui montrer ma présence mais pendant combien de temps.

Nathan : Je sais que tu as peur Sam mais jamais, tu ne seras seul. Tu pourras toujours compter sur les personnes qui t'entourent. Pense à celle qui compte à tes yeux, tu as la possibilité d'être heureux et je sais que tu en es capable. Tu peux compter sur d'autres personnes, tes amis qui seront là pour te venir en aide. Tu peux également compter sur ma famille et en particulier ma fille. Elle traverse ce genre d'épreuve : l'immortalité ou ce qui s'en approche.

Il était toujours aussi mal mais moi, je craquais. L'idée de révéler une chose aussi terrible était dur et jamais, je n'avais dû faire cela jusqu'à présent. Seulement, Sam voulait à tout prix me rassurer, m'enlever cette culpabilité qui me rongeait petit à petit. Il me disait que ce n'était pas de ma faute mais la sienne, juste la sienne. Il perdait la tête. Il ne cessait de la perdre c'était comme s'il n'avait pas le choix, comme si tout était prévu d'avance. Tout ne laissait rien prévoir un tel état pour lui, c'était inattendu et douloureux à la fois. Je ne tenais plus. C'était si difficile.

Nathan : Tu es si extraordinaire Sam mais tu ne perds pas la tête Sam. Je sais que tu pourras surmonter les épreuves. Tu es quelqu'un de fort mais tu l'ignores encore.

Il fallait le faire, il fallait le dire. Jamais, je n'avais craqué comme ça. Porter cela était dur, tellement dur. L'annonce était finalement faite. Il était sous le choc. Il ne parlait plus. Je pensais à tout le monde, à ce que j'allais laisser derrière moi. Je voyais la souffrance et rien qu'elle. Ma famille, mes amis, allaient être en danger. Heureusement que j'étais venu pour Sam car sinon, ce monde serait perdu et tout le monde aurait pris Sylar pour moi. C'est une aberration. Il semblait toucher par ce que je lui disais sur lui. Je n'avais jamais ouvert mon coeur, révéler ce que je ressentais car dans toute mon éducation, dans ma vie, je m'étais toujours dit qu'il fallait privilégier les autres au détriment de soi-même. Il me suppliait de lui dire que c'était une mauvaise blague. Il avait subi beaucoup de choses en rapport avec la mort et même l'absence de même alors, il n'en voulait pas encore une. Il me suppliait. J'étais incapable de lui répondre tellement que je n'arrivais pas à me contenir. Il sursautait tout d'un coup ce qui le faisait aller en arrière. Il s'éloignait de moi. Mon dieu, qu'est-ce que j'avais fait ? Il était complètement anéanti. Il me disait que cela ne se pouvait pas. Je ne pouvais selon lui être parti. Je ne devais pas m'en aller. Sylar ne pouvait pas avoir fait ça. Des larmes coulaient de plus en plus le long de mon visage. Il précisait qu'il était enfermé dans cette douleur. L'explosion a brisé quelque chose dans sa tête et il n'arrivait pas encore à s'en remettre. Il m'expliquait qu'il pouvait avouer la vérité, dire que ce n'était pas moi mais il ne se sentait pas capable de se battre. Il avait perdu quelque chose : la logique selon lui. Il ne comprenait plus son pouvoir. Il ne savait même plus s'il était capable de mourir. Je me devais de lui dire ce que je ressentais.

Nathan : Je sais, je voudrais tellement pouvoir rester, crois-moi, être auprès des personnes qui comptent pour moi mais Sylar a fait ça. Il est celui qui m'a tué. Je sais que tu es enfermé dans cette douleur, par rapport à cette explosion et ce que j'ai amené comme nouvelle a aggravé ta situation. Je m'en veux. Je te remercie d'avance de pouvoir dire la vérité. Cependant, je crains que le combat ne soit engagé par la suite. Si la personne est avec Sylar, tout va bien mais si ce n'est pas le cas, il pourrait vous traquer. Savoir que vous êtes en danger me fait tellement souffrir. Je voudrais tellement pouvoir faire quelque chose. Je l'ai combattu pendant très longtemps. Il a pris un plaisir fou à faire de la vie de ma famille un enfer. Aujourd'hui, le monde est visé mais j'ai peur qu'il s'attaque à tous ceux qui s'attachent à moi. J'ai remarqué déjà avant que je ne me retrouve ici qu'il fouillait dans mon passé.

