« Cher journal,

Ma conscience est sauvée mais ma force n’est pas encore pleinement revenue à son niveau de départ. Oui, il fallait l’admettre, je suis encore affaibli, fatigué, mais c’était compréhensible dans ma situation, car je venais quand même juste de revenir de ce noir, qui n’avait été qu’un sale cauchemar. Je ne sais pas pendant combien de temps j’allais devoir supporter cette diminution, mais je sais que tout ceci ne sera que pénible. »

Finalement, Nathan prenait son envol, avec ma carcasse plongée dans ses bras. Je n’étais pas très chaud à l’idée de regarder le paysage se dérouler sous mes yeux, alors que nous étions en train de voler. Cette action de vertige pourrait ne pas arranger mes affaires et je n’avais pas envie d’aggraver ma situation… J’en profitais pour fermer mes yeux pendant un instant, dans le but de me reposer, et pour éviter de faire une bêtise.

Une fois arrivés là où nous devions aller, Nathan me posait délicatement sur le canapé, où je pus rouvrir les yeux et l’observait sans m’épuiser. Nathan voulait savoir comment je me sentais et si jamais j‘avais besoin de quelque chose de particulier.

- Ca va aller Nathan, ne t’inquiète pas. Je suis surtout épuisé à cause de tout ce qui m’est arrivé et j’ai besoin de repos. Je te remercie pour tout ce que tu fais pour moi, rien que le fait de m’accueillir ici est déjà quelque chose de gentil venant de toi. Je te dois beaucoup et je suis sincère en disant cela. Tu ne dois probablement pas recevoir beaucoup de monde ici, je me trompe ?

Je me trouvais dans la demeure de Nathan, pour probablement la rare fois de ma vie, et celui-ci voulait s‘occuper de mon rétablissement, exclusivement. On allait être plus tranquille ici, et en plus des gens pouvaient surveiller l‘entrée de la pièce et prendre le rôle de notre protection. J‘avais confiance en cela…

- Est-ce que je pourrais avoir quelque chose à boire s‘il te plait ? J’ai vraiment chaud, sans comprendre pourquoi. J’ai beau savoir contrôler le feu, cette chaleur me dérange…

Peut-être que tout ceci était du à mon épuisement, mais je devais apprendre à retrouver mes forces. Il fallait que je boive, sérieusement. Je posais mes yeux sur le côté droit, où je pus remarquer un tas de journaux, mais que je ne pouvais pas atteindre à cause de ma situation, et de ma faiblesse. Je me demandais bien de quoi il s’agissait.

- Qu’est-ce que c’est ? Pourquoi ce tas de journaux est posé à cet endroit-là ?

*Mais qu’est-ce que c’est ?*

Je ne me sentais réellement pas très bien, au point de ressentir une extrême chaleur, qui était très dure à supporter pour mon esprit, alors que j‘avais l‘habitude de contrôler le feu. Nathan souhaitait m‘aider à retrouver la forme, à me sentir mieux, et cette intention honorable me touchait, mais je n‘aimais pas le voir s‘inquiéter pour ma personne, uniquement par principe. Je détestais observer ma carcasse de cette manière. En voyant ma chaleur, Nathan partit chercher quelque chose de frais pour me soulager. Quand il revenait, je retournais mon regard vers lui, en oubliant le tas de journaux, qui m’intriguait tellement. Je prenais la bouteille dans les mains, mais je n’arrivais pas à la garder. Elle chutait au sol. Heureusement qu’elle n’était pas fragile.

- Excuse-moi…je…je suis vraiment maladroit. J’ai pas réussi à la garder en main…pardon.

Ce qu‘il m‘avait dit au sujet des journaux, pour expliquer leur présence, évoquait plus une généralité qu‘autre chose. J‘avais vraiment l‘impression qu‘il éclipsait un détail, et je ne comprenais vraiment pas lequel. Pourquoi ferait-il cela, surtout volontairement ? Pourquoi me cacher quelque chose ? Pourquoi m‘exclure ? Il voulait peut-être me ménager, probablement en ne me disant pas tout, et ceci me dérangeait un peu. Si jamais il y avait un danger, il devrait m‘en parler quand même ! J‘étais là, je pouvais quand même l‘aider !

- Nathan, tu dissimules quelque chose. Ne fais pas l’enfant car je suis très fort à ce jeu, surtout pour voir quand les gens me mentent ou bien me cachent quelque chose. Dis-moi la vérité…s’il te plait. C’est tout ce que je te demande…

Je respirais plutôt fort et surtout très vite, à cause de l’influence de cette fièvre. Ceci me rappelait mon passé, quand je n’arrivais pas vraiment à maitriser mon pouvoir. Devrais-je tout refaire, tout réapprendre, uniquement parce que je n’étais pas là ? Je craignais le pire. Si cette issue se produisait, j’étais sérieusement mal barré.

