« Sympa le déguisement… »

Lucy avait posé un regard noir sur le passant qu’elle ne connaissait nullement en lui répondant par un « Ah ! Ah ! » Parfaitement ironique, agrémenter d’une grimace qui allait dans ce sens. L’homme rigola et partit… Argh, elle lui aurait bien fait ravaler son sourire à celui-là, cependant il y avait bien plus important pour le moment. Une question existentielle, en réalité : Bordel, mais qu’est-ce qu’elle foutait là ?

Ses yeux s’ouvrirent en grand en réalisant, tout d’un coup, l’endroit où elle se trouvait. Un simple trottoir devant l’aéroport de NY. Elle était à New York. Et rien que ça, ça lui donnait envie de sourire comme une enfant en voyant ce cadre, pour le moins, bétonné. New York. C’était magnifique ! Pensant probablement que le sol allait être différent ici elle posa son regard vers le sol et là : Horreur. Le bout de sa robe blanche alors que le voile qu’elle avait sur la tête lui retombait sur les yeux. Les questions furent diverses et variées mais celle qui avait le plus de sens était celle qui ressemblait à un : mais qu’est ce qui m’a pris de partir comme ça, se changer, ça aurait été une bonne idée. Pourtant on lui avait assez dit de ne pas agir sur un coup de tête parce qu’elle se retrouverait toujours dans des situations à la noix. Tu m’étonnes ! Elle était paumée dans une ville qu’elle ne connaissait pas, habillée de blanc, parce qu’elle avait fui sans même prendre le temps de réfléchir à un plan de bataille.

C’était assez perturbant d’être partagé entre l’envie de crisser parce que la situation semblait un peu désespérée et, en même temps, avoir envie de sauter de joie parce que, enfin, elle avait quitté sa ville natale. Le tout lui donnant une expression mi-figue, mi-raisin, ne sachant pas si elle allait partir en larme ou sauter de joie partout comme une folle. Les deux en même temps, s’était possible ? Non, fallait qu’elle réfléchisse à une solution. Et Josh, et tous les invités qui étaient maintenant à des kilomètres de là en se demandant où elle avait bien pu passer. Hey, hey, elle aussi elle était partit sans prévenir… Non, ce n’était pas drôle. Peut-être qu’elle devait au moins l’appeler pour le prévenir. Enfin elle imaginait assez la conversation téléphonique pour ne pas avoir envie de le faire dans l’immédiat.

Et puis fallait voir le bon côté des choses, ce n’était pas si catastrophique elle aurait pu prévoir de ne pas avoir de petit sac blanc, tout discret, pour son mariage avec sa carte de crédit, son téléphone et ses papiers. Oh mon Dieu… Est-ce que s’était prémédité de manière inconsciente ? Tout comme le fait d’avoir absolument tenu à se marier en converse plutôt qu’en petites chaussures à talons. Ce genre de pensées lui faisait un peu peur en réalité parce que si elle avait ça de manière préméditer, ce n’était vraiment pas cool pour Josh. Le tout était de savoir si il était vraiment possible de préméditer un acte de manière inconsciente ?

« Hey, l’église c’est par là-bas… »

Nouvelle réflexion avant que l’homme disparaisse avec son ton et son sourire moqueur. Ok, elle détestait les américains. Ça c’est fait ! Un peu désespérée sur ce coup-là, elle baissa la tête pour l’enfouir entre ses mains. Réfléchie Lucy, Réfléchie… Elle sentait son pied, sous sa robe, qui tapotait doucement le sol un signe évident d’agacement chez elle qui, malheureusement, ne pouvait se voir en vue de sa tenue. Allez une solution… Et ce voile qui lui retombait en travers de la figure à chaque fois qu’elle baissait la tête. Ok, s’était trop. Elle se redressa et enleva se truc débile de sa tête, s’arrachant quelques cheveux par la même occasion – douleur nullement ressentit vu sa colère du moment – et alla directement à la poubelle la plus proche pour mettre ce truc à l’intérieur. Ce qui est chiant c’est que dans les films s’est toujours super classe, on arrache le truc, on le pose à la poubelle, fin de l’histoire. Là, s’était carrément moins classe. Tout ne rentrait pas dedans en une seule fois, ce qu’elle avait cru au début mais quand elle se prit les pieds sur le bout dépassant de la poubelle en manquant de tomber, elle se retourna encore plus furieuse pour s’acharner à rentrer ce foutu voile dans cette fichue poubelle. Ok, elle dû s’y prendre à plusieurs reprises mais elle avait fini par vaincre.

