Sujet: Au détour d'une ruelle ♠ Ella B. Ven 29 Juil - 20:03
Depuis que le, ô combien apprécié, président à lâché ce superbe virus dans la nature, je crois que mon estime des hommes politiques est remontée en flèche. Non. Vraiment. Cet idiot de Nathan à tout fait pour me faire plaisir, on dirait. Maintenant qu'il avait détruit la quasi-totalité de l’espèce humaine, je trouvais encore plus facilement mes proies. Aaah...La sélection naturelle. J'aime ce principe. Les faibles périssent, tandis que les forts survivent. Je me demande à quoi ressemblera l'avenir lorsqu'ils se rendront compte que le plus fort d'entre tous, c'est moi. Il n'y a aucun espoirs pour que la vermine subsiste. Et en parlant de vermine, je m’apprêtais à aller trouver mon repas du jour. J'étais parvenu à localiser une personne avec un don...plutôt utile. Du moins, si l'on aime le fait d'être un voyeur. La jeune femme dont je parle, et oui c'est une femme, était capable de voir à travers la matière. Qu'il s'agisse de murs, ou de vêtements. Hé, ne me regardez pas comme ça, je ne suis pas un pervers ! Enfin, si l'on veut. En tout les cas, j'avais déjà fait mon repérage il y a quelques jours et, j'ai cru remarquer que ma future victime passait très souvent par là, le soir. Une ruelle sombre, c'est probablement mon jour de chance. Je sens que je vais adorer la voir se retourner, effrayée, en entendant le bruit de mes pas qui se rapprochent... Puis ensuite, elle pleurera de peur en implorant ma pitié... Dommage, je n'en ai pas. Je tournais finalement à un angle de rue, qui allait me mener dans l'étroit chemin que "mon futur pouvoir" n'allait pas tarder à emprunter. C'est alors posté dans l'ombre d'un lampadaire éteint que j'attendais patiemment que ma cible se pointe. Finalement, des bruits de pas légèrement pressés se firent entendre non-loin de moi. Je ne pris pas la peine de tourner ma tête pour la voir arriver. Je regardais simplement du coin de l'oeil la chevelure blonde qui flottait en ma direction. Lorsqu'elle fut arrivée à ma hauteur, je ne l'attaqua pas directement. J'étais d'humeur à faire un brin de causette ce soir.
- Dur journée?
J'étais adossé contre le mur, plongée dans l'obscurité totale. En m'entendant, la femme s'était arrêtée net, et regardait maintenant vers moi en fronçant les sourcils dans une tentative pour voir le visage de son interlocuteur. Je me décidais alors de sortir de l'ombre, en avançant vers elle, et je lui adressais un sourire poli.
- Si ce n'était pas le cas, et bien...elle va le devenir.
Mon sourire qui était auparavant très doux, s'étira en un rictus sadique. Rien qu'en la regardant, je sentais déjà la peur s'insinuer en elle. Mais ne vous en faite pas : je ne la laisserais pas avoir peur plus longtemps. D'un geste de la main, je la soulevais déjà dans les airs pour la faire venir se plaquer brutalement contre le mur. La blondinette tentait de crier mais, je la faisais taire, en l’étouffant sans même la toucher de mes mains. Il fallait l'avouer, mes pouvoirs m'étaient vraiment d'une utilité sans bornes.
- Chut chut chut...Rien ne sert de crier ma jolie. Cela ne sera pas douloureux... Du moins...presque pas.
Mon sourire en coin ne m'avait pas lâché. Encore moins lorsque je vis des larmes rouler sur ses joues pâles. Mais, je ne comptais pas la torturer une minute de plus. Je n'étais pas un monstre tout de même ! ... si ? Je levais finalement ma main droite et, je pointais mon index en direction du front de la jeune fille. C'est donc bercé par le son de ses cris que je commençais à lui ouvrir le crâne.
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Sujet: Re: Au détour d'une ruelle ♠ Ella B. Dim 31 Juil - 14:51
Quittant mes petites affaires à Odessa, j'étais retournée à New York, bredouille. Parce qu'en arrivant devant les anciens locaux de Primatech, je pu constater qu'en effet tout n'était que ruines. Sylar avait gentiment réduit en cendre le siège. Du coup forcément la plupart des documents confidentiels n'existaient plus. Merci Sylar, encore une autre raison de te détester. J'avais tout de même réussit à mettre la main sur quelques dossiers à peu près potable. Il s'agissait de patients, enfin plutôt de prisonniers qui avaient subits des expériences, tout comme certains innocents qui s'étaient fait implanter un pouvoir. Seulement la plupart avait péri à cause d'effets secondaires sur leur pouvoirs qui les perturbaient émotionnellement. Et c'était un peu ce qui m'arrivait aussi. Malheureusement je ne pouvais pas en savoir plus parce que je n'avais plus de liens avec les anciens membres de la compagnie. Il y avait bien une drôle de fiole de fiole intact que j'avais trouvé. Mais il fallait l'analyser pour savoir ce qu'elle contenait. J'espérais trouver un moyen de guérir cet état instable. Parce que oui, Sylar m'avait soigné en me touchant mais depuis qu'il avait tenté de me couper le crâne, la douleur était revenue et plusieurs fois par jour, mon pouvoir s'échappait tout seul, sans prévenir et je me retrouvais auto-électrocuté. Pas très plaisant ! Merci encore une fois Gabriel, non Sylar. Non vous ne rêvez pas, tout tourne autour de Sylar en ce moment, j'étais mais alors, complétement obsédée ! Le jour où je le retrouverais celui-là, il allait passer un sale quart d'heure !
Arrivant tout juste à New York, je n'avais pas envie de retourner tout de suite vers Peter et Claire, mes nouveaux alliés (le terme amis était encore trop tôt, et puis un ami c'est quoi ? Ca se mange ? Non je n'ai jamais eu d'amis, et je ne suis pas sur d'en vouloir, étant donné que je suis un danger public pour tout le monde et que les gens ne restent généralement pas très longtemps à mes côtés.) Je n'avais pas très envie de recevoir une leçon de morale de Peter parce que j'étais partie sans prévenir. Non mais c'est vrai quoi, un peu de liberté n'est pas de refus, je ne suis pas obligée de l'appeler à chaque fois que je fais quelque chose. En peu de temps, je suis certes devenue plus proche de Peter, puisqu'il m'a sauvé la vie, mais j'avais tout de même mes petits secrets. Surtout que cette histoire ne concernait pas la résistance qu'on menait. C'étaient mes affaires et il savait que quand Sylar était mêlé de près ou de loin, j'étais une vrai tête de mule, aveuglée par mon désir de vengeance. Si j'étais de nouveau instable, c'était de sa faute !!
La nuit était tombée et je n'étais toujours pas décidée à rentrer. Je marchais lentement dans les ruelles sombres, ayant l'air ailleurs, les mains dans les poches de ma veste, m'assurant que la fiole au liquide mauve était toujours présente dans la dite veste. Je ne savais pas encore ce que contentait cette fiole mais j'espérais qu'elle me servirait pour refaire marcher mon pouvoir correctement et qui sait, refaire de moi une fille équilibrée. Bien évidemment je me doutais que ce n'était pas des produits qui allaient régler tous mes problèmes. Il était un peu dangereux pour une fille de se balader si tard le soir dans des ruelles aussi sombres et malfamées. On pouvait y faire de mauvaises rencontres. Mais je n'étais pas une fille banale, ce n'était pas moi qui aurait peur du danger.
En parlant de mauvaises rencontres … un crie à peine perceptible attira mon attention. Un petit crie d'angoisse et de désespoir. Ce sentiment, cette pression qui ne m'était pas inconnue. Non !!! C'est avec une drôle d'impression, un pressentiment qui me serrait le cœur que je courus dans les ruelles avant de finalement arriver à destination, assistant à cette scène qu'avait déjà subit de nombreuses personnes et moi même. Mes poings se serraient automatiquement, la respiration saccadée, alors que mon coeur battait de plus en plus vite. Il était là !! Sylar !!! La personne qui m'obsédait depuis un certain temps ! La haine s'emparait de moi, alors qu'il commençait à découper la tête de cette pauvre femme, avec l'intention de lui voler son pouvoir. Je devais agir et vite. Sans prendre le temps de refléchir, je signalais ma présence, à ma façon. De l'électricité s'échappa de mes mains pour foudroyer Sylar sur place. Je respirais un bon coup en fermant les yeux quelques secondes, ça faisait un bien fou. Sans chercher à voir s'il était tomber ou non, car une chose est sur, Sylar n'était pas mort, je me précipitais vers cette innocente, qui venait de glisser le long du mur. Elle n'était pas morte mais seulement inconsciente. Je touchais du bout du doigt, celle même blessure sur le front, que Sylar m'avait déjà infligée. Du coup, il y avait un problème, comment pourrais-je faire partir une personne qui était inconsciente. J'avais agit sans réfléchir mais du coup j'étais bloquée moi aussi. Oh non je n'avais pas l'intention de fuir Sylar mais je ne savais pas si j'arriverais à sauver cette fille puisqu'elle ne pouvait pas fuir.