En observant mon état, il était évident de remarquer que j‘avais besoin d‘aide, et aussi d‘une certaine fraicheur, ce qui était plutôt ironique pour quelqu‘un de sang chaud.

- Je ne comprend vraiment pas ce qui m’arrive. Cette fièvre est étrange car je n’ai pas vécu cela depuis longtemps. J’ai vécu cet état quand je ne savais pas maitriser mon contrôle sur le feu…alors je ne comprend pas pourquoi tout ceci revient maintenant. Cela n’a pas de sens.

*faut que je boive…j’ai vraiment chaud là…*

Sam n'allait pas très bien et avait besoin de repos, je peux le concevoir. Il aura tout ça dans ce lieu où peu de personnes sont rentrées en dehors de la sphère politique. Je suis devenu méfiant et me faire des relations fiables était plutôt difficile. Avec Sam, j'avais réellement confiance. C'est un ami mais ma plus grande crainte serait qu'il me voit comme un monstre, un être dénué d'humanité. Finalement quand je suis revenu pour aller chercher quelque chose de frais pour lui, Sam avait détourné son regard des journaux pour moi. Il prenait la bouteille dans ses mains mais il n'arrive pas à la garder. Il la faisait tomber sur le sol. Il s'excusait. Il disait finalement qu'il était vraiment maladroit. Il n'avait pas réussi à la garder en main. Il s'excusait encore mais il n'avait pas besoin de le faire.

Nathan : Ne t'inquiète pas. Elle n'est pas fragile, je peux comprendre que tu n'arrives pas à la tenir correctement. Tu n'as pas besoin de t'excuser.

Je ramasse la bouteille et la mettait près de lui.

Nathan : Si jamais, tu as besoin de la bouteille, elle est près de toi. Ne t'inquiète pas sur le fait que si elle tombe encore, je ne t'en voudrais pas.

Je devais le rassurer, c'était la meilleure chose à faire afin que son rétablissement ne soit pas contrarié. Seulement mon explication sur ce qu'il y avait dans les journaux n'était pas suffisante. Je vais devoir donc peut-être en dire un peu plus. Il me dit que je dissimule quelque chose. Il me demande même de ne pas faire l'enfant car il sait très bien jouer à ce jeu surtout pour voir quand les gens lui mentent ou bien lui cachent quelque chose. Je devais dire la vérité, c'était tout ce qu'il demandait.

Nathan : Cette catastrophe est en fait un virus qui a été lancé provoquant de nombreuses pertes humaines. Je dois tenter de reconstruire le pays après ça. Crois-moi, il vaut mieux pour toi que tu n'en saches pas plus. Tu changerais d'avis sur beaucoup de choses.

J'espère l'avoir convaincu, c'est tout ce que je demande. Je ne sais pas si je serais capable de tout dire. J'ai vraiment peur de la réaction de Sam s'il apprenait la vérité à mon sujet, sur ce qu'il s'est passé au moment où il était endormi, entre la vie et la mort. Il vaut mieux qu'il reste en dehors de tout ça. Je ne voudrais pas qu'il perde ses illusions à cause de moi. Sam était en train de respirer de plus en plus vite et très fort. Je m'inquiétais pour lui. Je me demande ce qui était en train d'arriver. Je devais l'aider, c'est l'essentiel. Au moins, mon erreur ne serait pas encore dévoilée. Il ne comprenait vraiment pas ce qui lui était en train d'arriver. Cette fièvre serait étrange car il n'aurait pas vécu cela depuis bien longtemps. Je ne comprenais pas vraiment mais je l'écoutais tout de même. Il aurait vécu cet état quand il ne savait pas maîtriser le feu alors il ne comprend pas pourquoi tout ceci revenait maintenant. J'ai peut-être un semblant d'explication. Pendant une semaine, il a été entre la vie et la mort. Il ne pouvait rien contrôler.

Nathan : Peut-être que tout ceci revient maintenant à cause de ce qui s'est passé. Tu as été entre la vie et la mort et donc tu n'avais aucun contrôle sur ton pouvoir. Peut-être qu'il a besoin d'évacuer le trop plein d'énergie. Tu devrais boire, tu sais. Il y a la bouteille près de toi. Tiens, je te la prends.

Je lui tendais la bouteille afin qu'il puisse la prendre. Je ferais le nécessaire pour que sa fièvre puisse descendre et pour cela, j'irais vers le frigo très souvent. Cela ne me dérangeait pas tant que ça. Le but était que Sam aille mieux.