Il me regardait dans les yeux et je voyais cette tristesse. J'étais mort sans pouvoir dire au revoir à qui que ce soit. Dire à Sam était difficile, tellement difficile, une chose que je n'aurais jamais pensé faire. Pourrait-on me renvoyer sur Terre ? Ce serait complètement utopique. Je m'approchais de lui. Je voulais sécher ses larmes. J'essayais d'afficher un certain sourire. Il ne voulait pas me dire au revoir. Il ne voulait pas que je m'en aille. Je ne devais selon lui pas m'en aller car ce n'était pas juste. Si la justice selon Sam était réelle, je serais encore là mais la cruauté l'avait précédé. Il trouvait cela horrible. Le monde ne pouvait pas être rempli de beautés en laissant place à des choses aussi horribles. Ce sang n'aurait pas dû couler. Il n'allait pas vraiment bien. Il ajoutait par la suite que ces morts, ces absences de morts, cela détruisait une conscience. Il se sentait mal au point de tomber. Je l'attrapais. Je l'avais dans mes bras. Je me posais près du sol. J'étais près de lui, voulant à tout prix qu'il se réveille.

Nathan : Sam ? Sam ? Je t'en prie ! Reste auprès de moi ! Je suis tellement désolé. Je m'en veux tellement car je ne voulais pas te faire souffrir. C'était la dernière chose que je souhaitais. Pourquoi cela arrive-t-il à moi ? Pourquoi faire subir tout ça ? Je voudrais revenir en arrière mais je me dis que c'est impossible ou personne ne voudra me venir en aide. Sam, je t'en prie, réveille-toi. Regarde-moi !!!!

Je ne pouvais pas tenir le coup. Près de lui, j'étais finalement en train de pleurer. Au loin, je voyais que Megan était en train d'attendre mais en même temps, elle ressentait nos émotions. Elle devait être mal. Je me disais que pour elle, c'était pire que pour Sam et moi. Je priais pour que Sam se réveille sauf si je la présentais à Megan. Il serait le seul et l'unique à pouvoir la connaître.

Light Of The Assassin

Ce cauchemar était bien plus complexe que les autres. Habituellement, je me trouvais seul à subir ma peine, à souffrir de toute cette douleur. Personne n’était venue jusqu’à présent, ce qui rendait cette scène simplement cauchemardesque, comme toutes les autres, mais les choses avaient changé. Cette fois-ci, ma tête avait reçu la visite d’un esprit, qui n’était autre que celui de Nathan, qui venait de mourir, et qui était entré dans ma tête avec l’aide de Megan, celle qu’il aimait par le passé. Il était venu pour me voir. Je pensais que sa venue aurait pu arranger les choses, car je n’aurais plus été seul pour supporter cette torture, mais ce fut loin d’être le cas malheureusement. Cette terrible nouvelle, son assassinat, qu’il était venu m’annoncer, m’avait détruit. Cette peine avait accentué celle déjà présente pour me rendre fou et torturé à la fois. Cela détruisait ma conscience, et celle-ci n’avait pas pu résister bien longtemps. Elle venait de succomber à un choc immense, qui venait de m’enfermer dans une seconde scène à l’intérieur de la première. Cette complexité me faisait du mal.

Ma conscience inanimée siégeait dans les bras de l’esprit de Nathan, enfermée dans une torture dont elle ne parvenait pas à s’évader. Il s’agissait d’un cauchemar enfermé dans un autre, une torture que personne n’était censé vivre, mais je le vivais. Éloigné de Nathan, alors que j’étais pourtant sur lui, je me trouvais en position de spectateur face à la scène qui avait fait naître ce traumatisme à l’intérieur de ma tête. Je revoyais tout, à la mesure de mes souvenirs, en répétition accélérée pour accélérer une torture qui me détruisait de l’intérieur. Cette explosion, que j’avais subie à cause de Richard, avait été le déclenchement d’une cassure à l’intérieur de mon esprit, une absence de logique qui me brisait en profondeur. Le fait d’avoir survécu au pire des tests me faisait du mal…et ce n’était pas prêt de s’arrêter malheureusement. J’étais condamné à me trouver à l’intérieur d’une spirale infernale de douleur, plus terrible à longueur de temps… Même si j’entendais l’appel de Nathan, qui souhaitait tant me voir me réveiller, je ne pouvais malheureusement pas en sortir. J’étais pétrifié à l’intérieur de moi-même, en train de subir la répétition d’instants terribles de ma vie. Je n’en pouvais plus…

À la longue, ceci devenait insupportable, que même le fait de cacher mes yeux ne pouvait pas entièrement me dissimuler de cet instant. Je revoyais tout, comme si cela se déroulait encore. Même les paroles étaient celles qui étaient réellement sorties à ce moment-là.

J’observais et j’entendais tout.

À ce moment-là, je me trouvais à terre dans le cercle de feu, face à Richard qui riait. Cette scène recommençait.

- Richard…désactive la bombe ! On va mourir tous les deux si tu fais ça !

Richard : - Comme ça, je saurais si tu es réellement le garant de la légende, les ailes de l’immortel. Et puis, je ne peux pas la désactiver, tu l‘a déjà excitée avec ton cercle de feu !