Je me retournais pour adresser à Sylar ce sourire dont moi seule avait ce secret. Ce sourire qui pouvait paraitre sincère mais qui en fait me servait à cacher mes véritables émotions.
« Gabriel … oh non excuse moi, Sylar ! »
Après tout, lui même avait dit qu'il ne pourrait pas changer. Il resterait Sylar pour toujours. J'aurais voulu que les choses se passent autrement. Au fond de moi, j'avais toujours cette lueur d'espoir qu'il change un jour. Après tout, moi même j'essayais de devenir une personne meilleure. Mais pour le moment j'étais aveuglée par ce désir de vengeance. Et à ce moment là, la vérité me frappa. Je savais pourquoi je n'arrivais pas à devenir quelqu'un de bien. Pour cela, il fallait que je tourne la page, pour repartir à zero. Mais je ne pourrais pas tant que Sylar sera toujours en vie. Il fallait qu'il meurt coute que coute. C'était lui ou moi. Et je n'avais ni l'intention de mourir, ni l'intention de le laisser en vie. J'avais conscience qu'il était plus fort que moi, car sans Peter je serais déjà morte. Ce qu'il avait fait était injuste. J'avais mes tords certes, mais m'ouvrir le crane alors qu'il avait déjà mon pouvoir … le pire dans tout ça c'est que pendant quelques heures, j'avais vraiment cru qu'on pourrait avoir un nouveau départ, ensemble. Et en quelques minutes, ce mirage avait disparu. Je tremblais de rage, refusant d'avouer que je l'aimais tout autant que je le détestais. Pour moi il n'y avait plus que la haine. Maintenant il était temps de réagir. Je n'avais pas le temps de rester dans mes pensées.
« Laisse la partir !!! C'est moi qui vais m'occuper de toi !! Si tu savais depuis le temps que j'attends ce moment ! »
De nombreuses fois, j'avais imaginé cette situation. Le moment où je me retrouverais devant Sylar. J'avais pensé à plusieurs moyens de le tuer, imaginant plusieurs scènes, aussi surréaliste les unes que les autres. Mais maintenant que j'étais face à lui, je me sentais désarmée, notre différence de force s'imposait. Mais je n'allais pas laisser passer cette chance. Une boule d'énergie se formait entre mes mains que j'avais jointes. Je ne voulais ni le regarder, ni lui laisser le temps de parler, pour ne pas me faire avoir par ses sentiments enfouis tout au fond de moi.
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Sujet: Re: Au détour d'une ruelle ♠ Ella B. Dim 31 Juil - 17:50
Le regard suppliant de la jolie demoiselle s'éteignait peu à peu, au fur et à mesure que l'entaille de son front grandissait. Cette satisfaction que je tirais de ses larmes, et de son sang qui coulait le long de son visage me transportait, comme ailleurs. C'est sans doute pour ça que je ne fis pas attention à la présence d'une vieille amie derrière moi. A vrai dire, je la remarqua seulement après que j'eus reçue de grosses décharges électriques dans le corps. En plus de m'avoir surpris, ça m'avait fait mal. Cela faisait un bon bout de temps, que je n'avais pas eu mal. Je lâchais alors ma prise : elle ne pouvait pas aller bien loin, elle était inconsciente. Les picotements produits par les éclairs bleus parcouraient encore légèrement mon corps. C'est donc en frissonnant que je me retournais vers Ella, en arborant un air amical et faussement offusqué.
- Ella... Tu m'as fais mal !
Il est vrai que, venant de la personne qui avait auparavant essayé de la tuer, cela pouvait sonner faux. Mais de toute manière, je ne cherchais pas à l'attendrir. Je savais pertinemment que je l'avais fait beaucoup souffrir. J'avais tuer son père, et je m'en étais ensuite pris à elle, alors qu'elle tentait de m'aider. Malheureusement, je n'aime pas énormément les traîtres et, je la considérais comme tel. Après tout, elle avait beau m'avoir sauver la vie, elle n'a fait que la détruire par la suite. Pourtant, elle s'était presque repentis et, si je ne n'avais pas appris qu'elle me cachait le fait que les Petrelli n'étaient pas ma famille, nous serions probablement toujours ensemble. Et, je ne serais plus celui que je suis aujourd'hui. Quel dommage...pour elle. Ella accourra finalement auprès de la jeune fille agonisante. Je la laissais faire sans broncher, un petit sourire lèvres. Je n'avais pas encore décidé de sa sentence alors, j'y réfléchissais, tout en la regardant s’apitoyer sur le semi-cadavre. Puis finalement, elle se décida à m'adresser la parole.
- Laisse la partir !! C'est moi qui vais m'occuper de toi !! Si tu savais depuis le temps que j'attends ce moment !
Je voyais bien qu'elle me détestait. Sa rage était prévisible et je n'en attendais pas moins d'elle. A cette pensée, mon sourire s'étira un peu plus. J'arborais mon air moqueur habituel, en regardant les ongles de ma main droite puis, je lui lançais un regard en biais.
- Tu oublies un détail... Je suis immortel.
Je penchais la tête en haussant une épaule, l'air de dire que mes paroles étaient pleines de bon sens C'était le cas, de toute évidence. Ella n'arrivera jamais à me tuer. Personne d'autre y arriverait d'ailleurs. Sans prévenir, mon regard s'assombrit brusquement et, je plaquais Ella au mur d'un geste de la main, tout comme je l'avais fais juste avant avec l'autre jeune fille. Mais cette fois-ci, je m'approchais lentement de la blondinette pour finalement encercler son cou de ma main droite. Ce contact n'était bien évidemment pas nécessaire mais, je ne pouvais nier : j'aimais cette proximité. C'est donc tout doucement que j'approchais mon visage du siens, pour venir murmurer à son oreille.
- Alors comme ça, tu as attendu ce moment impatiemment... Tu as donc dû avoir le temps de réfléchir à comment m'abattre ?
Et dire que si elle n'avait pas tout fait foiré, on aurait pu être un joli couple. Voir même une famille. Oui, je lui en voulais moi aussi. Je lui en voulais de m'avoir laisser croire en elle, de lui avoir fait confiance, pour finalement terminer trahis, comme avec tout les autres.
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Sujet: Re: Au détour d'une ruelle ♠ Ella B. Dim 31 Juil - 19:20
La première réaction de Sylar fut « tu m'as fais mal » ! … Non mais en plus il se moquait de moi ! Stupide homme arrogant !! Mon envie de le frapper était de plus en plus forte. Il se permettait de faire de l'humour ! Son air désintéressé commençait à m'agacer. Après tout le temps que j'avais mis à me préparer à cette rencontre, le temps que j'avais mis à le retrouver et le nombre de fois que j'avais imaginer cette scène … Non il devait respecté ce que j'avais prévu ! Il n'avait pas le droit de faire comme si ma présence n'avait pas d'importance pour lui et me parler comme si rien ne c'était passé. Tu veux avoir mal ? Bah parfait !!! Furieuse, je lui envoyais plusieurs boule d'énergie après qu'il m'ait dit qu'il était immortel. Un détail que je n'avais pas oublié non. Je savais que son pouvoir était largement supérieur au mien, mais il n'était pas invincible non plus. Bon certes, j'avais conscience que ce n'était pas moi qui arriverait à le tuer, mais passons ce détail ! Au moins je ferais de mon mieux. Je continuais de lui envoyer des décharges électriques, sans pouvoir m'arrêter. Bon elles n'étaient pas aussi puissantes que la dernière fois puisqu'il n'explosait pas, mais au moins il les sentait surement passer. Et moi ça me défoulait. Je préférais me montrer forte et furieuse plutôt que fragile et pleurer. Non je n'allais pas lui montrer de faiblesse, bien qu'au fond de moi, je me sentais dévastée. Alors je continuais !