Je restais allongé sur ce canapé, victime d‘une fièvre atteignant un niveau catastrophique, qui m‘affaiblissait à chaque instant. Inquiétée et se posant beaucoup de questions, ma conscience ne pouvait plus pleinement s‘épanouir car j‘avais l‘impression de perdre entièrement le contrôle sur moi-même. Mon pouvoir était peut-être la source de mon problème, de cette chaleur qui me faisait si mal, mais je ne le savais pas. Ma douleur était encore présente, sous la forme de cette chaleur, mais j‘étais encore capable d‘écouter Nathan alors qu‘il me parlait de ce fameux tas de journaux, qui avait attiré mon attention. Selon lui, ces journaux parlaient en fait d‘un virus, qui avait été lancé et qui avait au passage provoqué de nombreuses pertes humaines. Nathan était en charge de la reconstruction du pays après cela. Selon lui, je n‘avais pas besoin d‘en savoir plus, car je changerais d‘avis sur un grand nombre de choses, mais qu‘évoquait-il en disant cela ? Je me le demandais honnêtement… Malheureusement, ma curiosité allait dépasser l‘entendement, car je n‘allais pas respecter les recommandations de Nathan. J‘allais lui en demander plus…oui…car une catastrophe aussi grande que celle-ci, coïncidant surtout pile poil avec ma période de coma, n’était pas une catastrophe normale. Je ne comprenais pas ce qui se passait…vraiment pas.

- Mais…mais c’est horrible ! Comment une chose pareille, surtout si grave, a-t-elle pu arriver ? Nathan, dis-moi ce qui s’est passé. S’il faut que je me réadapte au monde qui m’entoure, je dois savoir ce qui l’a blessé à ce point-là, car je ne peux pas jouer les ignorants, surtout dans des circonstances pareilles. Raconte-moi…s’il te plait…

Je respirais encore assez fort, et c’était assez difficile à supporter. J’étais faible, trop faible, et je ne savais pas quoi faire pour y remédier, à part boire un coup… Ce manque de contrôle m’effrayait sérieusement car il faisait largement écho avec mon passé, quand j’étais victime d’intenses fièvres à cause du manque de maitrise liée à mon pouvoir. Je n’étais pas suffisamment fort à l’époque pour contenir toute la chaleur employée par l’utilisation de mon pouvoir. Je restais encore trop faible. Uniquement grâce à mon exil, j’avais su contrôler mon pouvoir, par un grand nombre d’entrainement, dont certains très épuisants, beaucoup trop épuisants… Beaucoup de personnes auraient pu abandonner sous la pression, mais moi je n’avais pas abandonné, surtout en pensant au résultat que je pourrais en tirer. Avec cet entrainement, j‘allais devenir plus fort et plus serein envers moi-même, surtout avec le départ de cette fièvre.

Selon Nathan, tout ceci pourrait revenir maintenant à cause de ce qui s‘était passé. J‘étais resté entre la vie et la mort, sans contrôle de mon pouvoir. Celui-ci aurait pet-être besoin d‘évacuer un trop plein d‘énergie. Il tenait la bouteille dans ses mains, pour que je puisse la prendre. Je la saisissais avec beaucoup de mal, et commençais à boire un peu pour tenter d‘aller mieux.

- Tu penses réellement que ma période de coma serait la cause principale de cette fièvre ? Il est vrai que, pendant cette période, je n‘ai pas utilisé mon pouvoir, ni contrôler le feu, alors peut-être que le feu me contrôle, provoquant cette chaleur au passage. Je suis peut-être un peu rouillé et j‘ai besoin de me remettre, enfin je l‘espère. Le problème est que cette fièvre me rappelle trop mon passé, quand je ne savais pas encore utiliser mon pouvoir. C‘est pour ça que cela me fait peur. J‘ai peur d‘avoir tout à refaire, tout à réapprendre. J‘espère tellement que ce ne sera que passager. J‘espère tellement… Je n‘ai pas envie de vivre comme avant, même si plus rien ne sera comme avant.

En mettant ma main sur mon front, je me sentais bouillant…trop bouillant. D‘habitude, la mesure de cette chaleur n‘était pas fiable, rien qu‘en étant mesuré par le même sujet que la victime, mais je voyais quand même que j‘avais un problème. J‘avais besoin de temps…

Sam était toujours allongé sur le canapé. Il était au plus mal. Je ne pouvais le supporter. Je n’aimais pas du tout le voir dans cet état. Le repos pouvait être la solution et j’espère que cela marchera. J’ai expliqué bien sûr ce qui était inscrit dans ce tas de journaux. Le fait qu’il apprenne la vérité pourrait aggraver son état et ce serait de ma faute. Je m’en voudrais pendant très longtemps et j’aurais en plus perdu mon meilleur ami. Je serais totalement perdu. Sam trouvait que ce qui avait eu lieu était horrible. Il se demande comment une chose pareille, surtout si grave avait-t-elle-pu arriver. Comment répondre à cette question ? Je continuais de l’écouter espérant trouver une réponse. Il me demande de lui dire ce qui s’est passé. S’il faut qu’il se réadapte au monde qui l’entoure, il doit savoir ce qui l’a blessé à ce point-là car il ne peut pas jouer les ignorants surtout dans des circonstances pareilles. Il me demande de tout lui raconter. Je réfléchissais à la manière de lui dire la vérité. J’avais tellement peur de sa réaction.