Juste avant que l’explosion n’eut lieu, je criais. Je savais que Vincent venait pour me sauver à ce moment-là, alors je lui disais de ne pas s’approcher, mais ces paroles ne furent pas suffisantes. Celui-ci avait été blessé par ma faute, quand l’explosion eut lieu. Le flou dans mes souvenirs se répétait alors. J’avais pu voir la lumière, la force de l’explosion, mais je ne me rappelais plus de mon état et de la manière avec laquelle j’avais pu survivre. À quelques centimètres de la bombe, mon corps aurait du être réduit en miettes, divisé en des milliers de morceaux microscopiques, sans espoir de renaissance, mais ce ne fut pas le cas. Quand le flou s’estompa, je me retrouvais, entier. J’étais vivant, mais en pleine peine. Cette peine conduisait à mon isolement contre ce mur.

Mais ce n’était pas terminé.

La complexité de cette deuxième scène me surprit, car je revoyais également le reste, la suite des malheurs. Je revoyais l’état de Vincent après l’explosion, ce que Roxanne avait vécu par ma faute, sa fin, ma colère inexpliquée… Chacune de ces visions me faisait crier.

- Arrêtez de me torturer avec ça ! J’en peux plus ! Ça suffit !

Mais cela continuait, en répétition ininterrompue.

- Bon sang…aide-moi…j‘en peux plus…

Je craquais encore, à l’intérieur de ma conscience, donc dans la deuxième scène, donc pas dans mon rêve initial…j’espère que vous avez suivi car je serais incapable de vous l’expliquer une nouvelle fois, si jamais vous n’avez pas tout compris…

- Nathan…au secours…

Mais là…quelque chose que je ne comprenais pas.

En théorie, les rêves ne devaient pas être prémonitoires, ou bien prédire le passé quand la personne n’avait pas ce pouvoir, mais pourtant j’en vivais un. Sous mon nez, je vivais l’un des souvenirs de Nathan : la cruauté qui l’avait assassiné. Je vivais cette horreur pour la première fois, car je voyais comment la vie de Nathan avait pu prendre fin. Je voyais Sylar.

- Non…Sylar…pourquoi…pourquoi tu l’as tué…

Je criais une nouvelle fois pour échapper à cette scène, mais ce cri me sortit de mon état. J’étais enfin de retour dans les bras de Nathan, le visage choqué par ce que je venais de voir…surtout par la dernière vision.

- Cette cruauté…mais pourquoi…pourquoi a-t-il osé faire ça et te tuer de cette manière…pourquoi ai-je pu voir cela…je…je n’y étais pas…je ne comprend pas…

J’étais perdu…réellement perdu…

- J’ai revu la cruauté de ce que j’ai vécu…mais aussi celle que tu as vécu…pourquoi combiner les deux…alors que c’est en théorie impossible ?

J’observais Nathan.

- Tu y comprends quelque chose toi ?

Invité

De toute mon existence, je n'aurais jamais pensé vivre cela, vivre cette douloureuse épreuve de tout laisser derrière moi comme un goût d'inachevé. Je laissais tellement de personnes sans défense. J'étais anéanti. Je disais au revoir à Sam et ce n'était pas facile du tout. J'en voulais à Sylar de m'avoir tout pris et il n'avait pas encore fini. Vu qu'il commençait à fouiller dans mon passé, il allait tout faire pour me détruire même dans les pensées des autres. Toutes les personnes importantes de ma vie allaient être à sa merci. Je voudrais tellement faire quelque chose. Je voudrais être comme cette jeune femme si magnifique et qui pourtant m'avait tellement manqué. Pour la voir, le prix à payer était si lourd. Je voudrais tellement qu'il se réveille. Tout était de ma faute et c'était vrai. Je priais pour que Megan puisse faire quelque chose mais elle me faisait signe qu'elle n'y pouvait rien ce qui m'inquiétait de plus en plus. Mon souhait était qu'il puisse aller mieux. Sam était tellement exceptionnel. Je le tenais dans mes bras. Il ne se réveillait toujours pas. Mais pourquoi ce monde était-il aussi cruel ? Soudain, je pouvais observer un spectacle qui me brisait le coeur. J'assistais à ce qui était arrivé à Sam. C'était tout simplement horrible. Un cercle de feu entourait Sam alors qu'un homme se tenait près de lui. Il se prénommerait Richard. Je le détestais déjà. Sam lui demandait de désactiver la bombe car sinon, ils allaient mourir tous les deux. J'étais incapable de bouger. Ce spectacle, pourquoi apparaissait-il devant moi ? Qu'est-ce que l'on cherchait à me dire, à me faire comprendre ? Je n'en savais rien du tout. Et là, ce Richard me plongeait dans une incompréhension la plus totale en parlant de garant de la légende, des ailes de l'immortel. Il ne pouvait désactiver la bombe car Sam l'aurait excitée avec son cercle de feu. Sam criait alors que l'explosion avait lieu. C'était horrible, tellement horrible. La lumière de l'explosion était tellement intense. Sam avait survécu par miracle et c'était tant mieux. Ainsi, quand la lumière s'estompait, il se retrouvait seul. Je voyais l'état d'un homme après l'explosion. Je ne le reconnaissais pas. Une jeune femme semblait être en colère, souffrait. Il criait. Il demandait à ce que l'on arrête de le torturer avec ça et que cela suffisait. Il demandait de l'aider car il n'en pouvait plus. Mais que pouvais-je faire ? J'étais en train de paniquer. Il m'appelait. Il me demandait de l'aide. Je devais tenter de le faire revenir près de moi une nouvelle fois.