« Et là tu as mal ??? Tu les sens passer ?? »
M'arrêtant enfin pour reprendre mon souffle, je voulu me baisser pour attraper la pauvre victime de Sylar, mais celui-ci m'envoya contre le mur avec sa main. Je ne pouvais plus bouger. Me mordant les lèvres, je le foudroyais du regard. Je détestais être en position de faiblesse et encore moins face à lui. Il n'était pas question qu'il me prenne pour une fille fragile, j'étais quelqu'un de forte ! Oui de forte !! Il fallait que je lui montre que mes pouvoirs avaient encore augmenter. Que je lui montre de quoi je suis capable ! Je m'étais toujours surpasser et maintenant dans le but de pouvoir lui tenir tête. Alors je refusais de mourir ici. Je vais lui montrer que je peux m'en sortir toute seule. Que cette fois-ci Peter n'aurait pas besoin de venir me sauver. Je tentais de bouger, en vain. C'est à ce moment là que Sylar choisit de s'approcher de moi. Sa main toucha mon cou et je me sentis frissonner malgré moi. Je fermais les yeux pour me reprendre. J'ai dis aucune faiblesse ! Je ne lui laisserais pas cette joie. Il ferma sa main sur ma gorge sans pour autant serrer. A quoi jouait-il ? Je n'allais pas me laisser faire. Fronçais les sourcils, je cherchais une solution. Si je ne pouvais pas me défendre physiquement, j'allais attaquer avec les mots. Je le regardais avec un profond dégout, qui en fait sonnait faux.
« Ne t'approche pas de moi, sale monstre !! Tu me dégoutes !! Je me demande comment j'ai fais pour aimer quelqu'un comme toi !! Tout simplement, comment quelqu'un pourrait t'aimer. Si tes véritables parents avaient deviné ce que tu deviendrais, c'est normal qu'ils t'ont abandonné. De toute façon, qui voudrait de toi ? » Oui c'était cruel de parler de ses parents. Je savais que c'était un sujet sensible puisque c'était au sujet de ses parents qu'il a voulu me tuer. Je savais où frapper et franchement je ne m'en voulais pas. Je pouvais comprendre ce qu'il ressentais, ayant moi même toujours été délaissé par mon père. Même en sachant qu'il avait fait des expériences sur moi, je ne l'ai pas détesté. Parce qu'il restait mon père. Maintenant que j'étais partie sur la lancé, autant continuer.
« Tu sais la première fois qu'on s'est vue, quand j'ai coupé la corde. Oh ça été si facile de te manipuler. Tu étais tellement naïf. Comment tu as pu croire que je m'intéressais à toi ? Qui aurait pu tomber amoureuse du petit horloger ringard que tu étais ? Tellement pitoyable ! Oh tu pensais être devenu plus fort maintenant ? Mais tu te trompes Sylar, tu resteras toujours un être faible ! Les Petrelli n'ont pas hésité à te manipuler, te faisant croire qu'ils t'aimaient, qu'ils étaient tes parents et toi tu n'y as vu que du feu. Tu t'es fait avoir deux fois. Tu te sens pas un bête parfois ? »
Bon cette fois-ci ce n'était pas très honnête. Parce que si au départ j'avais manipuler Gabriel, j'étais tout de même tomber amoureuse de lui, et Bennet l'avait remarqué. Mais ceci il était inutile de le préciser. Et puis qui avait cru pouvoir vivre une vie de couple loin de tout ceci, avec Gabriel lui même ? C'était moi bien entendu. Maintenant je doute même qu'il y est vraiment pensé. J'avais été très naïve sur ce coup là. Je ne cachais pas que parfois il m'arrivait d'y penser encore, avec un pincement au coeur. Au fond de moi, je gardais espoir que cet avenir ne soit pas qu'illusoire, qu'un jour il pourrait arriver. Mais aussitôt je me reprenais, il ne fallait pas penser ainsi. Je devais garder le plan que j'avais en tête. Le tuer, tourner la page, refaire ma vie. …. Malheureusement c'était beaucoup plus facile à dire qu'à faire ! C'était même impossible.
« Comment t'abattre ? Oui j'y ai pensé ! Des idées aussi farfelues que les autres ! Oui je sais, mon pouvoir n'est pas assez fort pour te vaincre ! Mais si ce n'est pas moi qui le fera, je sais que Peter le fera pour moi ! Parce que tous les deux on est devenu vraiment proche. D'ailleurs il doit s'inquiéter de ne pas me voir rentrer. Tu ferais mieux de partir parce que lui, il risque de te tuer sans la moindre hésitation. Crois moi Sylar, tu comptes si peu pour moi, je t'ai vite remplacé. »
Bon le début était vrai, Peter et moi on c'était rapproché. Il y avait maintenant une certaine confiance et un début d'amitié. Je ne le remercierais jamais assez pour m'avoir sauvé la vie. On s'entendait à peu près bien, mais sauvage, je ne lui accordais pas non plus ma totale confiance, je me montrais parfois distante. Alors … remplacer Sylar par Peter, ça c'était complétement faux. La seule personne de ma vie que j'ai aimé c'était Gabriel Gray et je doute que j'aimerais quelqu'un d'autres. Peter et moi nous étions simplement des amis. Il est vrai qu'à une époque, lorsqu'il était emprisonné dans la Compagnie, il y avait eu un petit, rapide fleurt mais c'est tout. Et puis il m'avait manipuler avec les sentiments. Parce que oui j'étais quelqu'un de très sentimental et sensible. Après tout je n'étais qu'une pauvre fille en manque d'affection. Et ça, Sylar me connaissait assez pour le savoir. Le jeu que je suis entrain de jouer peut facilement se retourner contre moi. Oui je choisis bien mes paroles mais c'est si facile de les contrer. Mais au moins j'étais fière de tenir tête comme ça. Bien que ce n'était peut-être pas la chose à faire, Sylar pouvait me tuer à tout moment. Il avait ma vie entre ses mains, mais je ne pouvais pas lui donner raison et encore moins l'implorer.
« Maintenant lâche moi ! A quoi ça te sert de me tuer, tu as déjà mon pouvoir ! »
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Sujet: Re: Au détour d'une ruelle ♠ Ella B. Dim 31 Juil - 21:58
Ella était toujours sous mon emprise, et je ne comptais pas lui rendre sa liberté de si tôt. Aujourd'hui, il n'y aurait pas de Peter pour venir la sauver. Ni personne d'autre d'ailleurs. Il n'y avait qu'elle et moi... et la chose blonde agonisante non loin de nos pieds. Mais, ce n'était pas elle qui allait sauver Ella, c'était certain ! Je pourrais la tuer, là, tout de suite. Mais, mes yeux ne pouvaient s'empêcher de scruter son visage d'ange. Cela faisait longtemps que je ne l'avais pas vu, elle et son sourire. Mais l'heure n'était pas à la nostalgie, j'avais une vengeance à accomplir. Je m’apprêtais à lever ma main, dans le but de la faire souffrir mais, elle me devança en déblatérant tout un tas de choses pas très sympathique à mon sujet. Dommage pour elle, je savais pertinemment que ces paroles étaient là dans le but de me blesser. Je laissais alors échapper un petit rire moqueur, n'étant pas affecté par ses mots le moins du monde. Cela aurait été trop facile pour elle, de me déstabiliser en remettant l'histoire de mes parents sur le tapis. Elle me connaissait bien. Mieux que quiconque même. Mais, cela fonctionnait aussi dans les deux sens. Je voyais très bien son petit manège et je ne pensais pas y céder un seul instant. Mais bien entendu, il en allait de même de son côté. Je décidais alors de l'écouter, en arborant toujours le même petit sourire aussi énervant soit-il.
« Tu sais la première fois qu'on s'est vue, quand j'ai coupé la corde. Oh ça été si facile de te manipuler. Tu étais tellement naïf. Comment tu as pu croire que je m'intéressais à toi ? Qui aurait pu tomber amoureuse du petit horloger ringard que tu étais ? Tellement pitoyable ! Oh tu pensais être devenu plus fort maintenant ? Mais tu te trompes Sylar, tu resteras toujours un être faible ! Les Petrelli n'ont pas hésité à te manipuler, te faisant croire qu'ils t'aimaient, qu'ils étaient tes parents et toi tu n'y as vu que du feu. Tu t'es fait avoir deux fois. Tu te sens pas un bête parfois ? »
Je crois bien qu'à cet instant précis, j'aurais préférer être sourd. Mais bien au contraire, j'avais l'ouïe particulièrement bien affûtée. Ses mots m'avaient transpercé comme des lames tranchantes, en plein coeur. Ce n'est pas pour autant que mon sourire retombait. En fait, je souris de plus belle, me forçant pour ne pas montrer qu'elle m'avait touché. Je pensais que ses paroles de m'atteindraient pas, je m'attendais à la voir discourir à propos de mes parents pour me blesser. Mais à ça... pas vraiment. Elle venait de me donner raison, en m'avouant qu'elle me manipulait depuis le début. Au fond, je m'en doutais. Mais, jamais j'aurais penser l'entendre concrètement. Et encore moins par elle même. Mais quelque part, je lui donnais raison. J'étais faible, et aussi facile à manipuler que de la pâte à modeler. A cette pensée, je resserrais un peu plus ma main autour de son cou, voulant quelque part, la faire taire. J'avais peur d'en entendre plus, de céder à son petit jeu. Mais cela ne l'empêcha pas pour autant de continuer de plus belle, m'avouant sa nouvelle proximité avec Peter le héro ! Quelque chose bouillonnait au fond de moi et, ce n'était pas une envie de meurtre, non. Plutôt... de la jalousie. Et, un sentiment de tristesse vint s'y ajouter lorsque ces derniers mots parvinrent à mes oreilles.