Nathan : Il vaut mieux te concentrer sur ton rétablissement. Je sais que c’est quelque chose de grave mais je ne souhaite en aucune façon d’aggraver ton état. Je m’en voudrais terriblement. Je m’excuse pour la souffrance que je vais te causer. Le virus a été lancé pendant que tu étais entre la vie et la mort. Il s’en est pris à de nombreux êtres humains. Je sais que tu as besoin de te réadapter au monde mais c’est tellement dur pour moi de te dire la suite. Je sais qui est le responsable de tout ça. Il se trouve que c’est moi. Tu dois me voir différent maintenant et je comprends que tu puisses me détester. A vrai dire, beaucoup de monde me détestent. Je comprendrais que tu ne veuilles plus me considérer comme ton ami. Me tenter de me justifier serait une perte de temps car tu considères déjà que c’est une chose grave. J’ai commis le plus grand de tous les crimes. Je suis devenu l’homme dont j’ai toujours voulu ne jamais ressembler.

Je n’osais pas vraiment le regarder en face. J’avais tellement peur. Je comprendrais s’il veuille s’en aller. J’avais pris un énorme risque. Je vais peut-être le regretter. Sam respirait assez fort. Je me demande si c’est de ma faute ce qui se passe. Il prenait finalement la bouteille mais avec beaucoup de mal et commence à boire un peu. J’espère qu’après avoir bu, cela pourra s’arranger. Il me demande si je pense réellement que sa période de coma serait la meilleure cause principale de cette fièvre. Je pense en effet que c’est une très forte possibilité. Il explique ensuite que c’est vrai que pendant cette période, il n’a pas utilisé son pouvoir ni contrôler le feu. Peut-être alors que sa spécialité le contrôle provoquant cette chaleur au passage. Il est donc peut-être un peu rouillé et il a besoin de s’y remettre enfin il l’espère. Par contre, il ajoute que le problème est que cette fièvre lui rappelle trop son passé quand il ne savait pas encore utiliser son pouvoir. Je ne savais pas vraiment cette histoire. Au début, je ne savais pas trop contrôler le mien et le pire, je pensais que c’était une malédiction. Il m’expliquait qu’il avait peur d’avoir tout à refaire, tout à réapprendre. Il espère tellement que ce ne sera que passager. Je pense également que ce sera le cas. Il n’a pas envie de vivre comme avant même si plus rien ne sera comme avant. Il mettait sa main sur son front sûrement pour prendre sa température. Je devais être là pour lui.

Nathan : Je ne sais pas si tu vas m’écouter après ce qui s’est passé. Je suis sûr que tu n’as pas perdu le contrôle et que ce n’est que passager. Je pense que c’est ton coma qui a provoqué ce petit dérèglement. Tout va s’arranger. Je ne savais pas que tu as dû mettre un peu de temps avant de contrôler ce don mais sache que tu peux compter sur moi pour ton rétablissement. Je comprendrais qu’après ce que je t’ai avoué, tu ne veuilles plus de moi et je le comprendrais.

Ce dont j’avais toujours peur allait bientôt se produire. Ma vie ne sera plus la même.

Atteint d’une fièvre beaucoup trop forte, mon corps demeurait sérieusement faible, et je m’en rendais compte à chaque mesure de l’évolution de mon problème. J’étais dépendant de cette chaleur, qui pouvait décider de la bonne continuité de ma vie, ou bien de l‘intégrité que j‘allais avoir dans mon malheur.

Au plus profond de moi-même, je souhaitais que Nathan puisse vouloir me parler, dire tout ce qu’il avait sur le cœur , car j’avais le sentiment qu’il me cachait quelque chose, et c’était probablement important. Rien qu’à le voir, je pouvais observer sa peur. Il ne voulait pas m’en parler, probablement par peur envers ma réaction. Mais de quoi pouvait-il bien s’agir ?

En voyant mon état, Nathan voulait que je me concentre sur mon rétablissement, et ne souhaitait en aucun cas aggraver mon état, avec ces révélations qu’il allait me faire, mais il les faisait quand même. En même temps, pour me réadapter au monde, j’avais besoin de tout savoir, même si c’était beaucoup trop dur à accepter. Le virus avait été lancé pendant que je me trouvais entre la vie et la mort, et avait couté la vie à de nombreux êtres humains. Nathan savait qui était le responsable de cette catastrophe, et c‘était lui.

*Quoi ? Mais…mais pourquoi as-tu fait cela ? Pourquoi as-tu fait ça bon sang ? Mais pourquoi ?*

A l’intérieur de moi-même, j’étais choqué…

- Mais…mais pourquoi ? Pourquoi as-tu fait une chose pareille ? Pourquoi as-tu laissé mourir autant d’êtres humains ? Pourquoi ?