Nathan : Sam ? Sam ? Réveille-toi !!! Je t'en prie. Ce que tu vis n'est qu'un souvenir, ce n'est pas la réalité.

Je ne savais pas s'il m'entendait mais je me persuadais de plus en plus que j'étais responsable de tout ça. Seulement, ce que je ne comprenais pas, c'était la suite des évènements. Et là, je comprenais, il voyait ce que j'avais vécu. Pourquoi, mais cela n'avait aucun sens ? Pourquoi était-il obligé de vivre mon calvaire ? Serait-il possible que ce soit l'infiltration au sein de son esprit qui lui a permis de connaître mes derniers instants ? Je voyais cette possibilité. Il demandait pourquoi il m'avait tué. Il criait mais là, je le voyais en train de se réveiller. J'étais heureux de le voir mais lui était plutôt choqué. Il notait la cruauté mais il se demandait pourquoi il avait osé faire ça, me tuer de cette manière. Il était plutôt en train de se demander pourquoi il avait pu voir cela alors qu'il n'y était pas. il ne comprenait pas. Il se sentait perdu. Il précisait qu'il avait revu la cruauté de ce qu'il avait vécu mais aussi celle que j'avais vécu alors il se demandait pourquoi combiner les deux alors que ce serait en théorie impossible. Il m'observait et me demandait si je comprenais quelque chose. Il fallait que j'évoque ma théorie.

Nathan : Nous avons vécu quelque chose d'horrible, que le commun des mortels n'a aucune idée. Il voulait me faire souffrir, me faire payer l'acharnement sur sa traque. Il voulait mon pouvoir et j'étais quelqu'un de difficilement accessible. Il déteste ma famille et ma mort signifiait la fin de tout. Je pense qu'il est possible que tu ais pu voir ça parce que je me trouve actuellement en contact avec ton esprit et des parcelles de moi viennent se mélanger à ton esprit d'où le fait que tu ais pu voir ce qui m'est arrivé ainsi que ce qui t'es arrivé Sam. Je suis d'ailleurs tellement désolé que tu ais assisté à mon assassinat. Sinon, je pense également à quelque chose de plus dingue et c'est le fait qu'il y ait une infime partie d'espoir. Peut-être que tu es mon espoir Sam, la personne qui pourrait changer les choses pour moi.

Est-ce qu'il y avait un espoir de me revoir sur Terre ? Je me posais beaucoup de questions et peut-être que cette vision de Sam était le synonyme de ma rédemption, de ma résurrection et d'un changement de l'avenir. Sam était devenu un espoir, mon espoir.

Light Of The Assassin

Plus ma conscience se trouvait perdue dans toute cette cruauté, plus elle s’y perdait. Je revivais cette explosion en profondeur, et ceci ne faisait qu’agrandir mon traumatisme vécu ce jour-là. Je n’en pouvais plus… Mon unique souhait se dirigeait vers la fin de ce calvaire, mais j’avais la forte impression qu’il n’allait jamais y en avoir une…comme si j’étais condamné à le vivre pour toujours. Cela m’effrayait tellement que mon esprit plongeait peu à peu dans un état similaire à la folie, même si cela ne pouvait pas vraiment être défini exactement de cette manière.

J’étais perturbé, et maintenant comment devais-je réagir face à ce que je venais de voir ?

Ma conscience avait été plongé, durant un long instant, dans un état de choc interne, qui avait conduit à mon évanouissement. J’avais perdu connaissance dans les bras de Nathan, plongé dans une nouvelle scène. Tout d’abord, je revivais une nouvelle fois l’explosion, mais des choses s’étaient ajoutées à ce calvaire déjà si immense en existant en solitaire. La première fut Roxanne, la souffrance dont je me sentais terriblement responsable, mais ensuite, une toute autre chose surgissait, un événement auquel je n’avais pas assisté, une énorme cruauté que je considérais comme injuste. Je venais d’assister à la mort de Nathan comme si j’y étais, découvrant comment un meurtrier sanguinaire avait osé mettre fin à sa vie. On l’avait assassiné, et ce meurtre me révoltait. Finir ainsi, sous cette intense cruauté, personne ne le méritait. Je trouvais cela horrible d’avoir osé faire subir cela à Nathan, et puis surtout de le faire sans aucun remord.

Ce réflexe était considéré pour moi comme une chose terrible, inhumaine. Cette chose-là ne devrait même pas exister…impossible.