« Crois moi Sylar, tu comptes si peu pour moi, je t'ai vite remplacé. »
Et je la croyais. Je la croyais si fort que mon éternel sourire s'effaça. Elle avait raison sur toute la ligne. J'étais naïf. Depuis le début, je croyais en tout ce qu'elle disait. En tout ce que tout le monde disait. Je ressentais comme un besoin de me raccrocher aux paroles, à croire en quelque chose. Mais chaque fois, je me retrouvais déçu, trahis. Je donnais aveuglement ma confiance, par dépits. Et je me faisait continuellement avoir. Je baissais la tête pour regarder le sol. Je paniquais. Je me demandais ce que j'étais sensé faire maintenant. Puis, je lâchais brusquement le cou d'Ella, tout en continuant de la maintenir contre le mur par télékinésie. Nerveux, je me passais la main sur le visage. Je perdais totalement pieds. Trop de questions sans réponses me venaient à l’esprit. Pourquoi les gens avaient fait de moi le monstre que je suis? Pourquoi étais-je si naïf ? Pourquoi ?
La voix de Ella me rappelait finalement à la réalité. Elle m'ordonnait que je la relâche, puisqu'elle ne voyait aucun intérêt à sa mort, étant donné que j'avais déjà son pouvoir. Elle n'avait donc toujours pas compris à qu'elle point elle m'avait fait mal, elle aussi ? Et je ne parle en aucun cas de blessure physique. Pourtant, j’exécutais sa demande sans broncher, et la laissais tomber au sol à côté de moi. Je n'avais plus réellement la force de la tuer. La haine que je ressentais envers elle n'avait fais que se transformer en tristesse et désarrois. Je suppose d'ailleurs que c'était son but, en me disant ça. Et bien, une fois de plus, elle était parvenue à me manipuler. Oui. J'étais faible. Dans un geste de désespoirs, je repliais mes jambes près de mon corps et je cachais mon visage entre mes mains. Elle pouvait faire n'importe quoi maintenant, je m'en contre fichais. Après tout les meurtres que j'avais commis, tout ces actes impardonnables, je l'avais probablement mérité.
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Sujet: Re: Au détour d'une ruelle ♠ Ella B. Lun 1 Aoû - 7:40
[HS : A lire avec un paquet de mouchoir à côté, j’ai fais fort >< *se cache*]
Tombant sur le sol, je reprenais mon souffle. Sylar avait resserré sa main sur ma gorge. Mes paroles l’avaient beaucoup plus touché que ce que j’aurais pensé. Je le regardais déprimé dans son coin, assit contre le mur, la tête basse, les mains dans les cheveux. A cet instant, il avait l’air si désespéré, si affligé, si vulnérable. Je le regardais sans vraiment comprendre, touchée malgré moi. Son comportement montrait qu’il m’aimait toujours. J’étais sa faiblesse. Une faiblesse qu’il n’arrivait pas à surmonter. Pourtant ce n’était pas logique. A quel jeu jouait-il ? Quel bon comédien ! Après ce qu’il c’était passé sur la plage, comment pouvait-il faire celui qui avait des sentiments ? Ce n’était pas lui qui en faisait des cauchemars toutes les nuits, malgré le temps qui c’était écoulé. Ce n’était pas lui qui en serait traumatisé à vie. Alors à cet instant oui, je lui en voulais. Il n’avait pas le droit de se montrer aussi vulnérable alors que moi je faisais de mon mieux pour paraitre forte, pour ne pas avec peur de lui. Alors lui, il n’avait pas le droit de montrer de faiblesse, il n’avait pas le droit de faire ressurgir Gabriel.
Je le regardais un instant puis décida de profiter de ce moment de faiblesse. Saisir cette chance pour sauver la blonde. Je me penchai sur la jeune femme agonisante qui reprenait peu à peu connaissance. Effrayée, elle toucha son front puis regarda sa main poisseuse à cause du sang. Elle se mit soudainement à hurler, me perçant les tympans. Instinctivement, je posais mes doigts sur mon propre front. La scène de la plage me revint en mémoire comme un flash, j’avais même l’impression de revivre de ce moment, ressentir la même douleur. Cette horrible douleur insupportable qui c’était emparé de moi lorsque j’avais sentis mon front s’ouvrir. Cette peur atroce qu’on ressentait lorsqu’on savait qu’on allait mourir, sans qu’on y soit préparé. Les larmes me montèrent aux yeux et je plaquais ma main sur ma bouche. Oui, je la comprenais. Je savais ce qu’elle ressentait à ce moment là. Je laissais mes larmes ruisseler le long de mes joues. Je savais qu’à ce moment là, cette pauvre femme avait besoin de réconfort, d’être rassurée, lui dire que tout était fini. Malheureusement ce n’était pas le cas. Elle vivrait toute sa vie dans la peur d’être assassiné par ce fou furieux de Sylar. Une peur que je ressentais chaque jour, et qui ne disparaitra jamais. Mais elle devra se montrer forte, comme moi je le fais. Il faut se relever et lui tenir tête, comme moi je le fais. Parce que fuir ne sert à rien, tôt ou tard, il nous retrouvera. Alors autant le combattre. D’ailleurs la proie de Sylar se mit à crier de plus belle en voyant que son agresseur était toujours présent. Je jetais un coup d’œil à Sylar. Il était temps que je me reprenne et que j’agisse, avant que Sylar sorte de sa nostalgie. Je soufflais un bon coup pour me calmer et essuya mes larmes avec ma main. Me levant, je la tirais par le bras, la forçant à se lever à son tour. Continuant de la tirer, je l’éloignais de la ruelle, loin de Sylar pour m’arrêter dans une grande rue. Au départ, j’avais pensé l’emmener directement auprès de Peter mais quelque chose me gênait. Alors je griffonnais le numéro de mon ami sur un papier et le donna à la jeune femme. Je lui dis d’appeler Peter Petrelli d’urgence, qui pourra répondre à toutes ses questions. Elle me remercia à plusieurs reprises de lui avoir sauvé la vie, en larmes. Je secouais la tête. Inutile de me remercier, son calvaire ne faisait que commencer.
La laissant ici, je retournais vers Sylar, qui n’avait toujours pas bougé de place. Pourquoi retourner ici ? Je risquais ma vie, surtout après ce que je venais de lui dire. Il fallait être complètement barge pour avoir fait demi-tour. C’était vraiment de la pure folie. Mais voila, j’étais de nouveau ici. J’aurais pu le laisser tomber comme une vieille chaussette, sans aucun scrupule. Aveuglé par ma haine, c’est ce que j’avais pensé faire. Mais le problème était que c’était Gabriel, alors je ne pouvais pas. Je m’assis à côté de lui, sans le regarder. Instinctivement, ma main se posa doucement sur son bras. Je restais silencieuse pendant 5 bonnes minutes, puis finalement je pris la parole.
« C’est vrai, au départ c’était une mission. Ma toute première mission au sein de la Compagnie d’ailleurs. Je devais séduire Gabriel Gray, un présumé assassin, pour qu’il me montre ses pouvoirs. Pour cela il fallait qu’il tue quelqu’un devant moi, il serait ensuite arrêté par la Compagnie et enfermé dans les prisons du sous sols avec les autres prisonniers. Mon partenaire de mission était Noé Bennet, pendant tout ce temps il était dans un camion, il assistait à tout grâce à la micro-caméra que je portais. C’était ma première mission, alors je voulais que mon père soit fière de moi, je voulais lui montrer de quoi j’étais capable. Sans doute pour avoir un peu d’attention et d’affection de sa part. Je n’avais jamais reçu d’affection de qui que ce soit. Gabriel n’avait pas d’importance pour moi au départ, je n’effectuais que ma mission. Puis sans m’en rendre compte, je prenais plaisir à aller le voir, à discuter avec lui et lui préparer des tartes »
Je laissais échapper un petit rire à ce souvenir. L’époque où je faisais des gâteaux pour Gabriel. C’était il y a bien longtemps. A cette époque, j’avais l’impression d’être un petit couple romantique. Deux personnes unis. L’idée que quelqu’un puisse m’aimer m’avait séduite. Oui, pour la première fois de ma vie, je m’étais senti bien. Mais tout avait dérapé. Cette fois-ci, je changeais de place, m’asseyant devant Sylar, les mains posées sur ces genoux. Je continuais mon histoire, sans le quitter des yeux cette fois-ci. Sylar voulait la vérité, toute la vérité, alors il allait l’avoir. J’acceptais de lui dire, mais ça ne changerait rien.