Je ne comprenais rien du tout. Mais qu’est-ce qui avait bien pu l’amener à faire une chose pareille, qui avait couté la vie à tant de personnes ? Pourquoi avait-il fait ça, alors qu’il était quand même le président des Etats-Unis, le représentant du peuple. Son rôle était de protéger les gens, et non les tuer ? J‘écoutais ce qu‘il disait par la suite, car cela concernait mon don, et cette chaleur en ascension fulgurante. Nathan était sûr que je n‘avais pas perdu le contrôle de mon don, et que ce n‘était que passager. Selon lu, mon coma était à l’origine de ce dérèglement et il était convaincu que tout ceci allait s’arranger. Il ignorait le fait que j’avais du mettre du temps à contrôler mon don, mais c’était pourtant le cas. Mon exil, à l’époque, était justement ce qui m’avait aidé à contrôler mon don, et à me perfectionner davantage que ce que j’aurais pu faire en restant là où j’étais au départ. Là-bas, j’avais su encore mieux maitrisé mon don, et aussi les armes, ce qui était un atout non négligeable dans le monde d’aujourd’hui. J’étais encore un peu désemparé par rapport à ce que Nathan m’avait dit juste avant, mais je ne voulais pas rester muet face à lui.

- Pour tout te dire Nathan, chaque don a besoin d’un apprentissage pour pouvoir mieux le maitriser. Je n’avais pas ce niveau dès le départ, malheureusement pour moi. Je me suis exilé, seul, et j’ai suivi un entrainement très dur pour en arriver là, et cela a même encore plus porté ses fruits que ce que je souhaitais au départ. J’ai travaillé dur pour en arriver là et je n’ai pas envie d’avoir tout à refaire après ce qui m’est arrivé. C’est pour ça que j’ai plutôt peur. J’espère que c’est passager, sérieusement…

Ma respiration était encore plus rapide. Plus je parlais, plus je m‘épuisais, et moins ma fièvre allait être capable de diminuer et me laisser ressentir une fraicheur que je souhaitais tant ressentir de nouveau.

- Je crois qu‘il vaut mieux que je dorme…ma fièvre ne s‘arrange pas et j‘ai surtout besoin de repos. C‘est dur à dire, mais j‘ai trop chaud pour continuer.

*tiens le coup…*

- Au sujet de ce que tu m‘as dit tout à l‘heure, je n‘arrive pas vraiment à croire que tu ais pu faire cela. C‘est une catastrophe mondiale, et beaucoup de gens sont morts. Je ne sais pas ce qui t‘as incité à faire cela, mais c‘est quand même grave, vraiment grave. Je ne peux pas y croire…c‘est beaucoup trop…beaucoup trop…

*pas pire que ton état crétin !*

- Il vaut mieux que je dorme.

*tu t’épuises en lui parlant*

Je tapotais deux fois dans la main de Nathan avant de la lâcher, comme pour lui signifier quelque chose que j’étais pas parvenu à dire. Ensuite, je me retournais vers la face intérieure du canapé, mon réflexe quand j’avais du mal à dormir. Je devais tenter de fermer les yeux…et je prenais ma chance, en priant pour qu’elle soit bonne et non douloureuse pour mon esprit. La fièvre était déjà beaucoup trop dure à supporter…surtout pour mon corps fragile.

Je voudrais tellement que Sam aille mieux. C’est mon souhait le plus cher. Cependant, je pense peut-être avoir commis la plus grande erreur de ma vie et j’allais le payer très cher. En même temps le dire a libéré un énorme poids sur les épaules. Finalement Sam réagissait face à cette grande révélation. Il était choqué et me demande pourquoi j’ai fait une chose pareille. Il me demande pourquoi j’ai laissé mourir autant d’êtres humains. Il doit me considérer comme un monstre mais je n’ai agi ainsi car je n’avais pas le choix. C’était le seul moyen de me faire entendre. Ma rage avait pris le dessus sur moi. J’étais désespérée. L’idée de perdre quelqu’un encore était pour moi insupportable. Je ne savais pas quoi répondre. Je ne voulais pas perdre mon meilleur ami.

Nathan : Je suis un monstre, c’est ce que tu dois penser de moi. Pour personne, je n’aurais pas dû faire ce genre de chose mais le monde devait payer, pas seulement les spéciaux mais le reste également. Ils m’ont enlevé la femme que j’aimais plus que tout au monde. Elle a été assassinée et morte dans mes bras. Cette image d’elle en train de perdre la vie me hantera pour le reste de mes jours. Elle aurait pu faire quelque chose de bien mais ce monde me l’a arraché. J’ai trop souffert des mensonges, des trahisons et des tragédies. Te savoir perdu était pour moi la goutte d’eau. J’ai lancé ce virus et je paierais le prix. A l’intérieur, je meurs petit à petit. Je suis tellement désolé.