Mais pourquoi revoir tout ceci ? Pourquoi un esprit osait-il trouver la force de se torturer encore et encore, comme s’il aimait se faire du mal à lui-même ? Qui aimait se faire souffrir lui-même ? Ceci n’avait pas de sens…je ne comprenais rien, et c’était pour cette raison que je demandais à Nathan de m’exposer sa théorie sur ce qui venait de se passer, pour tenter de m’éclairer sur la vérité de cet instant.

Nathan me parlait alors, m’évoquant son avis sur ce qui avait pu se produire. La plupart des mots, que j’entendais dans ses paroles, avait du sens. Son hypothèse semblait plausible.

- Ton hypothèse a l’air plausible Nathan. Le mélange des esprits pourrait expliquer le fait que j’ai pu voir ce qui t’es arrivé. Mais c’est horrible…

Je prenais une pause, car les émotions étaient fortes. J’avais une difficulté intense pour les supporter et éviter de fondre en larmes encore une fois. C’était terrible, mais surtout pénible oui.

- Mêler deux visions d’horreur dans un même esprit n’est guère simple et être plongé là-dedans m’a réellement secoué. C’est trop dur…

*non pas encore une fois…retiens-toi…*

- Mais je ne comprend quand même pas tout dans ce que tu viens de dire. Quelque chose m’intrigue. À vrai dire je suis encore perdu entre ta venue, ce que je vois sur moi et ce que j’ai vu sur toi. Je ne comprend pas tout parce que je m’y perd. J’ai un grand besoin de réponse. J’ai vu comment ta vie s’est terminée, cette horreur qui l’a entouré, mais qu’est-ce qui te fait croire que je serais une lueur d’espoir pour toi, quelqu‘un capable de changer les choses ?

J’avais les yeux rivés vers le sol, jusqu’à présent, et je venais à peine de les relever, pour regarder droit en face de moi. Je vis quelque chose qui me fit sursauter, car je ne m’y attendais absolument pas, pas du tout non…

Mais…étais-je le seul à le voir ?

- Mon dieu…pas ça…

Invité

Je causais du mal, du tort à quelqu'un que j'admirais et que je respectais. Il se trouvait être en plus l'un de mes meilleurs amis, même comme un frère pour moi. Sans l'avoir vu, je savais une chose, c'était que ma mort aurait été passée inaperçue. Personne n'aurait remarqué que je n'étais plus à leurs côtés, pire encore, ils auraient pris Sylar pour moi. Cette optique ne devait pas se faire. Peu importe où je me trouvais actuellement, je devais tout tenter, tout faire pour protéger les personnes que j'aimais. Je n'étais finalement pas le monstre que je pensais être mais au contraire quelqu'un qui ne laissait pas ses sentiments remonter à la surface. Sam avait perdu connaissance dans mes bras. Il revivait ce qu'il avait vécu et même ce que j'avais pu vivre. Je n'aurais jamais pensé que Sam aurait pu voir toute cette scène. Sam se demandait comment il était possible qu'il puisse voir ce que j'avais pu ressentir, ce que j'avais pu vivre. Je lui avais expliqué mon hypothèse. Il me disait qu'elle avait l'air plausible. Pour lui le mélange des esprits pourrait expliquer le fait qu'il avait pu voir ce qui m'était arrivé. Il trouvait cela horrible. Il prenait une pause. Il ne tenait pas le choc et je pouvais le constater. Il me disait que mêler deux visions d'horreur dans un même esprit n'était guère simple et être plongé là-dedans l'avait réellement secoué, c'était trop dur. Je comprenais tout ça. Je voulais tellement le soulager de cette peine immense. Je voudrais simplement qu'il puisse vivre heureux. Etait-ce possible ? J'avais peut-être la réponse juste devant moi. Je devais peut-être utiliser Megan pour ça. Etais-je un tel monstre pour sacrifier quelqu'un au profit d'un autre ? Pourtant, je n'avais peut-être pas le choix. Seulement, Sam me disait qu'il ne comprenait pas vraiment tout de ce que j'avais pu dire. Quelque chose l'intriguait. Il était encore perdu entre ma venue, ce qu'il voyait sur lui et ce qu'il avait pu voir sur moi. Il ne comprenait pas tout parce qu'il s'y perdait. Il avait un grand besoin de réponses. Il avait vu comment ma vie s'était terminée, cette horreur qui m'avait entouré mais qu'est-ce qui me faisait croire qu'il serait une lueur d'espoir pour moi, qurlqu'un capable de changer les choses. Je devais lui expliquer, lui dire ce que je ressentais et surtout, comment je voyais les choses.