« Seulement tout ne s’est pas déroulé comme prévu. Oh pas parce que Gabriel as découvert ma véritable identité. Non ma mission fut un échec quelques temps avant. Ce que je n’avais pas prévu, c’est que je tomberais amoureuse de Gabriel Gray. J’avais mis du temps à le comprendre. Bennet l’avait comprit avant moi. Il m’a dit que je devais oublier ses sentiments tout de suite sinon il me ferait virer de la Compagnie et que j’allais me retrouver toute seule, que je ne ferais rien de ma vie. Et il avait raison, parce que j’ai toujours vécu dans la Compagnie, depuis toute petite, contre mon grès certes, puisque j’étais enfermée mais ça ne change rien. Si j’étais viré, je savais que rien ne m’attendait dehors, tout simplement parce que je ne savais rien faire. Alors j’ai fais l’égoïste, j’ai continué cette mission, même si mes sentiments étaient de plus en plus fort. Gabriel m’a montré ses pouvoirs, je lui ai présenté des spéciaux pour qu’il les tue et ainsi réussir ma mission. Mais au dernier moment j’ai tout arrêté. Quand il allait tuer cet homme, j’ai lancé une boule d’énergie, me mettant moi-même à découvert. Pour Gabriel, c’était une trahison, je l’ai manipulé. Et ça, jamais je ne me le pardonnerais. Mais je l’aimais. Je ne voulais pas qu’il devienne un assassin. Je ne voulais pas qu’il devienne Sylar. Je voulais qu’il reste Gabriel Gray. Mais j’ai lamentablement échoué sur toute la ligne. La voila la vérité que tu voulais savoir … »
Je baissais la tête, incapable de regarder Sylar. Autant continuer dans les aveux. Mes mains se crispèrent sur ses genoux. Et cette fois-ci, c’est d’une voix plus basse que je pris la parole.
« Quand tu as décidé de me pardonner, quand tu as soigné la douleur de mon état instable, j’avais conscience d’avoir retrouvé Gabriel. Mais je ne méritais pas cet amour. Regarde ce que tu es devenu à cause de moi. Tu ne m’aurais jamais rencontré, ça ne serait jamais arrivé. A cet instant, je voulais seulement mourir, que tout s’arrête, que je cesse de souffrir, qu’on me laisse en paix. Mais non, toi tu as décidé de me pardonner, me disant que je n’avais plus qu’à me pardonner moi-même. Mais ça je ne pourrais jamais le faire. Quand j’y repense.. Tu aurais mieux fait de me tuer à ce moment là, ça aurait évité bien des choses. Puis il y a eu la disparition de nos pouvoirs. Et là, nous sommes partie dans la folle idée illusoire de refaire notre vie, loin d’ici, loin de nos pouvoirs. Je croyais qu’on allait enfin vivre en paix et … heureux. J’avais besoin de cet amour que je n’avais jamais reçu, de cette vie de famille que je n’avais jamais eu. J’étais heureuse tout simplement. Je m’étais déjà imaginé plein de projets avec toi pour notre vie futur. C’était un peu bête. Mon problème c’est que je suis trop fleur bleue. Alors pour les Petrelli … je n’ai pas voulu te dire la vérité. Pas par manipulation trahison ou quoi que ce soit d’autre. C’est parce que j’avais peur. Je connais ta faiblesse à ce niveau là. J’avais peur que si tu apprenais la vérité, tu redeviendrais Sylar, mettant un terme à notre bonheur. Et c’est ce qui c’est produit. Je sais qu’on ne commence pas une vie sur un mensonge, mais je ne pouvais pas te le dire. Je ne suis pas assez forte. »
Je soupirais, tout ceci c’était ce qu’il c’était passé jusqu’à que Sylar tente de me tuer sur la plage. Il faudrait aussi qu’il sache ce qui c’était passé après. C’était un véritable effort pour moi de parler de tout ceci. D’habitude je préférais tout garder pour moi. Mais bon, s’il voulait la vérité … de toute façon ça ne changerait rien. J’espère simplement qu’il n’allait pas retourner ses paroles sur moi. Parce que maintenant qu’il savait la vérité, ce n’était pas très difficile de me faire souffrir. Sans que je m’en rende compte, des larmes cristallines coulaient sur mes joues, accentuant mon regard bleu. Je continuais donc mon discours en pleurant doucement :
« La vérité c’est que je t’aime toujours. Ce que je t’ai dis ce n’est pas vrai, je ne sors pas avec Peter. Il est un ami, rien de plus, seulement un ami. Je ne serais jamais capable d’aimer quelqu’un d’autre que toi. Et cet amour, je doute qu’il disparaisse un jour. Mais ça ne change rien. Ca ne change rien ! Parce que même si j’essaie de me montrer forte … Ce qu’il s’est passé sur la plage … je revois cette scène constamment. Je n’arrive pas à oublier. Et je suis terrifiée. Je suis terrifiée parce que je ne veux pas que ça arrive une seconde fois. Je ne veux pas avoir mal comme ça une seconde fois. Que ce soit physiquement ou là, dans mon cœur. La vérité c’est que maintenant, même si je ne peux pas m’empêcher de t’aimer, j’ai peur de toi. Je ne sais même pas ce que je fais encore là, ni pourquoi je te dis tout ça. Alors mon but c’était de te tuer. Parce que si tu disparaissais, je n’aurais plus peur, et je pourrais refaire ma vie, en devenant une personne meilleure comme il était prévu au départ. Mais je me rends compte que je ne peux pas. Parce que je ne suis pas assez forte pour te tuer et puis si jamais tu venais à disparaitre, je serais trop malheureuse, je souffrirais d’avoir perdu la personne que j’aimais et j’en voudrais à la Terre entière. Je deviendrais une personne profondément mauvaise. Je serais sans doute capable de faire des choses pire que le virus qu’à jeté Nathan. »
Je laissais tomber ma tête sur les genoux de Sylar, en sanglotant doucement.
« Alors je suis condamnée à vivre avec cette peur toute ma vie. Et je ne veux pas. Alors c’est simple, maintenant tu dois me tuer. Termine ce que tu as commencé sur la plage. Fais-le. »
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Sujet: Re: Au détour d'une ruelle ♠ Ella B. Lun 1 Aoû - 16:45
Je me sentais idiot. Vraiment. J'étais sortis dans le but d’acquérir un nouveau pouvoir et voilà que je me retrouvais dans un sale état, simplement parce que Ella était intervenue. C'était ridicule. J'étais bien plus fort et puissant qu'elle et pourtant, c'était moi qui me retrouvais en position de faiblesse, recroquevillé sur moi-même. Alors qu'elle venait en aide à celle que j'aurais normalement dû tuer, je restais là, sans bouger. Je fixais le sol, une main posée sur mon front, en me demandant ce que je pouvais bien faire là. Puis, me moquant de moi même, je riais un peu. Quelle scène pitoyable. Et dire que j'aspirais à devenir le maître du monde, moi. Alors que je suis bien incapable de passer outre mes sentiments. Du moins, pas lorsqu'Ella est là. (Ella, elle a~ tutulu tutulu, ce je n'sais quoi~ ♫) Elle connaissait mes craintes les plus enfouies. Tout ce que je me forçais à cacher, elle avait tout décelé. Je crois que finalement, j'avais peur de son existence. J'avais peur de savoir que quelqu'un sur cette planète avait toutes les cartes en mains pour me faire du mal. Ella était cette personne. Dans un sens, je ne pouvais pas supporter sa présence. C'était en partie pour ça que cette envie de la faire disparaître me prenait parfois. En fin de compte, ce n'était rien d'autre que de la peur... ? C'était idiot. J'avais peur que l'on me connaisse réellement. Que l'on sache à quel point je suis quelqu'un de fragile, et que l'on profite de mes faiblesses. Et j'avais raison. Parce que, c'était exactement ce qu'Ella venait de faire. En beauté.