« Ah ! Et maintenant tu la ramène moins ! »

Parler à un voile qui venait d’être jeté à la poubelle ce n’était évidemment pas ce qu’on pouvait qualifier de « normal » mais fallait pas trop lui en vouloir. V’là la situation dans laquelle elle avait, encore, trouvé le moyen de s’embarquer. Une chose était certaine, s’était vraiment moins classe que dans les films parce qu’en plus de passer pour une débile profonde, elle avait une de ses tronches avec ses cheveux un peu trop mis à mal qui partaient dans toutes les directions. Si au moins elle avait eu l’intelligence de prendre un vol pour Vegas, elle aurait peut-être pu passer un peu plus inaperçu…

[Je me joins au sujet, j'espère que cela ira]

J’ai profité d’un moment de pause dans ma vie de fugitive et c’était plutôt rare. J’avais pu retrouver mon fils après toutes ses péripéties. Mon fils Michael était heureux de se retrouver dans cette bonne ville de New-York. Je l’entendais en train de chanter. C’était un véritable plaisir. Je me mettais même à sourire. Voir un enfant heureux est la plus belle chose au monde même si je suis constamment en danger. Aucun agent du gouvernement n’était dans les parages. Je restais quand même méfiante. Dans ma situation, il est difficile d’accorder sa confiance à une autre personne mais je sais qu’il y a encore de l’humanité dans ce monde. Mon fils se mettait à courir. Je le rattrapais rapidement et lui faisait signe de rester auprès de moi.

Taylor : Tu sais Michael qu’il faut faire attention quand tu te trouves à l’extérieur. Les personnes ne sont pas toutes aussi gentilles. Tu dois te souvenir de ce que je viens de dire.

Je devais lui montrer la marche à suivre pour qu’il puisse vivre de la manière la plus normale possible. Le rêve est pour moi de voir mon fils vivre dans un monde en paix. Nous continuons de marcher dans les rues de la ville. A force, nous allons arriver vers l’aéroport. Cela me faisait penser immédiatement à mon retour dans cette ville après une excursion à Berlin. C’était assez dur pour moi mais je me suis réfugiée dans l’éducation de mon fils. En continuant d’avancer, je pouvais remarquer qu’un homme arrivait dans ma direction. Il était très sûr de lui, supérieur. Il est un peu à l’image des personnes qui ne voient aucune objection dans la politique du gouvernement. Nos regards se sont croisés mais je n’ai en aucun cas fléchi. On continuait d’avancer moi et mon fils. Je pouvais remarquer au loin une jeune femme. Elle se trouvait au niveau de l’aéroport. Je m’approchais vers elle. Mon fils m’avait écouté et sait qu’il doit rester près de moi lorsque je m’approche d’un inconnu. Je pouvais voir qu’elle portait une robe de mariée. Je n’arrive pas à le croire. Elle était plutôt magnifique. Mon fils me faisait signe afin de savoir si c’était une situation habituelle. Je ne savais pas quoi répondre. On arrivait de plus en plus près de cette jeune femme. Quelque chose devait la gêner et cela devait être le voile qu’elle portait. Elle l’enlevait et le jetait directement dans la poubelle un peu plus loin. Elle s’acharnait visiblement sur ce petit voile. Ce qui lui est arrivé devait être réellement important au vu de son apparence et de sa coiffure. Je ne lui en tiendrais pas rigueur. J’arrivais à sa hauteur et espère au fond de moi l’aider du mieux possible.