Nathan : Ce qui vient d'arriver, c'est horrible et te faire subir ça n'était pas la chose que je souhaitais loin de là. Je ne voulais pas te voir souffrir. Tu comptes énormément à mes yeux, plus que tu ne l'imagines. Je pense que tu es une lueur d'espoir, quelqu'un qui pourrait jouer un rôle important que ce soit pour moi ou pour tout le monde. Je sais que le destin ou même plus haut, m'a toujours réservé des surprises que ce soit mauvaise mais aussi très bonne. S'il m'a permis de pouvoir te parler, ce n'est pas un hasard. A mon avis, il est difficile de remonter en arrière, de tout arranger, mais c'est possible. Il faut trouver une personne susceptible de pouvoir remonter le temps ou quelqu'un en sachant bien suffisamment sur la vie et la mort. Tu as peut-être la possibilité de pouvoir me venir en aide Sam.

Etait-ce réalisable ? Je n'en savais rien mais je devais tout proposer car au fond de moi, je commençais à ressentir le fait que c'était l'heure, le moment pour moi du rendez-vous fatidique. Quitter ce monde était si difficile. Je ne me sentais pas à ma place comme si j'étais maudit et pourtant, j'étais le plus chanceux des hommes. Seulement, je ne venais de remarquer que Sam avait les yeux rivés au sol et qu'il venait de les lever pour regarder en face de lui. Il disait mon dieu, pas ça. Mais qu'est-ce qui était en train d'arriver ?

Nathan : Sam ? Que se passe-t-il ?

J'étais plongé au coeur même de l'inconnu me demandant ce qui allait nous arriver. J'étais très inquiet. Qu'est-ce que cela pouvait-il bien être ?

Light Of The Assassin

Ce fond de cauchemar devenait de plus en plus chaotique, à mesure que ma souffrance augmentait. Sans cesse, à chaque seconde, je revoyais la souffrance que j’avais subie lors de cette explosion, qui avait généré un immense traumatisme dans ma conscience. Cette chose-là, je ne pensais pas pouvoir en échapper, et pourtant je l’avais fait, sans comprendre comment ni pourquoi. Cette absence de souvenir me faisait du mal, et mon esprit ne cessait de se remémorer ce flou immense comme pour remuer le couteau dans cette plaie, qui ne cessait de grandir en conséquence. Mais ce n’était pas la seule cause de mon mal. Nathan en avait rajouté sans le vouloir, car le mélange de nos consciences avait apporté une naissance de ses propres souvenirs dans ma tête, déjà dérangée par les miens. Je venais de revoir le calvaire qu’il avait vécu, en intégralité, comme si je l’avais vécu par moi-même. Je venais d’assister à sa propre mort, comme si elle venait de se dérouler, alors que je n’avais pas été présent pour la vivre. Cette torture avait été le choc de trop, quelque chose que je ne parvenais pas réellement à supporter. Tenir le choc après autant de malheurs n’était pas quelque chose de simple à assumer, surtout quand l’esprit demeurait déjà affaibli par une toute autre chose…l’explosion, et l’absence de compréhension de ma nature, cette légende autour des ailes de l’immortel que je suis censé représenter, alors que moi cela ne demeurait qu’une ineptie sans fondement, quelque chose d’irrationnel qui n’était même pas censé arriver dans une vie. Pourtant, je devais être les ailes de l’immortel…comment…je ne le savais pas…mais cette légende me concernait, alors que je n’avais jamais demandé à vivre autant de complication.

Mais comment pouvais-je être cette lueur d’espoir que Nathan attendait ? Comment tout ceci pouvait être encore possible alors que je n’étais plus que l’ombre de moi-même ? Comment pouvais-je encore faire quelque chose alors que je n’étais qu’un faible, qu’un lâche vulnérable incapable d’agir seul sans tomber dans une tristesse énorme ? Je ne pouvais pas être ce héros qu‘ils attendaient tous…simplement parce que je n‘y croyais pas. Je ne me sentais pas assez fort pour être ce sauveur ultime. Je ne devais pas être ça.

En étant figé face à cette chose que je voyais, je ne parvenais même pas à répondre à la première partie du discours de Nathan, au sujet de l‘espoir que je pouvais devenir pour lui. Il avançait…vers moi…je ne pouvais pas lui échapper. Et en plus…j‘avais l‘impression que Nathan ne le voyait pas. J‘étais seul à être pétrifié face à cette chose, une sorte de brume…qui me parlait.

« Cette fois-ci tu es à moi Sam…personne n’est là pour t’aider… »

- Non…tu ne peux pas être réel…nous sommes dans mon cauchemar…ma tête…tu ne peux pas être vrai…

« Et pourtant… »

Il s’approchait de moi, se mit tout contre mon corps et mit sa main…enfin une sorte de main contre ma tête. Je criais de douleur.