Finalement, j'entendais des bruits de pas s'approcher. Elle était revenue. Moi qui pensais qu'elle s'était enfuie avec l'autre fille, je me trompais. Mais évidemment, elle était probablement venue profiter du spectacle pittoresque qui s'offrait à elle. C'est très certainement ce que je lui inspirais, de la pitié, puisqu'elle vint s'asseoir à mes côté en posant sa main sur mon bras. Je la regardais alors en biais. Ses yeux étaient plongés dans le vide, elle semblait pensive. Je le voyais bien, elle n'avait plus l'intention de me faire du mal. Du moins, pour le moment. Un long silence s'installa. Cela aurait pu sembler pesant à n'importe qui. Mais pas à moi. Au contraire, j'appréciais cette présence à mes côtés, et ce calme. C'était paradoxal, n'est ce pas? J'aimais cette proximité entre elle et moi, tout en la haïssant. Les minutes passaient, lentement... Et Ella fut celle qui rompit ce silence.
« C’est vrai, au départ c’était une mission. Ma toute première mission au sein de la Compagnie d’ailleurs. Je devais séduire Gabriel Gray, un présumé assassin, pour qu’il me montre ses pouvoirs. Pour cela il fallait qu’il tue quelqu’un devant moi, il serait ensuite arrêté par la Compagnie et enfermé dans les prisons du sous sols avec les autres prisonniers. Mon partenaire de mission était Noé Bennet, pendant tout ce temps il était dans un camion, il assistait à tout grâce à la micro-caméra que je portais. C’était ma première mission, alors je voulais que mon père soit fière de moi, je voulais lui montrer de quoi j’étais capable. Sans doute pour avoir un peu d’attention et d’affection de sa part. Je n’avais jamais reçu d’affection de qui que ce soit. Gabriel n’avait pas d’importance pour moi au départ, je n’effectuais que ma mission. Puis sans m’en rendre compte, je prenais plaisir à aller le voir, à discuter avec lui et lui préparer des tartes »
Je détournais les yeux en écoutant son histoire. Une histoire que je connaissais par coeur puisqu'il s'agissait là de la mienne. Non. De la nôtre. Je connaissais déjà chaque détails de ce merveilleux compte qui avait terminé en cauchemar. Je me souviens parfaitement de la première fois où je l’avais rencontré, de son sourire chaleureux et rassurant, du bonheur qui m’emplissait lorsque je la voyait. Mais, je me souviens aussi très bien de la façon dont elle m’a mentis, de la manière dont elle m’avait poussé à tuer et, de l’éclair bleu qu’elle avait fait jaillir ce jour là… A cette pensée, mon poing se sera. Mais, en l’entendant prononcer ces derniers mots, je relevais ma tête pour la regarder, quelque peu troublé. Elle venait d'avouer prendre plaisir à me fréquenter. Cela allait à l'encontre de ce qu'elle m'avait dit juste avant. Curieux d'entendre la suite, je la laissais continuer sans l'interrompre. Cette dernière vint finalement se poster en face de moi, posant ses mains sur mes genoux. Elle me regardait, dans les yeux.
« Ce que je n’avais pas prévu, c’est que je tomberais amoureuse de Gabriel Gray. »
En l’entendant prononcer cette phrase, mon regard se perdait dans le siens. J’essayais d'y déceler quelque chose. Probablement la vérité. C'était étrange. Mon détecteur de mensonge semblait hors-service. Ni là, ni toute à l'heure, il ne s'était déclencher. Pourtant, une des deux versions était forcément fausse, puisque contradictoire. Pourquoi étais-je incapable de me servir de ce pouvoir maintenant? Était-ce mes émotions qui empiétait sur ma volonté de reconnaître le vrai du faux? Je n'en savais rien. J'allais devoir juger moi-même de son honnêteté et pour ça, je devais l'écouter jusqu'au bout. Au fond de moi, j’espérais qu'elle ne mentait pas. La simple idée qu'elle m'ai aimé un jour me procurait une étrange sensation. Comme quelque chose d'agréablement chaud qui venait se loger dans mon ventre mais, qui m’étouffait à la fois. Je n'avais toujours connu ce sentiment qu'en sa présence. Finalement, Ella baissa la tête. Je sentais ses mains se resserrer sur mes genoux. Elle semblait si sincère. Comment ne pas croire en ses paroles ? Je voulais y croire, c'était plus fort que moi. Puis, elle aborda le sujet des Petrelli, inévitablement. Ella était parvenue à mettre ses fautes sur le dos de la peur de voir Sylar resurgir. Mais, elle avait eut raison. C'était ce qu'il s'était passé. Finalement, elle m'avait caché la vérité pour préserver son bonheur.
« La vérité c’est que je t’aime toujours. La vérité c’est que maintenant, même si je ne peux pas m’empêcher de t’aimer, j’ai peur de toi. »
A ce moment là, je ressentais une sorte de pincement au coeur. Ses yeux bleus étaient baignés de larmes, par ma faute. Une fois de plus. Elle était tellement fragile. Tellement effrayée. D'une certaine manière, je me reconnaissais parfaitement en elle. Nous nous ressemblions bien plus que nous voulions le croire. Sensibles, manquant d'affection, en quête pour devenir quelqu'un de différent, de meilleure. Mais, j'avais abandonné tout espoirs depuis bien longtemps maintenant. Pourtant, une petite lueur brillait, lorsqu'elle était là. Comme si l'on pouvait tout se pardonner l'un à l'autre, tout recommencer. Cependant, je savais pertinemment que c'était faux, que c'était impossible. Et finalement, Ella posa sa tête sur mes genoux, pour y sangloter. Elle me demandait de lui prendre la vie. Pour que tout se termine. Pour qu'elle soit enfin tranquille. Je ne savais plus quoi faire. J'étais partagé entre mon envie de la serrer dans mes bras, et celle de me débarrasser de ma faiblesse. Je dressais alors mon bras, index levé, en direction de son front. Mais ce dernier ne bougea pas. J'en étais incapable. Je posais alors ma main sur la tête d'Ella, dans un geste qui se voulait réconfortant. Puis, je souriais doucement en lui caressant ses cheveux blonds.
Moi même, je ne comprenais pas comment j'en étais arrivé là. Tout ce dont j'avais conscience, c'est que je trouvais ça agréable, d'être avec elle. Je ne pouvais pas la tuer, pas après ce qu'elle m'ai dit. L'idée de savoir qu'il y ai au moins une personne qui m'aime sur cette planète était bien trop réconfortante pour ça. Finalement, je fis glisser ma main jusque son menton, afin de lui faire doucement relever la tête. Le trajet de ses larmes était encore visible sur ses joues, et son regard était emplis de tristesse. D'un geste du pouce, je lui essuyait une larme et, je lui souris. Finalement, je lui répondait d'une voix douce.
« Je ne te tuerais pas. Parce que si tu meurs, tu cesseras de souffrir. Et ça, je ne le veux pas. »
Cela pouvait sembler cruel, et ça l'était. Je pouvais aussi paraître sans coeur, mais, ce n'était pas le cas. Je ne lui avais pas dis ces mots par esprit de vengeance, non. Je voulais simplement qu'elle me déteste. Qu'elle finisse par oublier ses sentiments à mon égard. Ainsi, je ne la blesserais plus. Et moi, je pourrais poursuivre mon chemin, seul. Je voulais que l'on m'aime et pourtant, je ne savais que faire du mal aux autre. Je me devais de mettre mes émotions de côté, pour continuer ce que j'avais entrepris.