Je ne sais pas du tout ce qu’il va me dire après ça. Je pense qu’il ne voudra plus me parler. J’ai perdu tout espoir d’avoir quelqu’un sur qui me reposait, ce semblant d’humanité qui restait dans ce monde. Il ne va plus me rester que mon conseiller, cet homme si mystérieux et qui pourtant m’incite à aller plus loin dans mes actions. Je suis prisonnier de moi-même, de mes secrets. Je peux être certain qu’après ce qui est arrivé, je suis condamné à l’enfer. S’il avait des questions, j’ répondrais mais j’avais peur de ce que l’on pouvait me demander. Sam était encore choqué par ce que je venais d’apprendre. Je me demande quelle sera sa réaction sur le long terme. Il me dit que chaque don a besoin d’un apprentissage pour pouvoir mieux le maitriser. Je suis d’accord sur ce point. Il n’avait pas ce niveau de maîtrise dès le départ malheureusement pour lui. Il s’est exilé seul et il a suivi un entraînement très dur pour en arriver là et cela a même encore plus porté ses fruits que ce qu’il souhaitait au départ. Je suis sûr que pour lui, cela va s’arranger comme pour la première fois. Il se serait exilé seul et il a suivi un entraînement très dur pour arriver à cette maîtrise et cela a même encore plus porté ses fruits que ce qu’il souhaitait au départ. Il aurait travaillé dur pour en arriver là et il n’a pas envie d’avoir tout à refaire après ce qui s’est passé. C’est ainsi qu’il a peur. Il espère que c’est passager. Je lui souhaite que ce soit le cas. Par contre, il avait de plus en plus de mal à respirer.

Nathan : Je suis sûr que tu vas y arriver. Tu vas réussir de nouveau à maîtriser ton pouvoir, j’en suis certain. Tu peux me faire confiance là-dessus.

Je me demande s’il a confiance en moi. J’ai perdu peut-être mon ami ce que j’ai toujours craint depuis longtemps. Il respirait de plus en plus rapidement. Je n’aimais pas du tout cette situation. Il était vraiment épuisé. Il croit qu’il valait mieux qu’il dorme car sa fièvre ne s’arrange pas et il a surtout besoin de repos. C’est dur selon lui à dire mais il a trop chaud pour continuer. Je pouvais comprendre. Ensuite, il me dit qu’au sujet de ma révélation, il n’arrive pas vraiment à croire que j’ai pu faire cela. C’est en effet une catastrophe mondiale et beaucoup de gens sont morts. Il ne sait pas ce qui l’a incité à faire cela mais c’est quand même vraiment grave. Il ne pouvait y croire. Il est déçu par ce que j’ai fait. Je ne pourrais pas dire ou faire quoi que ce soit pour remonter en arrière.

Nathan : Je comprends que tu ais besoin de repos. Tu dois te rétablir maintenant. J’ai dû te décevoir et j’en suis conscient. Je suis désolé et je comprendrais que tu ais besoin de prendre de la distance avec moi. Tu ferais comme la plupart des personnes qui étaient à mes côtés.

Je prends bien conscience que Sam ne me le pardonnera jamais. Cela me faisait souffrir. Je sentais même une larme en train de monter mais j’essayais de me contenir. A ce moment-là, il me précisait qu’il valait mieux qu’il dorme. J’étais d’accord. Il tapotait deux fois dans ma main avant de la lâcher. Au début, je ne comprenais pas ce qui était en train de se passer mais ensuite, il se retournait vers l’intérieur du canapé. Je comprenais qu’il était en train de me dire tout simplement pardon. Je m’inquiétais pour lui et je sais que cette fois-ci, je ne pourrais rien y faire sauf de tenter une nouvelle fois un pacte avec le diable. Je suis sûr d’être condamné à l’enfer. Mes larmes commençaient finalement à tomber me laissant dans le désespoir le plus total.

J’étais retourné vers la face intérieure du canapé, en pleine chaleur, pensant pouvoir trouver le sommeil, ce repos dont j’avais terriblement besoin, mais je n’arrivais pas à l’atteindre, alors que j’en avais envie, vraiment envie. Tout était impossible, j’en avais assez. L‘humanité n‘était pas capable de tout obtenir, et c‘était bien vrai. La preuve flagrante était sous mon nez, juste ici…Décidément, quelle idée…

J‘aimerais dormir, juste dormir, mais je n‘y arrivais pas, pas encore. Pourquoi ne pouvais-je pas simplement réaliser ce souhait, et oublier ma peine dans le but unique de trouver le sommeil ? Non…le Destin n’avait pas envie de me laisser une seule seconde de répit, une seule. Je ne pouvais pas prendre mon temps…

En entendant le désespoir de Nathan, je ne pouvais pas rester enfermer dans la face intérieure du canapé. Je me retournais vers lui, même si je ne me sentais pas très bien, pour lui dire:

- Nathan, je suis toujours là. Je n’ai pas pris la fuite, et je ne la prendrai pas. Si tu croyais réellement cela, c’est mal me connaître Nathan. Je me sens mal, je le sais, mais je n’ai pas envie que cela se propage sur toi, que tu perdes espoir par mon unique faute. C’est la dernière chose dont j’aurais envie. Arrête de pleurer, s’il te plait.