Invité

Qu'est-ce qui était en train d'arriver ? Que se passait-il dans tout ce monde rempli de chaos ? J'étais finalement près de Sam, près de la personne finalement qui m'avait permis de renouer avec ce côté bénéfique en moi. Je voulais le voir au moins une dernière fois, le prévenir du danger que le monde va devoir affronter prochainement. Sylar, mon ennemi, m'avait tout pris. Réparer tout ça semblait si difficile et c'était Sam qui souffrait le plus. Je me sentais de plus en plus coupable surtout qu'il voyait quelque chose dont je n'avais pas connaissance du tout. J'avais l'impression qu'il se passait quelque chose et j'étais impuissant, tellement impuissant. Je détestais me retrouver dans cette situation. Je n'arrivais qu'à comprendre cette chose, cette unique chose, le fait qu'il n'était pas réel, qu'ils étaient dans son cauchemar, sa tête, il ne pouvait pas être vrai. Il criait de douleur, je ne comprenais pas. Je regardais Megan qui elle aussi, avait mal, très mal. Elle devait réagir et très vite. Elle devait faire quelque chose, j'étais impuissant, réellement impuissant.

Nathan : Sam ? Sam ? Que se passe-t-il ?

J'étais inquiet, j'étais de plus en plus inquiet. J'étais de plus en plus coupable et Megan se sentait vraiment de plus en plus mal à cause de nous deux. Je me disais que peut-être si je n'étais plus dans son esprit, cela irait mieux. Alors, à ce moment-là, Megan prenait les choses en main et s'approchait de Sam. Je ne sais pas si elle voyait cette chose mais pour ainsi dire, elle me bluffait comme toujours. J'admirais son courage et sa ténacité. Sam semblait souffler un peu alors que l'ennemi lui par contre, était déstabilisé. J'étais resté un peu en retrait et je m'approchais.

Megan : Si tu as subi tous ses problèmes, c'est non pas à cause de Nathan mais entièrement de ma faute. Je devrais savoir mieux que personne ce que c'est le mélange de deux êtres, de deux émotions et mentalités complètement différentes mais pourtant, vous vous complétez tous les deux. Tu as réussi à faire ce que j'ai fait durant tout le temps où je me suis retrouvé avec cet homme, à le réconcilier avec ce monde, à lui montrer tout ce qu'il y a de plus beau. Tu représentes la lumière, l'humanité dans ce qu'il y a de plus pur. Tu ne dois jamais te laisser abattre, jamais. Il y a toujours moyen pour le bien de gagner, car crois-moi, même si Nathan pense le contraire, moi, je crois encore en son humanité. Je sais une chose, Sam, car je connais votre prénom. Je suis Megan Davenport. Vous êtes quelqu'un dont le monde ait besoin, vous êtes quelqu'un dont des personnes seraient perdues et complètement anéanties si elles ne vous voyaient plus. Vous pouvez faire de grandes choses et j'y crois, je sais que j'y crois.

Nathan : Megan, je.....

Megan : Laisse-moi terminer s'il te plait. Je n'ai pas eu la chance de faire le bien, d'accomplir tellement de choses ici et se battre dans ce monde, n'est pas simple. Vous pouvez réussir là où j'ai échoué. Vos amis doivent être fier du courage, de la ténacité dont vous pouvez faire preuve pour aider quelqu'un et je le ressens en Nathan rien que pour vous. Pardonnez-moi d'avance pour tout ce que j'ai dit mais je ne pouvais m'empêcher de venir vous aider. Je pense que le mieux serait que votre esprit puisse se reposer, le mélange n'est pas bon du tout. Je vais vous laisser un peu entre hommes et je l'emmènerais.

Megan s'éloignait alors que je m'approchais de Sam et que je le serrais dans mes bras.

Nathan : Voilà pourquoi, je suis tombé fou amoureux d'elle, que j'en étais dingue. Tu es un espoir pour moi, tu es réellement un espoir et sache une chose, je serais toujours présent dans ton coeur car je t'aime comme un frère, mon petit frère. Partir serait le mieux pour ton esprit, pour qu'il puisse trouver le repos. Je ne veux pas te causer encore plus d'ennuis.

Je serrais encore plus dans mes bras Sam sous les yeux de Megan. J'étais triste, tellement triste.

Light Of The Assassin

Alors que je pensais être écarté de ce danger d’horreur, cette brume qui ne cessait de me poursuivre partout, même dans mes rêves, venait de me rejoindre encore une fois, et me faire subir une terrible douleur, quelque chose que je ne supportais qu’à peine. J’en criais, c’était horrible… Ma voix était déchirée par cette torture, et jamais Nathan ne comprendrait ce qui était en train de m’arriver. Il s’agissait d’un train de ma vie que je ne pourrais jamais évoquer, jamais… Tout était bien trop compliqué, car ma personne était à priori entourée d’aspects mythologiques, religieux et scientifiques à la fois, du moins si j’écoutais toutes les personnes qui parlaient de qui j’étais. Évoquer cela à Nathan serait bien trop compliqué, même dans un contexte comme celui-ci, où je risquais de ne plus jamais le revoir, rien que le fait de songer à cela m’attristait, car je savais que cette visite impromptue était probablement la dernière fois que j’allais pouvoir parler avec Nathan, la dernière fois que je le verrais de toute mon existence. Il était mort et c’était en pensant à son départ que la réalité explosait sur ma figure et m’endolorissait sans cesse. Deux chocs lourds pesaient sur ma conscience. Allais-je pouvoir m’en sortir ? Sérieusement, j’en doutais.

