Qui pourrait croire que bientôt, je serais président des Etats-Unis d'Amérique ? Personne bien sûr. Et pourtant, cela ne tarderais pas à arriver. Ce serait aujourd'hui l'affrontement final, entre Nathan et moi. Du moins, si l'on pouvait appeler ça un affrontement... Parce que, oui, ce serait un jeu d'enfant de m'en débarrasser. Après tout, que peut faire un homme volant contre quelqu'un d'indestructible tel que moi? Rien, évidemment. Appart peut-être s'enfuir, si je lui en laisse le temps. Mais là n'était pas la question, puisque je ne lui laisserais pas de temps. D'ailleurs, il n'y avait aucune question. J'étais sûr de moi, sûr de ce que je faisais.
Et c'est donc plus que confiant que je décidais de me rendre dans les bâtiments sécurisés du gouvernement, à Washington. J'étais sûr d'y trouver le fameux Nathan Petrelli...Il était si prévisible.

Les mains dans les poches, j'atteignais déjà le fameux batiment. La sécurité laissait à désirer par ici. D'un geste de la main, je me frayais un chemin parmi les gardes, sans fournir le moindre effort. Une fois à l'intérieur, je regardais furtivement autour de moi, dans le but de trouver un plan. Je ne savais pas exactement où se trouvait le bureau de Nathan. C'est donc avec une extrême politesse, que je me renseignais auprès d'une femme de ménage. Cette dernière m'indiqua gentiment qu'il se trouvait au 13ème étage.

- C'est très aimable à vous. Je recommanderais à Mr Petrelli de vous donner une promotion.

C'est après lui avoir adressé un dernier sourire que je montais dans l'ascenseur. Direction 13ème étage ! Mais, la machine s'arrêta au niveau 10 pour laisser entrer un homme chauve, gros, et trapus, qui avait l'air de s'être levé du mauvais pied.
Ce dernier se posta à côté de moi, et ne cessa de me dévisager. Peut-être avais-je quelque chose sur le visage ? Cela m'importais peu, mais je décidais tout de même de demander, histoire de faire passer le temps.

- Un problème?

L’espèce de gnome se retourna alors vers moi, et plissa les yeux pour me regarder en marmonnant quelque chose comme "votre visage m'est familier..." . Rien d'étonnant ça cela. Je suis une célébrité. Hé, j'ai eu le droit à ma photo en une des journaux lorsque j'ai assassiné ma pauvre mère. Et puis, j'ai longtemps été l'ennemi numéro 1. Mon visage devait être accroché à tout les murs des polices locales, ou même dans les bureaux de ce bâtiment.
Finalement, j'haussais les épaules avec un sourire en coin, mimant le fait de ne pas savoir où est ce qu'il m'aurait vu. Puis, je sortis dès lors que l'ascenseur s'arrêta au bon étage.

D'un pas décidé, je marchais jusque dans le bureau, où j'ouvris la porte à la volé. Mais il n'y avait personne. Il devait probablement être en train d'admirer les jolies bêtes de foires qu'il avait emprisonné. D'ailleurs... cela pourrait être intéressant de trouver sa planque, histoire de faire comme au libre service. Il pourrait y avoir une multitude de pouvoirs dans ce bâtiments... Je ne pouvais pas résister plus longtemps, je m'y rendis.
Après avoir dégommé quelques gardes de plus, et tourné les caméra par télékinésie pour rester discret, j'entrais dans le local des prisonniers. Bingo ! Le Jackpot. Nathan se tenait devant moi.

- Alors Nathan, comment tu te porte ?

Un sourire faussement amical se dessina sur mon visage. Mais mon regard sombre me trahissait, moi et mon envie de meurtre.

Je venais à peine d'arriver, et d'engager la conversation, que Nathan était déjà en plein débordement d'assurance. Il faisait comme ci ma présence ne l'inquiétait pas, me parlant sur un ton neutre. Il me menaçait même, essayant de me faire croire que je ne sortirais pas vivant de cet endroit. Encore un à qui je devais rappeler le fait que j'étais totalement invincible. De plus, j'étais rentré ici sans aucun problèmes. Sortir ne devrait être qu'une formalité, même si une centaine d'agents essayaient de m'intercepter.
Bien sûr, j'admirais tout de même l'extraordinaire sang-froid dont faisait preuve le président. Mais, ce n'était pas ça qui allait lui permettre de rester en vie. Sur ce, je laissais échapper un petit rire moqueur. Mais, ce dernier disparu très vite lorsqu'une voix se fit entendre.