Avec ma main, même si ma fièvre m’affaiblissait énormément, j’atteignais le visage de Nathan, pour tenter d’essuyer ses larmes, ce que j’arrivais partiellement à faire, parce qu’elles étaient plus fortes que moi.

- Je sais que tu as peur de me voir partir, m‘enfuir uniquement parce que tu as lancé ce virus, mais est-ce que tu me vois franchir cette porte ? Me vois-tu en train de m‘enfuir ?

*Mon état me le permet pas de toute façon.*

- Nathan, ouvre les yeux et dis-moi une chose. Me vois-tu présent, ou ne me vois-tu pas ? Je ne suis pas invisible, ni absent, mais ici.

*Je ne me sens pas très bien, mais je suis là quand même Nathan.*

Ce virus était probablement une action, que je n’aurais jamais cru voir, surtout de la part de Nathan, mais je l’avais vue. Nathan avait éjecté ce virus et ce n’était pas une illusion, surtout que c’était ma faute… Il avait fait cela à cause de moi. J’en avais conscience à présent, réellement conscience.

- Nathan, je suis responsable de ce qui est arrivé. Ce n‘est pas de ta faute.

*Finalement, c’était bien ça le problème…c‘est ma faute…j‘ai sommeil et je me sens responsable du passé, d‘un événement où je dormais encore…bravo franchement*

Je posais ma tête contre son torse, prenant limite cela comme un coussin. Peu à peu, je voulais même fermer les yeux, car le confort de là où j’étais demeurait quelque chose d’intéressant, pour une fois. Je me sentais bien, émotionnellement parlant.

- Merci d‘être là.

Je me reposais enfin. Ce n’était pas une faiblesse, mais du repos.

Si je tenais mon journal entre mes mains, les mots sortiraient rapidement, tellement que j’avais un grand nombre de choses à dire. La situation de cet instant demeurait exceptionnel, largement exceptionnel, mais je n’allais pas l’écrire, en tout cas pas encore. Je n’avais pas mon journal ni suffisamment d’énergie pour tout déclarer sur du papier. Je l‘aurais probablement plus tard, enfin je l‘espérais.

Je m’étais endormi paisiblement contre Nathan, en me laissant dominé par ce que l’on pouvait plus communément appeler de la fatigue. Pour une fois, je me reposais, et ce repos était utile, sérieusement utile, car je pouvais retrouver mes forces, surtout en étant contre quelqu’un, qui me faisait me sentir en sécurité. Je venais quand même d’apprendre le pire secret de toute une vie, ce que Nathan avait fait en évacuant ce virus dans l’atmosphère, largement à cause de moi. J’étais conscient de la gravité de la situation désormais, toutes ces choses dont je n’étais pas au courant quand je me trouvais encore entre la vie et la mort. On m’avait volontairement préservé de ce secret, ou plutôt du fondement de ce secret.

Alors que je me sentais bien, je ressentais la vibration du téléphone de Nathan. Je ne savais pas ce qui se passait, mais quelqu’un voulait le contacter. J’ouvrais légèrement les yeux.

- Nathan ? Qu’est-ce qui se passe ?

*pitié parle-moi…*

Ma fatigue était flagrante et cela s’entendait dans ma voix de personne pas complètement réveillée, et épuisée. J’étais à peine capable de tenir les yeux ouverts, surtout une constante identique. C’était beaucoup trop difficile.

- J‘ai senti ton portable vibré. Quelque chose ne va pas ?

*si seulement tu peux me le dire…*

Les choses allaient se compliquer pour moi. Alors que j’avais un moment de répit avec mon meilleur ami, voilà que mon enfer refaisait surface comme s’il ne voulait pas me laisser tranquille. J’avais décidé de le régler plus tard vu ce qu’il m’avait laissé sur le téléphone. Le plus important était actuellement mon ami. Son rétablissement était ma priorité. Je ne savais pas ce que l’on me voulait exactement mais cela pouvait attendre. Je pouvais voir que Sam avait entrouvert ses yeux. Il me demandait à ce moment-là ce qui se passe. Je ne savais pas quoi répondre pendant quelques instants. Sam me dit ensuite qu’il a senti mon portable en train de vibrer. Il me demandait si quelque chose n’allait pas. Finalement, je réussis à me reprendre en main.