Le spectre brumeux calmait son influence quand l’accompagnatrice de Nathan s’approchait de moi pour me parler, chose que je ne comprenais qu’à peine. Rien qu’avec sa présence, elle parvenait à le faire fuir. Il me laissait tranquille…enfin… Nathan, qui était resté en retrait s’approchait, mais je restais sans voix après le discours de Megan. Les mots me manquaient au point que je ne sache plus quoi dire. J’étais à la fois touché, surpris, mais aussi en train de tenter de me remettre de la visite de la silhouette brumeuse, celle qui n’allait jamais me laisser tranquille, enfin c’était ce que je pensais après avoir subi cette nouvelle visite.

Mais voilà qu‘elle évoquait le départ de Nathan, que ce serait mieux pour mon esprit qu‘il s‘en aille. La réalité revint dans ma tête à ce moment-là, alors que je me trouvais désormais dans les bras de Nathan. Ce discours qu‘il prononçait ressemblait à un adieu. Je ne pouvais pas l‘accepter ni y croire…c‘était trop dur.

- Mais…si tu t’en vas, cela signifiera que je ne te reverrais plus jamais… disais-je en étant tout contre Nathan. Si tu n’es plus là alors que mon esprit vient de subir deux chocs, comment veux-tu que je m’en sorte ? Je ne pourrais jamais y arriver…

Je craquais.

- Ne me laisse pas je t’en supplie, je suis déjà à la limite de la dépression, de me détruire sans cesse, et je sais que je la franchirais si tu n’es plus là… Tu ne peux pas me faire ça…

Invité

Je m'inquiétais pour Sam. Je me demandais sincèrement ce qui était en train d'arriver. Je ne voulais que le meilleur pour lui mais voilà que Sylar m'avait tué aussi froidement. Ma vie allait prendre une toute autre tournure. Ce qui était quand même étonnant était de voir Megan faire fuir ce qui dérangeait Sam. Elle était exceptionnelle et son pouvoir, son don si particulier devait être puissant, aurait pu devenir puissant dans ce monde et elle aurait pu faire de grandes choses. Si j'avais eu à choisir, j'aurais échangé sa vie contre la mienne pour qu'elle puisse vivre. Megan lui avait parlé mais je voyais bien que Sam avait été touché. Pour moi, Megan représentait ma lumière, la personne qui aurait pu changer mon existence mais au lieu de ça, l'enfer était tout autour de moi. En étant de nouveau auprès d'elle, j'étais tout simplement apaisé. Il me disait que si je m'en allais, cela signifierait qu'il ne me reverrait plus jamais. Il était tout contre moi. Il continuait de dire que si je n'étais plus là alors que son esprit venait de subir deux chocs, il me demandait comment il allait faire pour s'en sortir. Il ne pourrait jamais y arriver. Il craquait. Il pleurait et cela me fendait le coeur en deux. Il me suppliait de ne pas le laisser. Il était déjà à la limite de la dépression, de se détruire sans cesse et il savait qu'il franchirait le pas si je n'étais plus là. Je ne pouvais lui faire ça mais Sylar avait tout détruit. Je le détestais du plus profond de mon être.

Nathan : Je suis désolé Sam, je suis tellement désolé. Le destin peut toujours réserver des surprises. Il suffit que quelqu'un remonte le temps pour me faire revenir. Tu pourras t'en sortir car tu auras beaucoup de monde autour de toi mais tu auras l'occasion de me voir. J'apprendrais la technique de Megan, je t'assure. Elle est venue à moi et je saurais faire pareil pour te retrouver. Pense à ceux qui t'aiment. Pense aux personnes qui t'entourent. Ils ont besoin de toi. Ils doivent pouvoir compter sur toi. Je t'aime Sam, tu es quelqu'un d'important pour moi. Ma vie s'est achevée sur un carnage sans précédent causé par un monstre et qui me sépare de ceux que j'aime. Je suis tellement désolé Sam. Prends soin de toi, de tout le monde.

Megan me faisait signe.

Nathan : Je suis tellement désolé, pardonne-moi.

Je me levais. Je commençais à verser quelques larmes. Je regardais Sam, tout ému et je voyais Megan. Elle me faisait signe d'y aller de nouveau, c'était urgent. Je me précipitais vers la lumière alors que Megan me regardait. Je rentrais alors petit à petit alors que je voyais Sam. J'étais triste, réellement triste. Je quittais tout le monde pour les laisser dans d'atroces souffrances. J'étais devenu un monstre.

Fin.

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