Taylor : Bonjour, est-ce que tout va bien ? Je peux vous aider si vous avez besoin. Sachez que je ne vous ferais aucun mal. Je me présente. Je m’appelle Taylor Hawkins et voici mon fils Michael. Je me permets de vous demander cela car j’ai vu un homme en train de passer pas loin de nous sur notre route et il avait l’air d’être peu recommandable selon moi.

Je faisais signe à mon fils de jouer un peu juste à côté afin que je puisse aider cette jeune femme visiblement perdue au beau milieu de cette immense ville. Mon fils avait l’occasion de s’amuser et il ne s’en privait pas. En tout cas, elle ne devait pas connaître tous ses recoins. Je suis née dans cette ville et j’ai la plupart du temps vécu ici. J’essayais en tout cas de me montrer la plus compréhensive possible. A chaque fois, je m’attirais des ennuis. Je devais également utiliser mon pouvoir mais là, c’était complètement différent car j’allais aider comme n’importe quel autre être humain, une personne. C’est ainsi que l’on pouvait faire avancer ce monde. L’entraide était réellement nécessaire.

[Ca va très bien. Merci d'être venue ]


La voix d’une femme se fit entendre et Lucy fit face à cette direction. La première seconde avait été fait de froncement de sourcil de la part de la petite rousse qui s’attendait, une fois de plus, à une remarque en rapport à sa tenue. Froncement de sourcil qui laissa vite place à l’agréable surprise de voir qu’il ne s’agissait pas de cela. Finalement, il y avait peut-être des gens civilisés dans cette ville. Et puis, il y avait un enfant, ce qui acheva les restes de mauvaises humeurs qui pouvait se voir sur son visage pour prendre en considération ce qu’on était en train de lui dire. Qu’est-ce que lui disait sa tante quand elle était petite, déjà ? Ah oui ! Fais attention aux gens qui te proposent leur aide, de nos jours, c’est toujours intéressé. Une recommandation que, bien évidemment, Lucy décida de ne pas prendre en compte. Après tout, elle n’était pas têtue pour rien.

Par réflexe, Lucy tourna la tête pour tenter de voir l’homme dont la jeune mère parlait. Rien en vue mais elle se souvenait assez bien des personnes qu’elle avait pu croiser pour se manger une réflexion. Ce qui n’était pas grave. Ça aurait pu être pire et il faut croire que la jeune femme pensait à pire vu qu’elle s’inquiétait. Une charmante attention dans ce monde ou tout le monde était capable de passer à côté d’une personne en difficulté sans rien faire. A croire que le pouvoir le plus répandu était celui de faire semblant de ne rien voir. Rien que pour cette raison, malgré l’allure qu’elle devait avoir, Lucy fit un sourire qui se voulait rassurant.

« Oui ça va. Merci. C’est juste que… »

C’est juste que quoi ? Qu’elle avait fui son propre mariage, qu’elle avait débarqué dans une ville inconnue et qu’elle était complètement paumée. Les choses auraient pu être franchement pires. Elle ne savait pas de quelle manière cela pouvait être le cas mais, il valait mieux se dire ça plutôt que de se mettre à se morfondre. Ce qui, de fait, n’arrangerait pas les choses. S’efforçant de garder son sourire, elle continua sur sa lancée.