Nathan : En fait Sam, on m’a annoncé que l’on devait me voir mais rien n’a été précisé sur les motifs. Si on m’avait demandé de venir d’urgence, on me l’aurait sûrement précisé. L’important, c’est que tu puisses te rétablir et je vais t’aider dans ce sens. Ce que l’on m’a envoyé peut attendre à mon avis. Pour l’instant, c’est toi ma priorité et ton rétablissement.

Je n’avais pas expliqué qui m’avait envoyé ce message. Je préférais mieux ne pas le mêler à mes problèmes actuels. C’était à moi de régler tout ça. Je lui avais déjà révélé le secret le pire qu’il puisse exister sur cette Terre. Je ne voulais pas en rajouter avec ce qui se passe pour moi en plus de ce virus. Je risquerais réellement de le perdre même s’il m’a assuré après ma révélation qu’il resterait à mes côtés. Au moins, c’est quelqu’un d’exceptionnel contrairement à ma propre famille qui m’a tout simplement tourné le dos ou à d’autres amis qui me considèrent maintenant comme un monstre à abattre. Je ne fais simplement que ce qui me semble juste. Mon dieu, je recommence à devenir dingue.

Nathan : Tu sais Sam, tu devrais essayer de te rendormir. Je suis désolé de t’avoir réveillé avec mon portable. Malheureusement, ma fonction ne me laisse que peu de répit. Malgré ce que j’ai pu faire, tu es resté avec moi et je ne sais pas comment te remercier. Tu es tout simplement quelqu’un d’exceptionnel. Si tu le souhaites, je peux t’installer la chambre d’ami. Au moins, tu seras au mieux pour pouvoir te reposer.

Je ne sais pas ce qu’il va penser de ma proposition et surtout de ma réponse concernant ce message. J’avais dit ce qui était en train de se passer de manière générale. Je ne pouvais me permettre de lui demander quelque chose après ce qu’il a fait pour moi. Je ne serais pas un ami à ce moment-là. La meilleure chose que je puisse faire, c’était de faire en sorte que Sam se sente le mieux possible. Je craignais qu’un autre message puisse venir perturber les retrouvailles entre moi et Sam.

Réveillée et fatiguée, ma conscience ne demandait qu‘à retomber dans le sommeil, et à se reposer de nouveau, mais je m‘inquiétais pour Nathan, car le vibreur de son téléphone m‘effrayait. J‘avais peur d‘un mauvais présage, de quelque chose de nouveau et d‘horrible pour n‘importe qui. J‘avais demandé à Nathan de me dire ce qui se passait, et il me répondait alors que quelqu‘un avait demandé de le rencontrer, sans pour autant dire un quelconque motif. Selon lui, l‘absence de cette précision prouvait que sa venue n‘était pas réclamée dans l‘urgence, mais je n‘en savais rien pour être honnête.

Malgré sa fonction, il me considérait comme plus important, et me conseillait de me rendormir, dans le but de me rétablir. J‘appréciais réellement cette attention, dans le fond, mais je savais une chose. Si jamais Nathan avait quelque chose d‘important à faire, il ne me le dirait jamais.

- Tu es vraiment sûr que ce n’est pas important ? Peut-être que quelqu’un t’a écrit ce message très vite sans préciser les motifs parce qu’il devait l’envoyer très vite. J’en sais rien en fait. Les hautes fonctions sont un peu étrangères de ma tête, alors je ne sais pas ce que cela fait d’être président. A ta place, j‘aurais probablement déjà craqué depuis longtemps, au point de ne plus me sentir vivant. Tu es à ta place ici, mais arrête de prendre des mesures d’horreur, je t’en prie. Le monde a besoin de toi, et non pas de quelqu’un qui n’arrange pas leurs vies. S’il te plait, fait cela pour moi, et non seulement pour moi. Tu dois le faire pour les autres aussi, pour ce peuple que tu commandes.

J’étais vraiment fatigué…trop fatigué…

- Tu as raison Nathan, je suis réellement épuisé par ce qui est arrivé, et c’est une réaction logique à la vue de ce que j’étais, vraiment logique… Je suis épuisé, et j’ai besoin de repos, tu as raison. Mais, tu n’es pas obligé de m’installer dans la chambre d’amis, tu sais. Je mérite pas une attention comme celle-ci quand même.; disais-je en souriant. Merci de me l’avoir proposé quand même Nathan

Mais, fatigué quand même, j’étais sérieusement affaibli, et non en forme. J’avais besoin de repos, et il fallait être fou pour le nier, alors que cela crevait les yeux.

A force d’attendre, je fermais même les yeux pour m’endormir, car j’en avais besoin. Là, cela m’étonnerait que je me réveille, vraiment…alors que le besoin en sommeil n’était quand même pas si stupide à comprendre, surtout dans ce cas-là.

Je dormais enfin.