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Sujet: Re: Au détour d'une ruelle ♠ Ella B. Mar 2 Aoû - 8:24
Pourquoi mais pourquoi a-t-il fallu que je parle de ceci ? Pourquoi étais-je revenue sur mes pas ?! Cette fois-ci c’est prouvé, Ella tu es complètement folle ma vieille ! Je regrettais amèrement d’être revenue et encore plus d’avoir parlé. Je pensais que Sylar voulait la vérité, que ça lui ferait du bien de l’entendre. Mais qu’est-ce que j’espérais au juste ? Gabriel n’allait pas revenir vers moi et me dire « reprenons notre chemin ». Non Ella, la vie n’est pas un conte de fée malheureusement. La vie est injuste, l’amour fait souffrir. C’est connu ! C’est à croire que les humains aiment faire mal et avoir mal. Aimer était synonyme de souffrance et de destruction. Sylar essuyait mon visage baigné de larmes tout en prononçant ses horribles paroles. C’était comme un coup de poignard en plein cœur. Comment pouvait-il dire ça après ce que je viens de lui dire ? Je m’étais confiée … quelque chose que je n’avais jamais fait auparavant. Et malgré toutes mes confessions et ma dernière demande, il m’a dit qu’il ne me tuerait pas, parce qu’il voulait que je souffre. Il voulait que je souffre … après ce que je venais de dire … Je fermais les yeux pour me calmer. Et bien voilà Ella, comme d’habitude, tu t’es encore fait avoir. Maintenant qu’il savait la vérité, il s’en servait d’arme contre moi. Il voulait que je souffre, que je continue d’avoir peur pour le restant de ma vie. Il ne me laisserait pas tourner cette page et refaire ma vie. Cette peur allait continuer à me ronger même s’il n’avait plus l’intention de me tuer. Parce que je n’oublierais jamais la scène de la plage et je savais que cette folie pouvait le reprendre à tout moment. Et maintenant que mes sentiments étaient à découvert, il s’en amusant. Il prenait plaisir à me voir souffrir. J’allais finir complètement détruite. Peter allait devoir me ramasser à la petite cuillère. En effet, je sentais déjà mon cœur s’arracher dans ma poitrine alors que j’étais prise d’une violente nausée. Ma tête tournait et j’étais obligé de garder les yeux fermé pour calmer un peu la douleur et ne pas défaillir. Mes mains c’étaient resserrées instinctivement sur les genoux de Sylar. Toute ma vie il avait fallu que je me fasse avoir par ses fichus sentiments. Mon père … j’avais tout fait pour avoir son affection ma ça n’avait jamais été suffisant, alors que je lui avais même pardonné d’avoir fait des expériences sur moi. Puis Nathan qui m’a donné un semblant d’affection père/fille. Le seul qui m’était venu en aide quand j’étais enfant. Maintenant que je savais ça, même si je ne m’en souvenais plus, je me disais que je n’avais pas été toute seule. Et tous les deux, nous nous étions rapprochés. Il m’avait dit que j’étais comme sa fille. Jusqu’au jour où il décida de lancer un virus avec l’intention de détruire l’humanité. Charmant, faut dire que ça jetait un froid. Et puis il y avait Gabriel. Vile manipulateur ! Il faisait le déprimé mais maintenant je suis sur que c’était seulement pour que j’avoue mes sentiments pour m’en servir contre moi. Il avait bien réussit. Mes mains s’accrochèrent à son haut tandis que je posais de nouveau ma tête sur ses genoux, pour ne pas le retarder.
« D’accord, c’est vrai ! J’ai commis des erreurs ! Oui j’aurais du te dire la vérité, qu’ils ne sont pas tes parents ! Mais je t’ai tout expliqué, tout !!! Qu’est-ce que tu veux en plus hein ? Je ne suis pas non plus responsable de tes malheurs. Ce sont les Petrelli qui t’ont manipulé, pas moi ! Oui d’accord j’aurais du en parler. Mais je te rappelle que tu m’as déjà fait payer cette erreur ! Tu ne te souviens pas ? Au moment où tu m’as ouvert la tête pour me tuer ! Tu as voulu me faire payer ça de ma vie ! Tu ne t’en souviens pas ?! Mais évidemment, ce n’est pas ça qui allait te marquer puisque c’est quelque chose que tu fais tout le temps ! J’aurais simplement été un trophée de plus dans ta collection !!! Alors pourquoi tu veux continuer de me voir souffrir ?! J’ai assez payé mes erreurs comme ça. Tu ne comprends pas que toute ma vie tourne autour de toi ? Tu ne veux pas m’aimer, mais je ne veux pas t’aimer non plus, c’est parfait, sur ce point on s’entend ! Mais même si je ne le veux pas, contrairement à toi, je t’aime quand même ! Oh mais je te hais aussi. Je te hais profondément ! Je te hais jusqu’à l’amour ! C’est ironique n’est-ce pas ? »
J’avais mal, tellement mal. Mon cœur me faisait souffrir ! Alors il fallait que je me défoule ! C’est ainsi que je martelais le torse de Sylar, de mes poings, oh pas bien fort, pas suffisamment fort pour qu’il ai véritablement mal, mais moi ça me faisait du bien. Ainsi, c’était comme si je pouvais lui communiquer ma souffrance, la lui donner pour me soulager un peu et me sentir moins mal. Je continuais ce petit jeu un moment, avant de finalement tomber sur lui, à bout de force. Je me laissais aller contre son torse, fermant les yeux. Je ne pourrais pas dire combien de temps j’étais restée ainsi, sans bouger. Cinq minutes ? Plus ? Moins ? Mais en tout cas, je ne fais pas attention à ce qu’il se passait autour de moi. Pas même à Sylar. C’était comme si j’essayais de me reposer. Mais en fait, j’étais complètement ailleurs, plongée dans mes pensées. La vérité était que malgré moi, je pensais toujours à la vie que j’aurais pu mener avec Gabriel si les choses auraient été différentes. Cette vie que nous avions prévue lorsqu’on avait plus nos pouvoirs. Cette folle idée que nous avions eu de nous enfuir loin d’ici. Pourquoi y pensais-je encore ? Gabriel lui devait avoir totalement oublié, ça n’avait plus d’importance pour lui, puisque monsieur voulait être un tueur psychopathe ! Alors que moi j’étais restée bloquée sur l’idée de devenir une personne meilleure. C’est après un moment qui me sembla une éternité que je repris la parole. Une voix à la faible et lointaine, qui montrait bien que j’avais l’esprit complètement ailleurs.
« …. J’aurais voulu deux garçons, des jumeaux. Des jumeaux inséparables. Et puis plus tard, une petite fille, une douce petite fille toute mignonne. Oh et une maison, une grande maison avec un terrain. A la campagne, loin de la ville. Où on aurait eu notre tranquillité. C’est l’idéal hein ? Oh et puis un chien tant qu’à faire ! Les enfants aiment bien les chiens. Et je crois que moi aussi … Je ne sais pas vraiment, je n’en ai jamais eu. A la compagnie il n’y avait pas de chiens … mais dehors les enfants avaient l’air content quand ils étaient avec un chien. Ca doit être doux un chien … ouais je veux un chien. »
Pourquoi est-ce que je disais tout ceci ? C’était n’importe quoi ! Enfin non c’était vrai, mais maintenant ça n’avait plus d’importance. Ce n’est pas comme si ces projets allaient se réaliser. Ils auraient pu à un moment donner mais maintenant c’était terminé. Je ferais mieux de ne plus y penser. Est-ce que Sylar pensait de temps en temps à la vie qu’on aurait pu mener ? Sans doute que non, il était trop occupé à couper des têtes. Et moi, je n’allais pas de l’avant, je m’accrochais toujours au passé. Tout simplement parce que je suis Ella Bishop. Une jeune femme qui a toujours manqué cruellement d’affection. Alors je restais avec mon petit conte de fée, ma petite vie idéale, mes petits rêves enfantins. Mais maintenant il fallait revenir à la réalité. Bruler cette vie illusoire qui c’était imposée dans ma tête.
« Si je n’aurais ni nos petits garçons, ni notre petite fille, ni notre maison … je veux au moins le chien. Ca tient compagnie un chien. Je ne serais pas toute seule. Le chien, c’est la solution à tout. Et toi, qu’est-ce que tu vas faire maintenant ? Moi j’aurais un chien »
Oui effectivement, j’étais restée bloquée sur l’idée du chien. Je ne voulais pas rester seule toute ma vie, cette profonde solitude qui m’avait toujours habitée jusqu’à maintenant, je voulais qu’elle parte. Et non, je n’avais pas l’intention de me mettre avec quelqu’un d’autre. Jamais je n’aimerais une autre personne. Mais aucun de nous deux ne voulaient se remettre ensemble. Moi parce que j’avais peur de lui, lui parce qu’il s’en fichait royalement. Du moins c’est ce que je pensais. Et ce chien, ce chien encore inexistant était la seule que je pouvais espérer concernant mon rêve de famille avec Gabriel. Le reste était impossible. Alors je m’accrocherais à ce chien. Et si quelqu’un dans le futur essayerai de se mettre avec moi –ce que je doute- et bien je lui répondrais : Ca ne sert à rien, j’ai un chien.
Je restais là, toujours contre le torse de Sylar, sans vraiment montrer de réaction, autre que ses paroles prononcé à voix basse, avec tellement de tristesse. Sans m’en rendre compte, ma descente aux enfers avait commencé. J’étais réellement entrain de me détruire moi-même. Et ça ne faisait que commencer.
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Sujet: Re: Au détour d'une ruelle ♠ Ella B. Mar 2 Aoû - 19:07
De suite, je sentais les mains de Ella s’agripper un peu plus à mes genoux. Mes paroles lui avaient fait très mal, c'était certain. Et cela me faisait mal à moi aussi. Mais, c'était là l'effet escompté. Elle ne devait plus m'aimer. Il fallait que ça se termine pour de bon, qu'elle cesse de penser à moi, de penser à ce que l'on aurait pu devenir. Et moi aussi. C'était la meilleure solution pour que je parvienne à devenir quelqu'un d’exceptionnel. Je devais oublier cet horloger amoureux que j'étais. J'avais une destiné. Une très grande destiné. Et dans celle-ci, il n'y avait pas de place pour une famille. Ella m'attrapa par la chemise, et revint poser sa tête sur mes jambes, dans un geste désespéré. C'est avec une certaine colère qu'elle commença à se justifier, à m'implorer. Ce qu'elle ne savait pas, c'est que je l'avais déjà pardonnée. Comme toujours. J'étais incapable de lui en vouloir bien longtemps et, encore moins après avoir vu à quel point elle culpabilisait.