"Nathan, y'a trop de bruits"

Immédiatement, je reconnus la voix de Ella. Elle venait d'une cellule. Comment avait-elle pu se laisser attraper, elle qui est d'origine si forte ? Mais sa voix, elle, me semblait faible. Et là, je me souvins de notre rencontre dans la ruelle. Je l'avais laisser partir, alors qu'elle était dans un état plus que pitoyable. Peut-être que celui ci n'avait pas évoluer. Peut-être qu'elle s'était laisser capturer, par dépit. Tout ça, c'était de ma faute. Si maintenant elle se tenait dans cette cellule, c'était exclusivement à cause moi. J'avais dis devoir l'oublier, ne plus me soucier d'elle. Mais quoi que je fasse, en ce moment même, je voulais la protéger. Comme si je me réservais le droit à moi et à moi seul de lui faire du mal. Les autres, et encore moins Nathan, n'avaient pas ce droit.
C'est donc avec rage que je plaquais l'homme contre le mur, et que je lui serrais la gorge d'un geste de la main, sans pour autant de toucher.

" Ella est ici? "

Question rhétorique en somme. Je connaissais déjà la réponse et, je serrais si fort le cou de Nathan qu'il aurait été incapable de dire quoi que ce soit. A ce moment même, j'avais simplement envie de l'étrangler, de le faire souffrir. Non pas pour prendre sa place, mais bien pour le punir d'avoir oser touché à ne serait-ce un seul cheveux de Ella.
Brusquement, je sentis l'air se condenser dans la pièce. Puis, le bruit d'une porte qui se fait défoncer se fit entendre. Il s'agissait de deux agents qui avait cru bon d'ouvrir la porte a coups de pieds, au lieu de tourner la poignée. C'est sûr que niveau discrétion, c'était beaucoup mieux hein. Non mais, je l'ai toujours su : les agents du gouvernement ont des armes (ou de la guimauve.) à la place du cerveau.
Je décidais de les ignorer mais, en voyant que je m’apprêtais à tuer le président, un des agents jugea bon de me tirer dessus avec un fusil.
Bien sûr, j'arrêtais la balle immédiatement avec mon autre main. Je tournais la tête en sa direction, un sourire machiavélique aux lèvres. Ce dernier était sortie de sa cachette, et il me regardait maintenant avec stupéfaction. Et bien, il n'était pas au bout de ses surprises.
Mon sourire s'élargit un peu plus puis, je renvoyais la balle en direction de sa tête, pile entre les deux yeux. Evidemment, il s'écroula directement, mort.

Le deuxième agent semblait rester tranquille pour l'instant alors, je ne m'en occupais pas. Pour l'instant, ma seule et unique cible était Nathan. Mais, une autre idée ne quittait pas mon esprit : je devais sortir Ella de là. Je savais très bien que je devrais pas, mais c'était plus fort que moi. Je cédais une fois de plus, tout en me demandant encore quand est-ce que je serais débarrasser d'elle pour de bon.
Je faisais alors venir à moi le porte clés qui dépassait de la poche de Nathan, où était accroché le passe pour ouvrir les cellules. Puis, je faisais brusquement voltiger le président à l'autre bout du couloir, afin qu'il s'écrase au sol et, je me dirigeais vers la cellule où Ella était retenue prisonnière. Une fois devant, ce n'est pas Ella que j'aperçue. Non, c'était un corps, qui semblait avoir été vidé de son âme. A cette vision, je ne pu réprimer un pincement au coeur. Elle n'était plus que l'ombre d'elle même, et tout ça de ma faute, une fois de plus.

" Ella. "

Je tentais de la sortir de sa torpeur en l'appelant, mais je doutais fortement que ça y change quoi que ce soit. Alors rapidement, je passais la carte pour déverrouiller la porte. Une fois fait, cette dernière s'ouvrit, en laissant libre cour à Ella de s'enfuir.