« Disons, juste que, je suis partie un peu trop précipitamment d’Angleterre pour arriver ici sans rien avoir préparé. Du coup, je suis un peu paumée. »

Le but n’était évidemment pas que l’on se lamente sur son sort. Elle cherchait juste à dissiper les inquiétudes de cette mère. Après tout c’était elle, toute seule, qui s’était mise dans cette galère et non pas un évènement extérieur. Elle ne vit pas l’intérêt, non plus, de dire qu’elle avait fui son mariage. Cependant, si la question lui était posée, elle ne verrait pas l’intérêt de cacher cette information qui semblait assez logique en vue de sa tenue. Lucy ne s’était pas présentée parce qu’elle avait jugé plus important d’assurer qu’elle allait bien, avant toute chose. Maintenant que s’était fait, elle pouvait donc s’attaquer aux présentations.

« Je m’appelle Lucy. Elle posa son regard sur l’enfant qui jouait à côté. Votre fils à l’air vraiment adorable. Puis elle reporta son attention sur la jeune mère. Merci, en tout cas, de vous être inquiété et… Euh… Vous seriez où je peux trouver une boutique de vêtement parce que je crois qu’il faut vraiment que je me débarrasse de cette tenue horriblement ridicule. »

Parce que sortie d’une cérémonie de mariage, une robe de mariée n’avait plus aucun intérêt si on y réfléchie bien. Enfin, si, ça servait à se prendre les réflexions des passants. Heureusement qu’il y avait des exceptions comme cette jeune femme. N’empêche que Lucy se sentait un peu stupide avec cette demande, et cette tenue qu’elle l’avait. Fallait vraiment qu’elle trouve le moyen de se changer rapidement.

La jeune femme lui expliqua qu’elle venait de cette ville et, de ce fait, pouvait l’aider à lui donner quelques tuyaux. Une chose que lucy appréciait mais elle ne comptait pas en abuser non plus, ce qu’elle voulait, surtout, c’était un endroit où trouver des vêtements qui la ferait passer un point inaperçue que cette satanée robe de mariée. Mais quelle idée elle avait eu aussi de se marier et, surtout, de se barrer juste avant la cérémonie. Apparemment Taylor avait déjà été en Angleterre, en tout cas, c’est que ce Lucy venait de comprendre avec ce qu’elle venait de dire. La jeune rousse ne put qu’hocher la tête positivement pour confirmer que c’était un beau pays. Elle avait souvent eut envie de voyager à travers le monde, cela ne l’empêchait pas de trouver que l’Angleterre était juste génial comme pays. En tout cas la jeune femme semblait dire qu’elle comprenait que Lucy reste silencieuse sur son histoire. Et c’est le fait de le dire qui fit que Lucy se sentait un peu stupide, ce n’est pas comme si elle avait un secret super vital à cacher. Elle avait juste fui son mariage. Ce n’est pas comme si elle avait commis un braquage, qu’elle était en fuite ou recherchée.

« Ce n’est pas parce que vous êtes une inconnue que je ne raconte pas mon histoire, c’est juste que je ne vois pas vraiment l’intérêt de saouler les gens avec ça. Mais, si vous voulez tout savoir, je devais me mariée… D’où la tenue. Et, j’ai décidé, au dernier moment de partir. Vraiment au dernier moment, ce qui explique la tenue et le manque de bagage. »

Et tant pis si elle passait pour une fille complètement dingue de quitter une cérémonie, sans aucune préparation. De toute façon, il y avait un peu de vrai, il fallait vraiment qu’elle soit stupide pour partir de cette manière. Surtout sans rien avoir dit, en laissant probablement les gens s’inquiéter. Faudrait vraiment qu’elle songe à appeler les gens, histoire de les rassurer et de dire qu’elle allait bien. Mais, pour le moment, elle redoutait un peu ce genre d’appel qui impliquait qu’elle soit obligée d’expliquer sa fuite. Et, pour l’instant, elle n’avait aucune raison logique à donner pour son départ. Comme d’habitude, elle avait fait ça sur un coup de tête sans réfléchir aux conséquences. Du Lucy tout craché.