« D’accord, c’est vrai ! J’ai commis des erreurs ! Mais je te rappelle que tu m’as déjà fait payer cette erreur ! Alors pourquoi tu veux continuer de me voir souffrir ?! Tu ne comprends pas que toute ma vie tourne autour de toi ? »
Elle avait raison. Moi aussi je l'avais fait souffrir, nous étions quittes. Et, quand je l'entendais dire que sa vie ne tournais qu'autour de moi, mon coeur se serra. C'était horrible, ce que je ressentais à ce moment. Comme si je pouvais comprendre son désespoir à un point tel qu'il faisait partis de moi. Mais, je ne devais pas la prendre en pitié. Non. Je dépliais alors mes jambes, pour quitter cette position de faiblesse. Je devais toujours me montrer fort, lorsqu'elle était faible. Parce que, je savais que si nous étions tout les deux sincères au même moment, je redeviendrais celui que j'étais avant. Quelqu'un d'insignifiant. Une personne banale, avec des rêves banals. Et ça, je ne le voulais pas. Mais pour Ella, c'était tout le contraire. Elle martelait mon torse de coups de poings et moi, je la laissais faire, silencieux. Je savais qu'elle avait au moins besoin de ça, d'évacuer. Puis, elle se posa contre moi. Par réflexe, je posais une main réconfortante sur son épaule. Sylar avait beaucoup trop de mal à reprendre le dessus, je ne pouvais le nier.
Plusieurs secondes, puis plusieurs minutes passèrent. Nous restions là, sans dire mot. Finalement, Ella se décida à rompre le silence, d'une voix si paisible qu'elle ne semblait plus se rendre compte de rien. Elle parlait des rêves qui lui tenaient à coeur, de l'avenir qu'elle aurait aimé avoir. De notre avenir. Des enfants que nous aurions pu élever, de la famille que nous aurions pu être. Et même du chien qui aurait pu s'ajouter à notre foyer. Je tentais alors de réprimer un sourire attendris. Ella était une jeune fille pleine d’espoir, et elle avait toujours eu le don de m'en redonner. Mais, même si une part de moi voulait la même chose qu'elle, l'autre était en total désaccord.
« Et toi, qu’est-ce que tu vas faire maintenant ? Moi j’aurais un chien. »
Je soupirais en entendant sa nouvelle perspective d'avenir. Beaucoup moins fleurissante, mais beaucoup plus réaliste. Elle avait raison, il fallait qu'elle s'y fasse maintenant. La vie n'était pas rose, nous le savions plus que bien tout les deux. Nous savions qu'il fallait se battre pour devenir ce que l'on voulait être, et que maintenant...nous étions ennemis. Elle faisait parti des gentils, et moi des méchants. C'était ça, l'unique vérité. Finalement, je décidais de me relever, et de soulever Ella par la même occasion, pour la remettre sur pied. Mais même une fois debout, je ne lâchais pas ses épaules. Probablement de peur qu'elle ne tombe. Puis, je la regardais droit dans les yeux, avec un petit sourire qui se voulait rassurant.
« Moi, j'aurais des pouvoirs. »
Mais je serais seul. C'était comme ça que je devais terminer. Puissant, invincible, et insensible. Il fallait que je me débarrasse de toutes mes faiblesses. Et si je me trouvais dans l'incapacité de tuer Ella dans le cas présent, je me devais au moins de l'oublier. Pour ce, elle devait en faire de même. J'enlevais alors mes mains de sur elle et je reculais d'un pas.
« Vas t-en. »
D'un petit signe de tête, je lui ordonnais de s'en aller par la ruelle d'en face. Je devais sûrement sembler froid, distant. Mais, c'était le but attendu. C'était à ce moment présent que je devais laisser Gabriel derrière moi, pour devenir entièrement Sylar...
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Sujet: Re: Au détour d'une ruelle ♠ Ella B. Mer 3 Aoû - 8:02
Sylar écoutait mes paroles sans rien dire. Comme d’habitude, il était impossible de savoir ce qu’il pensait, ce qui était fortement agaçant. J’avais envie de le secouer pour le faire réagir et de lui hurler de me parler. Mais je savais que ce serait en vain. Je resterais toujours avec ces questions sans réponses. Mais je voulais savoir, si lui aussi m’aimait comme moi je l’aimais. Mais ça, il n’allait pas me le dire. Il me préférait me laisser dans le doute, mais laisser souffrir. Oui il l’avait dit lui-même, il voulait que je souffre. C’était cruel d’entendre ça de la bouche d’une personne qu’on aime. Car même si je le hais, je l’aime tout autant. Alors que j’étais plongé dans mes pensées concernant ce chien que je n’aurais sans doute jamais, Sylar prit la parole. Lui il aurait les pouvoirs. Ca faisait mal, c’était blessant de savoir qu’il préférait le pouvoir à une vie de famille. Mais c’était Sylar, d’un côté il ne fallait pas s’étonner. Et puis de toute façon, malgré mes sentiments, je n’avais pas non plus l’intention de retourner vers lui, j’avais beaucoup trop peur.
« Le pouvoir, le pouvoir toujours et encore ! Ce n’était pas ce que tu disais il y a quelques temps en arrière. Toi aussi tu avais songé à une vie de famille. Je suis sur qu’on aurait fait une jolie famille. Tu ne veux pas de cette vie, tu veux le pouvoir et oublier tes sentiments. Mais regarde comment tu as réagis quand je t’ai dis que je sortais avec Peter. Tu étais tellement vulnérable qu’un simple humain aurait pu te tuer à ce moment là. Alors non, ton pouvoir ne sera jamais complet. »
Par la suite, il me força à me relever, me soutenant pour que je ne perde pas pieds. Puis il me dit de m’en aller. Le poussant doucement pour qu’il me lâche, je gardais mes yeux couleur azur fixés sur lui. Partir signifiait abandonner, lui laisser cette victoire. Partir signifiait ma propre destruction, mes sentiments encore plus piétinés. J’avais conscience que si je sortais de cette ruelle, j’allais être dans un état épouvantable et ne jamais m’en remettre. Je n’allais être que souffrance. Et c’était ce qu’il voulait. Enfin de compte il gagnait encore et je souffrais encore. Ce moment là était pire que la scène de la plage. Car lorsqu’il avait voulu me tuer, s’il y était parvenu, certes, je serais morte, mais je n’aurais plus à souffrir, ça aurait été une délivrance en fin de compte. Que là, il voulait que je vive avec cette souffrance. Que j’ai mal ! Que je passe le reste de ma vie à souffrir à cause des fautes que j’avais commise. C’était injuste.
Mais pourtant, que pouvais-je faire d’autre à part tourner les talons ? Il n’y avait rien d’autre à faire malheureusement. Je secouais la tête résignée, décidant d’abandonner et d’accepter cette souffrance qui allait me suivre de partout, sans jamais me lâcher. Des larmes ruisselèrent doucement sur mes joues, car cette perspective d’avenir me faisait peur. C’était très loin de ma petite vie idéal avec ma maison, mes enfants et .. mon chien ! Non là je ne voyais que ténèbres et souffrance. Je me sentais déjà m’enfoncer dans un gouffre sans fin, dans les profondeurs de l’abysse, sans aucune lumière qui pouvait indiquer une sortie.
Je m’approchais de nouveau de Sylar et posa doucement mes lèvres sur les siennes, sans que mes larmes cessent de couler. C’était un baiser d’adieu. Un baiser sans conviction, sans aucune tendresse et aucun amour. C’était plutôt un baiser, vital, désespéré et souffrant. Un baiser qu’on ne souhaitait pas recevoir. Je secouais la tête pour finalement tourner les talons. Plus je m’éloignais, plus je sentais un trou béant dans ma poitrine, une souffrance sans nom qui s’emparait de moi au point de me donner la nausée, alors que mon cœur se serrait douloureusement, me coupant le souffle. Je me demandais même où je trouvais le courage de marcher, de ne pas tomber et même de continuer de respirer. Alors que je marchais, je voyais toute ma vie basculer, se briser sans pouvoir être reconstruire. Et puis moi, je n’étais plus rien. Qu’est-ce que j’allais faire maintenant ? Qui aurait la force de me ramasser à la petite cuillère ? Sans doute personne …
[HJ : RP terminé pour ma part, soit tu y réponds, soit on demande à Samy ou Nathan de clore le sujet]