Elle ne comprenait pas vraiment pourquoi il était plus sûr d’aller vers une petite boutique que celle de l’aéroport. Enfin, pour Lucy, à part se couvrir de ridicule dans cette robe, elle n’avait rien à se reprocher ou rien à craindre. Peut-être que Taylor préférait la diriger vers une petite boutique pour, justement, ne pas attirer tous les regards. Ce qu’elle trouvait gentil, finalement. Faut croire que la petite rousse était bien trop naïve pour se dire que quelque chose pouvait clocher avec Taylor pour qu’elle préfère les endroits calmes. Du coup, de ses mains, Lucy remonta un peu sa robe pour pas qu’elle traine trop par terre. La salir ne lui posait pas problème puisqu’il y avait de chance qu’elle s’en serve à nouveau, cependant, marcher dessus et se casser la figure l’ennuyait un peu plus, d’où cette précaution.

« Il semblerait que vous avez de quoi vous sentir chanceuse. Lança-t-elle en regardant l’enfant dans un sourire avant de reporter son attention sur la mère. Merci pour la robe mais en dehors d’un mariage je trouve quand même que c’est un peu ridicule. Et je vous remercie pour m’accompagner jusqu’à cette petite boutique dont vous avez parlez, je pense que ça sera parfait. »

Soutenant cette robe un peu trop imposante pour la vie de tous les jours, Lucy s’apprêta à suivre Taylor parce qu’elle n’avait aucune idée de la direction à prendre étant donné que le seul endroit qu’elle connaissait était l’aéroport qui, apparemment, était préférable d’éviter.

Aider une personne est une chose que devrait faire chacun d'entre nous mais le monde a été corrompu par le pouvoir. Faire confiance à quelqu'un était difficile aujourd'hui. Seulement, à ce moment précis, je ne voyais aucun combat à mener, aucune personne à fuir comme le gouvernement ou même des personnes issues de la Compagnie aujourd'hui disparue. Je connaissais bien cette ville. J'y suis née et j'ai décidé d'y vivre la plupart de mon temps car je sais que l'on peut se cacher facilement. L'Angleterre est un beau pays qui malheureusement a basculé comme les Etats-Unis dans la chasse aux spéciaux. J'ai aimé les bons côtés de ce pays et un jour, je compte y retourner pour visiter davantage mais aussi pour trouver des opposants contre le système. Lucy hochait la tête. Elle était d'accord avec moi, c'est certain. A ce moment-là, Lucy me précisait que ce n'est pas parce que je suis une inconnue qu'elle ne raconte pas son histoire mais elle ne voit pas vraiment l'intérêt de saouler les gens avec ça. Je peux la comprendre mais détenir un secret, je connais ça. Quelques fois, c'est dur de le porter et de le garder. Mais il me suffisait de regarder ma raison de vivre à savoir mon fils pour me dire que j'ai fait le bon choix. Par contre, elle précisait que si je voulais tout savoir, elle devait se marier et donc cela explique la tenue qu'elle porte. Cela semble logique même si pendant un bref instant, j'ai pensé à des situations un peu folles. Elle a décidé au dernier moment de partir, vraiment au dernier moment ce qui explique la tenue également mais aussi le manque de bagage.

Taylor : Je peux comprendre. On évite de raconter notre propre vie de peur de lasser ceux qui sont en face. Ce que vous avez fait était plutôt courageux. Il vaut mieux réfléchir avant d'être sûr de s'unir avec la bonne personne. En tout cas, c'est mon avis mais je ne peux connaître votre position, ce que vous avez ressenti à ce moment-là car je ne suis pas mariée. Je n'ai pas trouvé l'oiseau rare. Je pense qu'il faut avant tout penser au bonheur et c'est ce que vous avez fait.

Quand j'y pense, j'aurais pu me retrouver dans la même situation si j'avais continué à vivre avec le père de mon fils au lieu de fuir et de le protéger. Une question me hante à chaque fois et c'était que serait devenue ma vie si j'étais restée. J'admire en tout cas le courage de Lucy. Je ne sais pas si j'aurais eu le même cran de partir de manière précipitée. Tout le monde devait s'inquiéter, c'est sûr mais c'était avant tout son bonheur dont il était question. Je préférais mieux une petite boutique pour l'aider à trouver des vêtements plus confortables que l'aéroport. Je suis pour ainsi dire allergique à l'autorité. Je ne tenais pas à être enfermée dans les prisons du gouvernement. Je suis dotée d'un pouvoir et si les autorités me reconnaissaient, Lucy aurait peut-être peur de moi. La population a peur des personnes comme nous car elles se disent qu'elles peuvent mourir de notre main. Lucy relevait sa robe afin qu'elle ne traîne pas par terre. Il valait mieux car je peux avouer qu'elle était magnifique. Lucy me disait que j'avais de quoi me sentir chanceuse en regardant mon fils et en lui faisant un sourire. En effet, mon fils est ce qu'il me reste de plus précieux au monde car côté famille, ce n'était pas ça du tout. Elle me remerciait ensuite pour les compliments sur la robe mais en dehors d'un mariage, elle trouvait quand même que c'était un peu ridicule. Oh, il ne faut pas dire ça car si ce n'était pas pour un mariage, j'aurais dit que c'était pour un défilé ou une autre hypothèse. Je suis du genre à émettre beaucoup d'hypothèses car je ne ressemble pas n'importe qui. Elle me remerciait également de l'accompagner jusqu'à cette petite boutique dont je lui ai parlé. Elle pense que c'est parfait. D'une certaine manière, je me protège des autorités de l'aéroport.

Taylor : En effet, mon fils est un ange. Je me demande comment il peut être si adorable d'ailleurs alors que son père lui n'est pas vraiment un cadeau. Heureusement qu'il ne le côtoie pas. Oh, cette robe n'est pas ridicule. Peut-être que n'importe qui aurait pensé que vous alliez vous marier mais il y avait d'autres choix. Il n'y a pas besoin de me remercier pour vous accompagner jusqu'à cette boutique car cela me fait plaisir.

Lucy s'apprête finalement à me suivre. Je connaissais la ville comme ma poche. Je suis une new-yorkaise de naissance. Je faisais signe à mon fils de venir. Il connaissait les consignes de sécurité. Après tout, je suis une fugitive. La petite boutique se situait à droite de l'aéroport. Mon fils se mettait à côté de moi et je commence à marcher pour aller vers la boutique. Je passais non loin d'agents du gouvernement en train de surveiller la zone. Je déteste le système. Je tremblais légèrement car je ne voulais pas qu'ils me reconnaissent ou pire encore, qu'ils reconnaissent Michael mais ils sont passé sans me regarder et heureusement. Après quelques minutes, je voyais la boutique. C'était toujours la même et cela n'avait pas changé. Certaines bonnes choses ne changent pas.

Taylor : Voici la petite boutique dont je vous ai parlé. J'espère que vous pourrez trouver une tenue qui vous conviendra. Je sais au moins que dans cette boutique, les vêtements sont de qualité. Rentrons à l'intérieur pour voir ce qu'il y a comme vêtement si vous le voulez bien. Sinon, il y a une autre boutique un peu plus loin si vous préférez.

Je ne sais pas si cette boutique va convenir à Lucy. Dedans il y avait des vêtements plutôt confortables et abordables pour tout le monde. Si elle n'avait pas l'argent nécessaire, je l'aiderais financièrement à acheter sa nouvelle tenue. A priori, à l'intérieur, il n'y avait pas beaucoup de monde ce qui est bien si on voulait rester discret. Mon fils était visiblement pressé de regarder ce qu'il y avait à l'intérieur. Les enfants, ils sont toujours aussi turbulents. Nous arrivons finalement à prendre quelques vêtements puis malheureusement, j'ai dû lui dire au revoir suite aux gardes qui avaient réussi à me repérer avec mon fils.

Fin.
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